AUXERRE TV - Mot-clé - équateurLa première Web Télé de l'Yonne2024-03-29T02:24:11+01:00urn:md5:e378ce404c0b8f51a27bd9bc32605d36DotclearMondial : la France se qualifie sans forcerurn:md5:dba1e0696f5a8c6f69797de988e44cdf2014-06-26T11:06:00+02:002014-06-26T10:06:39+02:00Pierre-Jules GAYEFOOT INTERNATIONALcoupe du mondefrancemaracanamondialqualificationqualificationsvideoéquateur<h2 itemprop="description">L’équipe de France, fortement remaniée et décevante, a fait match nul (0-0) mercredi contre l’Equateur. La question est de savoir comment les Bleus prendront le virage des matchs à élimination directe. Lundi, en huitièmes face au Nigéria</h2> <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 18px;">Mercredi, les Bleus ont coincé (0-0) à Rio face à la sélection équatorienne, qu’ils ont cependant éliminée puisque les Suisses ont battu les Honduriens (3-0) à Manaus à la même heure. Pas de souci pour les hommes de Benzema : ils étaient qualifiés (quasi) avant le coup d’envoi et disputeront les 8<sup>es</sup> de finale, lundi à Brasilia, contre des Nigérians champions d’Afrique 2013.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 18px;">Le but, le vrai, la qualification étant acquise au coup d’envoi, c’était d’entretenir une illusion : celle d’un groupe de 23 éléments d’égale importance, comme si Sagna - remplaçant de Mathieu Debuchy au poste d’arrière droit - était aussi stratégique que Blaise Matuidi ou Karim Benzema sur l’échiquier tricolore aujourd’hui.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><em><span style="font-size: 18px;">"Avec un petit but en plus, la fête aurait été encore meilleure mais bon, c'est déjà pas mal. On va dire qu'on est content de la qualification"</span></em><span style="font-size: 18px;">, se rassure Michel, un Auxerrois moustachu qui fait la queue pour les boissons dans un des bars de la Casa Bleue. </span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 18px;">Pour accueillir les supporteurs tricolores, la Fédération Française de Football a vu les choses en grand et loué rien moins que le Jockey Club de Rio, très chic bâtiment abritant l'hippodrome. Quelques heures après le match contre l'Équateur (0-0), c'est là que se sont retrouvés plusieurs centaines de supporteurs français, ils étaient environ 10.000 au Maracana.</span></p>
<div class="copy-paste-block">
<h2 class="chapeau-article" itemprop="articleBody">Même s'il admet que les Bleus ont manqué d'efficacité contre l'Equateur (0-0), Didier Deschamps reste satisfait du parcours de ces joueurs au cours du premier tour. Et ne retient que la qualification.</h2>
<p style="text-align: justify;" class="lastp" itemprop="articleBody"><span style="font-size: 18px;">Didier Deschamps préfère ne retenir que la qualification. Conscient que ces Bleus n'ont pas disputé leur meilleur match contre l'Equateur (0-0), le sélectionneur français est heureux du dénouement de ce premier tour. «<em> Quand on ne marque pas, c'est dur de gagner</em>, a-t-il confié au micro de BeIN Sports. </span><em><span style="font-size: 18px;">On a eu les occasions pour marquer mais parfois on n'a pas la réussite. On a été parfois maladroit mais on a aussi beaucoup frappé sur leur gardien. Contre la Suisse, tout rentrait, là, c'était le contraire. Il y a des jours comme ça... A dix on a poussé, et eux ils ont joué quelques coups sur des ballons longs. On a manqué d'efficacité mais l'essentiel est là, on est en tête du groupe, on est qualifié donc tout va bien ! »</span></em></p>
</div>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p><iframe width="700" height="480" frameborder="0" allowfullscreen="" src="http://www.auxerretv.com//www.dailymotion.com/embed/video/x209zt9"></iframe></p>http://www.auxerretv.com/content/index.php?post/2014/06/26/Mondial-%3A-la-France-se-qualifie-sans-forcer#comment-formhttp://www.auxerretv.com/content/index.php?feed/atom/comments/5747Podcast # 1 Coupe du Monde : la France et l'AJA pas de fausses illusionsurn:md5:1e5dbc8ae402b01fda33296095350bed2014-06-11T20:17:00+02:002014-06-11T19:36:41+02:00Pierre-Jules GAYEAJAbrésilcoupe du mondefrancehonduraspodcastsuisseéquateur<h2>Entrez dans la conversation avec Philippe LEMENAN, Jean-Louis CAYRE et Pierre-Jules GAYE, à la veille du match d'ouverture de la Coupe du Monde de football au Brésil opposant la Seleçao à la Croatie</h2> <p style="text-align: center;"><img width="640" height="129" alt="" src="http://www.auxerretv.com/content/public/bandeaurefaitmatch2ok(22).jpg" /></p>
<p> </p>
<p>- <span style="font-size: 18px;">L'équipe de France ... il faut rêver mais pour le moment c'est une équipe moyenne qui devra sortir de son groupe. Pas facile ... la Suisse, l'Équateur et le Honduras </span></p>
<p><span style="font-size: 18px;">- L</span><span style="font-size: 18px;">a défense ne rassure pas</span></p>
<p><span style="font-size: 18px;">- L'AJA une fin de saison</span> <span style="font-size: 18px;">difficile</span>...<span style="font-size: 18px;"> l'incertitude face à l'avenir... pas d'ambition exprimée</span></p>
<p><span style="font-size: 18px;">- Coups de gueule, coups de coeur</span>....<span style="font-size: 18px;"> Prochain Podcast lundi 23 juin</span></p>
<p> </p>
<p style="text-align: center;"> </p>
<p style="text-align: center;"><embed width="450" height="65" pluginspage="http://www.macromedia.com/go/getflashplayer" type="application/x-shockwave-flash" allowscriptaccess="sameDomain" name="dewplayer" bgcolor="#ffffff" quality="high" wmode="transparent" flashvars="mp3=http://www.auxerretv.com/content/public/podcasts/Podcast%20TOUT/podbresil1.mp3" src="http://auxerretv.com/fckeditor/editor/plugins/movieplayer/dewplayer.swf"></embed> </p>
<p style="text-align: center;"> </p>http://www.auxerretv.com/content/index.php?post/2014/06/11/Podcast-1-Coupe-du-Monde-%3A-la-France-et-l-AJA-pas-de-fausses-illusions#comment-formhttp://www.auxerretv.com/content/index.php?feed/atom/comments/5690José Gualinga, un Indien d'Amazonie équatorienne à Auxerreurn:md5:8fe79bb58f3152035a2b280b0fb3ad492012-03-05T14:26:00+01:002012-03-05T15:40:53+01:00Pierre-Jules GAYEPATRIMOINEamazonieauxerrebourgogneculturefrontière-de-viegualingaindienkichwamenacespétroliersrhône-alpessarayakuvideoyonneéquateur<h3>Porte-parole officiel de son peuple Kichwa de Sarayaku en Equateur, Amazonie, José Gualinga défend les peuples autochtones en résistance : 3,8 millions d’hectares de forêt primaire sont sérieusement menacés par l'exploitation pétrolière à quelques mois de Rio+20</h3> <p><span style="font-size: 14px;">Le maire d'Auxerre et le conseil municipal conviaient, lundi matin, dans la grande salle du conseil, à une rencontre avec un homme peu ordinaire, José Gualinga. Depuis des décennies, les Amérindiens sont massacrés et leur culture et patrimoine piétinés, par l'ignorance et la cupidité des hommes. Certaines tribus résistent tant bien que mal en s'efforçant de préserver leur culture et leurs terres sacrées.<br />
</span></p>
<p><span style="font-size: 14px;">José Gualinga est le représentant officiel du peuple Kichwa à Sarayaku en Equateur. <strong>Un peuple de 1 200 habitants</strong> qui vit en forêt de la cueillette, chasse et pêche et de cultures itinérantes. Le territoire qu'il couvre est menacé de déforrestation par les projets de forages pétroliers. La dynamite est déjà enfouie dans le sol. José Gualinga se bat pour préserver ses modes de vie et sa culture. La biodiversité très riche est menacée dans le bassin de l'Amazone.</span></p>
<p><span style="font-size: 14px;">Avec son bâton de pélerin et une traductrice, il popularise cette lutte de par le monde en prenant les opinions publiques à témoin et en mobilisant des ressources. Lundi à Auxerre et Paris, mardi, à Genvève pour une conférence, l'homme, lui-même menacé dans son intégité physique et que l'on tente de corrompre, ne ménage pas se peine. <br />
</span></p>
<p><span style="color: rgb(0, 0, 128);"><span style="font-size: 21px;"><strong>Harmonie</strong></span></span></p>
<p><span style="font-size: 14px;">Son discours est simple. Deux philosophies, deux systèmes de vie s'opposent car ils ne se connaissent pas. José Gualinga prône l'harmonie par le rapprochement et l'information, le respect mutuel et la tolérance. Fondamentalement, son action utilise le droit, la loi, la constitution, bref, le système qui gouverne les pays dits développés, pour défendre les droits de son peuple et péréniser le projet le plus audacieux de son histoire : celui de la<em> « Frontière de Vie </em>», projet si insensé que nul ne le croyait possible avant que Sarayaku ne commence à le créer sur le terrain…<br />
</span></p>
<p><span style="font-size: 14px;">Sarayaku est probablement la communauté indienne devenue la plus connue en Équateur pour avoir réussi à résister depuis plus de 15 ans aux multinationales du pétrole. Ecoutez José Gualinga parler du <em>"sacré</em>" dans cette vidéo et expliquer que le mot <em>"merci</em>" n'existe pas dans sa langue...<br />
</span></p>
<p><strong><span style="font-size: 14px;">VIDEO// Accueil à la mairie, présentation, Interview de José GUALINGA, interview de Chantal DHOUKAR, présidente de la commision internationale du conseil régional de Bourgogne</span></strong></p>
<p> <iframe width="650" height="450" frameborder="0" src="http://www.dailymotion.com/embed/video/xp8czd"></iframe><br />
</p>
<p> </p>
<p><span style="font-size: 21px;"><em>« Nous nous demandons si un peuple petit comme le nôtre peut changer le monde. Peut-être pas ! Mais nous sommes sûrs que dans chaque coeur, il y a un peuple qui lutte avec la même force et si petit soit-il, nous sommes le symbole de la puissance de la vie. »</em></span><br />
<span style="font-size: 18px;"><strong>José GUALINGA, Dirigeant des Affaires internationales du Peuple Kichwa de Sarayaku –</strong></span><br />
<span style="font-size: 18px;"><strong>Equateur – Amazonie</strong></span></p>
<p> </p>
<p style="text-align: left;"><strong>INTRODUCTION</strong><br />
</p>
<p style="text-align: left;"><span style="font-size: 14px;">Face à l’urgence du défi climatique et à la nécessité de nous mobiliser pour<br />
préserver les ressources de notre planète, nous vous présentons ici le projet<br />
« Frontière de Vie », un projet de sauvegarde de la forêt amazonienne, unique et<br />
hors du commun, mené par la communauté Kichwa de Sarayaku en Equateur.<br />
Ce projet, à la fois culturel, interculturel et écologique, prend peu à peu de<br />
l’ampleur. Non seulement en Equateur où cette communauté très dynamique a su<br />
sensibiliser des personnalités politiques ainsi que d’autres communautés à rallier sa<br />
cause. Mais aussi en Occident puisque le premier – et à l’heure actuelle, le plus<br />
important – groupe, s’est constitué en Belgique dans la région de Theux (près de<br />
Verviers) en octobre 2003.<br />
« Frontière de Vie-Belgique », depuis lors, s’est mis au service du groupe de<br />
travail indien qui pilote le projet à partir de Sarayaku, au coeur même de la forêt<br />
amazonienne. La France et l’Allemagne ont ensuite créé leurs propres groupes de<br />
soutien.<br />
Avant d’entrer dans le vif du sujet, quelques mots sur le projet « Frontière de<br />
Vie ». Il s’agit de créer une immense frontière végétale de 300 kms de long, formée<br />
de cercles d’arbres de couleurs, aux limites du territoire de Sarayaku (135.000<br />
hectares de forêt primaire) en signe d’opposition pacifique aux compagnies<br />
pétrolières qui convoitent depuis de nombreuses années ce vaste territoire. Une<br />
manière très symbolique pour ce peuple réputé pour son courage et sa détermination<br />
d’affirmer sa volonté de préserver son mode de vie, sa culture, ses connaissances<br />
ancestrales ainsi que la forêt qui l’abrite, le nourrit et le soigne.<br />
A travers ce geste fort, les habitants de Sarayaku font appel à toutes les bonnes<br />
volontés qui souhaitent s’unir et se mobiliser pour sauver notre planète. La Frontière<br />
de Vie est donc bien plus qu’une suite d’îlots de biodiversité au coeur de la forêt<br />
amazonienne. Elle est aussi appel à nos coeurs et à nos consciences. Ouverture au<br />
dialogue et au rapprochement des cultures, souhait d’échanges et de réflexions sur<br />
nos conceptions de la Vie et le rôle de l’Homme, invitation à créer des passerelles et<br />
à trouver des solutions pour que chacun puisse vivre selon ses croyances et son<br />
mode de vie, tout en respectant la Terre et chaque peuple qui y vit.</span><strong><br />
</strong></p>
<p style="text-align: left;"><strong><img alt="" src="http://www.auxerretv.com/content/public/josé.jpg" style="width: 680px; height: 380px;" /></strong></p>
<p style="text-align: left;"><span style="color: rgb(128, 0, 0);"><strong>José GUALINGA à Auxerre, lundi matin, salle du conseil à la mairie (DR)</strong></span></p>
<p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 14px;">MENACES SUR LA FORET AMAZONIENNE</span></strong><span style="font-size: 14px;"><br />
<strong>(berceau de la biodiversité – menaces sur cette biodiversité et les peuples<br />
autochtones)</strong></span></p>
<p style="text-align: left;"><span style="font-size: 14px;"><br />
Ce n'est plus un secret pour personne : hormis quelques réserves naturelles,<br />
c'est aujourd'hui l'ensemble de la forêt amazonienne qui est menacée et avec elle,<br />
l'ensemble de toutes les forêts tropicales du monde.<br />
La forêt équatorienne est probablement, avec celle du Pérou, un des épicentres<br />
de la biodiversité mondiale, contenant au moins 10.000 espèces de plantes, et<br />
refuge de nombreuses espèces animales.<br />
On a beau savoir, dire et redire, que c'est là une catastrophe incommensurable,<br />
un désastre pour la biodiversité, voire une menace sérieuse pour la survie de<br />
l'humanité, rien n'y fait : la destruction continue, année après année.<br />
Les peuples vivant dans ces forêts ont bien sûr été les premiers touchés par cette<br />
destruction sans précédent. Beaucoup ont purement et simplement disparu. La<br />
plupart ont vécu un terrifiant démantèlement culturel et social. Ceux qui restent,<br />
souvent très conscients de ce qui les attend, luttent pied à pied pour leur survie et<br />
leur dignité.<br />
Les peuples autochtones d'Amazonie équatorienne n'ont pas fait exception à ce<br />
sort funeste. Ceux vivant au nord du pays ont connu dans les années 60 l’arrivée des<br />
compagnies pétrolières. Agissant avec un mépris odieux tant pour les peuples que<br />
pour la forêt, ces compagnies créèrent rapidement un désastre écologique inouï :<br />
tant de pétrole et de ses résidus s'écoulèrent dans les rivières et les lagunes qu'on le<br />
compare à plusieurs dizaines de fois le naufrage de l'Exxon Valdez. Les colons<br />
amenèrent la drogue, la corruption, la prostitution. Les peuples indiens, épuisés et<br />
malades, durent pour la plupart abandonner leurs terres et rejoindre les bidonvilles<br />
de cités violentes.<br />
Aujourd'hui, les peuples indiens du sud du pays, dont les Kichwas de Sarayaku,<br />
font front pour refuser ce sort dégradant.<br />
Sarayaku, en particulier, s'est démarqué depuis 10 ans par sa ténacité farouche.<br />
Ce furent des années terribles, éprouvantes et harassantes, pour ce petit peuple de<br />
1200 habitants. Mais les Kichwas ont tenu bon et aujourd'hui, les compagnies<br />
multinationales ne sont toujours pas parvenues à s'implanter en leurs terres.</span></p>
<p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 14px;">L’EQUATEUR, LE PETROLE ET SARAYAKU</span></strong><span style="font-size: 14px;"><strong><br />
(Equateur : bref aperçu situation politique, économique et sociale – Zones<br />
d’exploitation du pétrole - Sarayaku face à la menace du pétrole : faits<br />
marquants et avancées)</strong></span></p>
<p style="text-align: left;"><span style="font-size: 14px;"><br />
L’Equateur est un petit pays d’Amérique du Sud dont une caractéristique notoire,<br />
au niveau politique, est la succession effrénée de dictateurs et de générauxprésidents<br />
renversés par la population.<br />
Durant le « boom pétrolier » des années 70, l’Etat équatorien a emprunté des<br />
sommes très importantes à l’étranger. Mais au début des années 80, la récession<br />
paralyse l’économie du pays, l’entraînant vers une dette extérieure énorme. En 2000,<br />
l’instabilité politique du pays est telle que le dollar remplace désormais la monnaie<br />
nationale.<br />
Pris entre le marteau et l’enclume, l’Etat équatorien se trouve contraint de<br />
rembourser sa dette. Le pétrole est une des principales ressources du pays…<br />
Au Nord du pays, près de 1.500.000 hectares de forêts sont déjà en exploitation.<br />
500 kilomètres de routes y ont été construites pour permettre l’installation de 400<br />
puits de pompage. Ces puits génèrent quotidiennement 17 millions de litres de<br />
déchets toxiques non traités. Ces déchets sont déversés dans des bassins à ciel<br />
ouvert qui débordent lors des pluies tropicales et se répandent dans la forêt. Dans<br />
certaines rivières, toute vie a disparu. Les populations indiennes qui vivaient sur ces<br />
territoires ont été décimées par les problèmes respiratoires, les cancers et les<br />
troubles neurologiques.<br />
En 1995, l’Equateur ouvrait dix nouveaux blocs de 200.000 hectares à une future<br />
exploitation, dont celui où vit la communauté Kichwa de Sarayaku.<br />
Certains d’entre eux se situent dans des zones déclarées réserves mondiales de<br />
la biosphère par l’ONU.<br />
On estime que les réserves pétrolières d’Equateur pourraient être épuisées en<br />
une quinzaine d’années, les compagnies laissant derrière elles un désastre<br />
écologique et une situation désespérée pour les 200.000 derniers habitants de la<br />
forêt.<br />
Venons-en à présent à la communauté Kichwa de Sarayaku.<br />
Sarayaku est une importante communauté indienne située au coeur de<br />
l’Amazonie équatorienne. Environ 1200 habitants y vivent encore aujourd’hui de<br />
façon traditionnelle, de chasse, de pêche, d’agriculture et d’élevage. Ils gèrent<br />
environ 135 000 hectares de territoires ancestraux dont, à la suite d’une longue lutte,<br />
ils ont obtenu de l’Etat équatorien les titres de propriété collective.<br />
La forêt primaire de Sarayaku, riche en biodiversité et en plantes médicinales est<br />
encore intacte et sans pollution.<br />
La connaissance ancestrale est détenue par les Yachaks (chamanes).</span><span style="font-size: 14px;"> Les<br />
yachaks sont des guérisseurs, des guides spirituels mais aussi les gardiens de<br />
l’environnement. Ils ont joué un grand rôle tant dans la lutte de la communauté que<br />
dans le projet « Frontière de Vie ».<br />
Citons au passage quelques faits marquants dans l’histoire de ces habitants face<br />
à la menace du pétrole :<br />
</span></p>
<p style="text-align: left;"><span style="font-size: 14px;">En 1992, les nationalités indigènes d’Amazonie sortent de la forêt en une<br />
impressionnante marche sur Quito. Après 500 kilomètres de marche, ils atteignent la<br />
capitale de l’Equateur, perchée en haut de la Cordillère des Andes. Ils y resteront<br />
des semaines, occupant les places principales de la ville, jusqu’à être reçus au<br />
Palais du Gouvernement où ils négocieront de spectaculaires avancées dans la<br />
Constitution Equatorienne.<br />
L’Equateur devient un état pluriculturel et reconnaît des droits spécifiques aux<br />
peuples autochtones.<br />
Les habitants de Sarayaku obtiennent les titres de propriété officiels de leur<br />
territoire, ce qui est une avancée historique incontestable.<br />
L’exploitation du sous-sol, par intérêt national, reste possible mais nécessite leur<br />
consultation et leur accord.<br />
C’est bien là que le bât blesse…<br />
En effet, en 2003, l’Etat équatorien bafoue ce droit. Des compagnies pétrolières,<br />
accompagnées par l’armée, pénètrent sur leur territoire, malgré l’opposition des<br />
habitants, pour y effectuer des explorations sismiques.<br />
Imaginez les 1200 habitants de Sarayaku menant une lutte acharnée, pacifique et<br />
non violente, pendant plusieurs mois, face à plus de 600 ouvriers protégés par 400<br />
militaires armés !<br />
Ces ouvriers parviennent à enfouir des centaines de kilos de dynamite dans le<br />
sous-sol. Et pourtant, quelques semaines avant leur explosion, c’est la victoire<br />
inattendue de Sarayaku ! En quelques jours, les mille étrangers se retirent…<br />
Sarayaku a en effet déposé plainte contre l’Etat équatorien pour viol de sa<br />
constitution. La Cour Interaméricaine des Droits de l’Homme (basée à Washington et<br />
au Costa Rica) a déclaré la plainte recevable et a ordonné le retrait de la Compagnie<br />
et des militaires !<br />
Fin 2005, cette même Cour impose à l’Etat équatorien de retirer à ses frais les<br />
1400 kilos d’explosifs enfouis dans le sous-sol de Sarayaku. Un an de travail pour<br />
300 personnes et au minimum deux millions de dollars de frais ! Une sanction qui a<br />
de quoi faire réfléchir…<br />
Notons encore que le mois de janvier 2007 voit l’élection d’un nouveau président<br />
à la tête de l’Equateur : Rafael Correa (dont l’épouse est belge). Bien que non<br />
indigène, Correa a été soutenu, durant sa campagne, par l’immense majorité des<br />
Amérindiens, notamment à Sarayaku, assurant qu’aucune exploration ni exploitation<br />
pétrolière n’aurait lieu dans les territoires des peuples indigènes sans leur<br />
consentement.<br />
Peu de temps après son arrivée au pouvoir, Correa a également remporté, par<br />
referendum, l’accord du peuple équatorien pour la création d’une assemblée<br />
constituante qui aurait le pouvoir de modifier la Constitution.<br />
Son ministre de l’Energie et des Mines visite Sarayaku, promet formellement de<br />
retirer les explosifs.<br />
Le président Correa fait ensuite sensation en proposant, pour la première fois au<br />
monde, la non-exploitation du pétrole dans une vaste zone de réserve naturelle de la<br />
forêt, projet soutenu par la fondation Clinton.<br />
On le voit : Les temps changent ! Mais les pétroliers ne désarment pas,<br />
manipulent l’opinion, créent de fausses communautés indiennes…<br />
Sarayaku n’est pas encore sauvé !</span><strong><span style="font-size: 14px;"><br />
</span></strong></p>
<p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 14px;"><img alt="" style="width: 705px; height: 395px;" src="http://www.auxerretv.com/content/public/josé2.jpg" /></span></strong></p>
<p style="text-align: left;"><span style="color: rgb(128, 0, 0);"><strong><span style="font-size: 14px;">José GUALINGA interviewé par AUXERRE TV dans le couloir à l'étage de la mairie d'Auxerre</span></strong></span></p>
<p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 14px;">SISA NAMPI - LA FRONTIÈRE DE VIE<br />
(Genèse du projet – développement – les premières clairières)</span></strong></p>
<p style="text-align: left;"><span style="font-size: 14px;"><br />
Lors de ces nombreux événements, les habitants de Sarayaku ont toujours mené<br />
leur lutte de façon pacifique et non violente, utilisant les moyens juridiques et<br />
médiatiques à leur disposition.<br />
Cependant, face aux pressions croissantes dont ils sont l’objet dès le début des<br />
années 2000, ils franchissent un nouveau cap à la demande de Don Sabino, un des<br />
principaux chamane de Sarayaku. Don Sabino demande à la communauté de créer<br />
un « Grand Chemin Vivant de Fleurs » (traduction littérale de l’expression kichwa qui<br />
désigne ce que nous appelons la « Frontière de Vie »).<br />
Il s’agit en pratique de créer de vastes cercles d’arbres à fleurs de couleur<br />
éclatante entourant la totalité de leur territoire.<br />
En octobre 2003, Don Sabino, Dona Corina, son épouse et José Gualinga, leur<br />
fils, par ailleurs Dirigeant des Affaires internationales de Sarayaku et époux de<br />
Sabine Bouchat, coopérante belge au développement à Sarayaku, se rendent en<br />
France et en Belgique afin de rencontrer des personnalités et de faire connaître leur<br />
situation et leur projet.<br />
« Frontière de Vie Belgique » est officiellement fondée en août 2004 en présence<br />
de José Gualinga.<br />
De quelques personnes motivées (pour la plupart des amis de Sabine Bouchat,<br />
originaires de Theux près de Verviers), le groupe s’agrandit peu à peu, chacun<br />
apportant son talent au projet. Pour se faire connaître, l’association est présente sur<br />
différents évènements ou organise ses propres activités. Patiemment mais sûrement,<br />
les outils se préparent et s’expérimentent, les questions affluent, les projets et idées<br />
regorgent.<br />
Pendant ce temps, à Sarayaku, les discussions se poursuivent. Cette<br />
communauté, répartie en plusieurs villages à travers la forêt, est dotée d’un<br />
Gouvernement traditionnel et s’autogère selon des principes hautement<br />
démocratiques.<br />
Ce Gouvernement encadre de nombreux groupes de travail, dont le groupe «<br />
Atayak », regroupant une trentaine d’hommes et de femmes de savoirs de la<br />
communauté (chamans, guérisseurs, sages-femmes, professeurs etc).<br />
Atayak a pour mission de veiller à la préservation et à la transmission des<br />
connaissances traditionnelles du peuple Kichwa. Il devient le coeur du projet<br />
Frontière de Vie, projet qui est approuvé par la totalité de la population, réunie en<br />
assemblée plénière.<br />
Atayak prend alors une série de mesures, donnant au projet des bases solides et<br />
concrètes :<br />
Il crée une charte de partenariat entre lui et les groupes de soutien internationaux,<br />
entame une importante mission de diplomatie auprès des communautés voisines en<br />
vue de délimiter de manière exacte les limites du territoire de Sarayaku et donc le<br />
tracé de la Frontière de Vie, informant et sensibilisant les communautés indiennes<br />
voisines à ce projet et à ses enjeux.<br />
Atayak décide ensuite de créer une pépinière en vue des plantations dans les<br />
futures clairières. Près de 5000 plants sont donc mis en terre et soignés.<br />
Et en novembre 2006, les plantations commencent…<br />
</span></p>
<p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 14px;">UN SYMBOLE POUR L’HUMANITE<br />
</span></strong></p>
<p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 14px;">(Force et message du symbole – description des clairières)</span></strong></p>
<p style="text-align: left;"><span style="font-size: 14px;"><br />
Ce projet titanesque a pour objectif de créer un symbole puissant, à vocation<br />
internationale, pour tous les peuples qui luttent pour préserver la démocratie, la<br />
biodiversité, les droits humains et un avenir de paix pour les générations futures.<br />
Les habitants de Sarayaku ont cet incroyable objectif de frapper la conscience<br />
planétaire en créant une première mondiale : une immense Frontière d’arbres à<br />
fleurs à laquelle individus, communautés et peuples pourront s’associer.<br />
Pour rassurer celles et ceux qui nous interrogent sur la création des clairières au<br />
coeur de la forêt, nous précisons que les Kichwas n’abattent pas d’arbres mais qu’ils<br />
choisissent des endroits de friche ou de broussailles. On ne construira donc pas un<br />
symbole de Vie en détruisant la forêt !<br />
Les cercles d’arbres font 50 mètres de diamètre, soit une superficie d’environ<br />
2000 m2. Il y aura, en final, un cercle tous les 6 kilomètres sur une distance de 300<br />
kilomètres.<br />
Le 1er cercle, déjà planté, s’appelle Tiam, ce qui signifie, en kichwa, « Point de<br />
résistance ».<br />
Chacun des autres cercles aura son propre nom, sa propre histoire, sa propre<br />
disposition particulière.<br />
Les arbres, lorsqu’ils seront adultes, auront de 30 à 40 mètres de haut, avec une<br />
frondaison de 12 à 15 mètres.<br />
Les plantations ont commencé fin 2006. Depuis lors, six « points de résistance »<br />
ont déjà été plantés aux différents points cardinaux du territoire. D’autres expéditions<br />
sont prévues pour 2008.<br />
</span></p>
<p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 14px;">PARRAINAGE ET ASPECTS FINANCIERS<br />
(Bons de parrainage – coût d’une clairière)</span></strong></p>
<p style="text-align: left;"><span style="font-size: 14px;"><br />
Pour recevoir le soutien financier nécessaire à la concrétisation de ce projet, nous<br />
proposons des bons de parrainage de différents montants pour permettre à chacun<br />
et à chacune de parrainer, selon ses moyens, une des clairières de la Frontière de<br />
Vie.<br />
On nous demande souvent combien coûte le parrainage d’un arbre dans une<br />
clairière. La réponse n’est pas simple car de nombreux paramètres entrent en jeu.<br />
Ouvrir une clairière dans la forêt puis la replanter avec des arbres particuliers<br />
représente à chaque fois une expédition éprouvante. Chaque « clairière » demande<br />
au minimum le travail d’une dizaine de personnes pendant un mois. Certaines de ces<br />
clairières sont situées à plusieurs dizaines de kilomètres de Sarayaku au coeur de la<br />
forêt vierge. Et durant tout ce temps, ces personnes choisies parmi les plus forts et<br />
endurants de la communauté ne peuvent ni chasser ni pêcher pour leurs familles !<br />
On estime qu'une clairière représente en moyenne un coût global d’environ 3 à<br />
5000 euros (incluant essentiellement l'infrastructure logistique, les transports,<br />
l'outillage, la nourriture, le soutien aux familles etc).<br />
Le projet total (qui s'étale sur plus de 10 ans) prévoit l'ouverture de dizaines de<br />
clairières (qu'il faudra entretenir pendant le temps de croissance). Il est très possible<br />
que les communautés indiennes voisines (Shuars, Ashuars, Huaronis etc) prolongent<br />
le tracé de la Frontière sur leurs propres territoires…<br />
Il est important de dire que les Indiens de Sarayaku se sont engagés à réaliser ce<br />
projet avec ou sans argent, sans aucune forme de soumission ou de mendicité mais<br />
ils sont heureux de trouver des partenaires qui les soutiennent, les aident à réaliser<br />
le projet dans d’assez bonnes conditions et ils entretiennent avec eux des rapports<br />
de partage, de respect et d’échange.</span></p>
<p style="text-align: left;"><span style="font-size: 14px;">AUTRES VOLETS DU PROJET FRONTIÈRE DE VIE<br />
(Sasi-wasi – Tayak wasi – Sacha-Rua etc)<br />
Le projet de la Frontière de fleurs est « l’enveloppe extérieure » d’un projet plus<br />
vaste comprenant de nombreux aspects. Citons parmi eux :<br />
- Sasi-Wasi, un centre de traitement, de guérison et de réhabilitation des<br />
savoirs ancestraux (entre autres, la connaissance des plantes et remèdes<br />
traditionnels, ainsi que de la médecine ancestrale). La première phase de ce projet a<br />
été financée par la Fondation France-Libertés (présidée par Mme Danielle<br />
Mitterand.) Un second centre suivra, consacré à l’initiation traditionnelle des<br />
chamanes et au partage des savoirs avec l’extérieur – autres communautés<br />
indiennes, chercheurs etc.<br />
- Tayak-Wasi, un projet d’éducation interculturelle, d’enseignement et de<br />
revalorisation des connaissances ancestrales (école maternelle et primaire bilingue -<br />
espagnol et kichwa - mise sur pied par Sabine Bouchat et la coopération belge). Ce<br />
projet est fonctionnel depuis plusieurs années.<br />
- Sacha-Rua, un jardin botanique pédagogique en lien avec le centre Sasi-<br />
Wasi. Il comprendra sur plusieurs hectares l’essentiel des plantes médicinales<br />
utilisées par les habitants.<br />
A noter aussi : l’ouverture en 2007 d’un centre informatique avec accès au web,<br />
en pleine forêt, grâce à un satellite et à l’énergie solaire ; la construction d’un centre<br />
de documentation, de création de matériel pédagogique et d’archivage des<br />
connaissances ; l’ouverture d’un centre d’accueil pour des groupes d’éco-touristes ;<br />
la formation d’un cinéaste autochtone et la réalisation de deux films vidéos ; un projet<br />
de potabilisation des eaux du village etc.</span></p>
<p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 14px;">CONCLUSION</span></strong></p>
<p style="text-align: left;"><span style="font-size: 14px;"><br />
Les habitants de Sarayaku ont su utiliser avec une créativité étonnante les outils<br />
du monde moderne : camp de la paix, campagnes TV, pétitions internationales<br />
lancées sur le web, réalisations vidéos, luttes juridiques au plus haut niveau.<br />
La « Frontière de Vie » est une nouvelle démarche, s'ajoutant aux précédentes,<br />
pour marquer durablement les esprits au niveau international.<br />
Les habitants de Sarayaku ne se disent pas opposés à une utilisation raisonnée<br />
et propre du pétrole. Eux-mêmes en consomment modérément. Mais ils souhaitent<br />
au minimum un moratoire à l'exploitation effrénée actuelle afin de définir les<br />
conditions d'une exploitation juste et durable. On en est loin.<br />
Si nous voulons que le « Chemin de Fleurs », rêvé à Sarayaku, se concrétise un<br />
jour dans la forêt amazonienne et devienne ce symbole universel rêvé par eux, des<br />
dizaines d’associations et des centaines de personnes devront se mobiliser, à travers<br />
le monde, pour le soutenir tant par leurs pensées que leurs actes.<br />
Comme le disait José Gualinga, il y a de bons et de mauvais Occidentaux comme<br />
il y a de bons et de mauvais Indiens. La question n’est donc pas de savoir qui est le<br />
meilleur peuple mais d’unir les personnes qui ont envie de bouger.<br />
Le débat n’est pas non plus entre « tradition » ou « modernité », entre « vie<br />
naturelle » ou « technologie ». Ce qui s’invente à Sarayaku est à la fois totalement<br />
neuf et totalement ancré dans des racines millénaires.<br />
Sarayaku nous invite à dépasser ces clivages qui nous séparent et nous<br />
empêchent de penser l’avenir. Il prépare depuis des mois un « Plan de Vie », qu’il<br />
révèlera prochainement, avec sa propre vision de la crise planétaire que nous<br />
traversons, crise écologique, politique, morale et spirituelle.</span></p>
<p style="text-align: left;"> </p>
<p style="text-align: left;"><span style="font-size: 18px;"><strong>> Menace actuelle de destruction de 3,8 millions d’hectares de forêt primaire et de 7 nationalités indiennes en Amazonie<br />
> Processus historique devant la Cour Interaméricaine des Droits de l'homme - CIDH - http://sarayaku.org/?page_id=521 : réaffirmation de l'obligation d'obtenir le consentement libre, préalable et informé des population indienne en cas de projets industriels sur leur territoires http://sarayaku.org/?page_id=544 . Une avancée majeure vers l’obtention d’une possible jurisprudence en faveur des peuples autochtones. Visite in situ exceptionnelle de la CIDH en avril en équateur. <br />
> Déclaration Kawsak Sacha (Forêt Vivante) : Initiative novatrice des Peuples autochtones en résistance pacifique pour faire reconnaitre leurs territoires comme sacrés et patrimoine de la culture et de la biodiversité kichwa http://sarayaku.org/?page_id=53 <br />
> Construction d'une société post-pétroliére : plan de Vie, Sumak Kawsay (bien vivir en armonía), rencontre avec le mouvement des territoires et quartiers en transition, droit de la nature<br />
> Apport des peuples autochtones face au Changement Climatique : préparation de Rio+20<br />
</strong></span></p>http://www.auxerretv.com/content/index.php?post/2012/03/05/Un-Indien-d-Amazonie-%C3%A9quatorienne-%C3%A0-Auxerre#comment-formhttp://www.auxerretv.com/content/index.php?feed/atom/comments/2459