AUXERRE TV - Mot-clé - buchenwaldLa première Web Télé de l'Yonne2024-03-29T08:36:32+01:00urn:md5:e378ce404c0b8f51a27bd9bc32605d36DotclearLe Grand Voyage de Jorge Sempruñ à Auxerreurn:md5:02f1078a784585b6676b5ee5b4b9d2d52013-10-20T13:24:00+02:002013-10-22T12:05:59+02:00Pierre-Jules GAYEPATRIMOINEauxerrebuchenwaldcamps de concentrationcinéastedocteur scherrerdr hass le bourreaufilmhôpital psychiatriquejorge semprunJosé-Luis Peñafuertele grand voyageprisonsalle des torturesvideo<h2>Il y a 70 ans, il fut arrêté à Joigny, emprisonné à Auxerre en octobre 1943, torturé à l'Hôpital psychiatrique avant d'être convoyé par chemin de fer à Buchenwald. Le résistant espagnol, homme politique, écrivain, cinéaste et européen Jorge Sempruñ, demeure d'une actualité brûlante. Hommage et message d'alerte démocratique</h2> <p style="text-align: center;"><img width="640" height="355" alt="" src="http://www.auxerretv.com/content/public/tortu5.jpg" /></p>
<p style="text-align: center;"><img width="671" height="376" alt="" src="http://www.auxerretv.com/content/public/tort2.jpg" /></p>
<p style="text-align: center;"><span style="font-size: 18px;"><strong>De l'Hôpilat psychiatrique, la vue sur le plus ancien vignoble de Bourgogne au pied des monuments, le clos de la Chaînette qui produisait le vin des moines de de l'abbaye st-Germain (DR)</strong></span></p>
<p style="text-align: center;"> </p>
<p style="text-align: center;"><span style="font-size: 14px;"><strong><img width="640" height="356" src="http://www.auxerretv.com/content/public/tortu1.jpg" alt="" /></strong></span></p>
<p style="text-align: center;"><span style="font-size: 18px;"><strong>Dans l'ancien hôpital psychiatrique à Auxerre. Feu le docteur Pierre Scherrer, personnage emblématique dont le nom est indéfectiblement associé à l'histoire de l'Hôpital psychiatrique d'Auxerre, a écrit deux livres sur l'objet de sa passion : l'hôpital, ses malades, son équipe et le personnel qui l'aimait et le respectait. Le Dr Scherrer a préservé la salle des tortures en condamnant les portes afin que personne ne puisse modifier le plan de ce lieu d'histoire où furent martyrsés des hommes et des femmes. Pour qu'on n'oublie jamais... Le Dr Scherrer fut l'initiateur du Cine-club à Auxerre qui marchait fort dans les années 70-80. Il est par aileurs le père du couturier Jean-Louis Scherrer, décédé il y a peu (DR)</strong></span></p>
<p style="text-align: center;"> </p>
<p style="text-align: center;"><span style="font-size: 30px;"><strong>"Je fis recouvrir....pour masquer"</strong></span></p>
<p style="text-align: center;"> </p>
<p><span style="font-size: 18px;">Le Dr Pierre Scherrer évoque précisément, page 37 de son livre "<em>L'Hôpital Libéré Souvenirs d'un Psychiatre"</em> , la cellule des tortures.</span></p>
<p><span style="font-size: 18px;"> </span></p>
<p><em>"</em><span style="font-size: 18px;"><em> La plaque de marbre qui portait cette inscription fut fixée sur la porte de la cellule où avaient été "interrogés" des résistants. La gestapo les amenait en effet de la prison, de l'autre côté de l'avenue et après ces "interrogatoires", les malheureux allaient laver les plaies de leur visage au petit lavabo qui se trouvait au bas de l'escalier venant de la galerie couverte qui longe le service des femmes. Au haut de l'escalier, les blessés allemands et leurs infirmières s'esclaffaient en voyant les "terroristes" châtiés.</em></span><span style="font-size: 18px;"><br />
</span></p>
<p><span style="font-size: 18px;"> </span></p>
<p><span style="font-size: 18px;"><em>"Plus tard lorsque le bâtiment fut réaménagé et destiné à être utilisé, je fis conserver cette cellule telle quelle en recouvrant porte et plaque d'une autre porte qui masquait tout.<br />
</em></span></p>
<p><span style="font-size: 18px;"><em>"On n'ouvrait cette porte qu'exceptionnellement. Chaque année pour la Journée des Déportés, elle était ouverte et les survivants venaient pieusement en pélérinage devant cette cellule qui témoignait de leurs souffrances." </em></span></p>
<p> </p>
<p> </p>
<p><span style="font-size: 18px;"><em><iframe width="700" height="480" frameborder="0" src="http://www.dailymotion.com/embed/video/x169j9i"></iframe><br />
<br />
</em></span></p>
<p> </p>
<p style="text-align: center;"> </p>
<p style="text-align: center;"><img width="640" height="353" alt="" src="http://www.auxerretv.com/content/public/tort9.jpg" /></p>
<p style="text-align: center;"><span style="font-size: 18px;"><strong>Recueillement au moment de dévoiler le portrait, un portrait supplémentaire, du supplicié Jorge Sempruñ, accroché à côté de la porte qui menait à la minuscule salle des tortures, une pièce intime de l'horreur et de la barbaire humaine où le maître des lieux était le Docteur Haas. Sur l'autre porte, car il y en avait deux, la plaque à la mémoire de Robert Bobin, infirmier résistant (DR)</strong></span></p>
<p style="text-align: center;"> </p>
<p style="text-align: center;"><img width="640" height="357" src="http://www.auxerretv.com/content/public/tort11.jpg" alt="" /></p>
<p> </p>
<p><strong><span style="font-size: 30px;">Jorge Semprun</span></strong></p>
<p><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;">Né à Madrid le 10 décembre 1923</span><br />
<span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;">Mort à Paris le 07 juin 2011</span></p>
<p style="text-align: left;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;">Nationalité : Espagnol</span></p>
<p style="text-align: left;"><span style="color: #333399;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 14pt;">Biographie</span></strong></span></p>
<p style="text-align: left;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt; color: #333399;">Jorge Semprún Maura est un écrivain, scénariste et homme politique espagnol dont l'essentiel de l'œuvre littéraire est rédigé en français.</span><br />
<br />
<span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt; color: #333399;">En 1937, pendant la guerre d'Espagne, sa famille s'exile en France. A Paris, il suit sa scolarité puis étudie la philosophie à la Sorbonne.</span></p>
<p><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt; color: #333399;">En 1941, il adhère à l'organisation communiste de la Résistance des Francs Tireurs et Partisans puis il entre au Parti communiste espagnol.</span><br />
<span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt; color: #333399;">En 1943, il est arrêté par la Gestapo et envoyé au camp de concentration de Buchenwald.</span><br />
<span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt; color: #333399;">Il rentre à Paris en 1945 et sera traducteur auprès de l'Unesco.</span><br />
<span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt; color: #333399;">A partir de 1953, il coordonne les activités clandestines de résistance au régime de Franco.</span><br />
<span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt; color: #333399;">De 1957 à 1962, il anime le travail clandestin du parti communiste dans l'Espagne de Franco sous le pseudonyme de Frederico Sanchez.</span></p>
<p><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt; color: #333399;">En 1964, il est exclu du parti en raison de divergences sur la ligne du parti. Il se consacre alors à son travail d'écrivain etdescénariste.</span><br />
<br />
<span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt; color: #333399;">En 1969, il reçoit le prix Fémina pour "La deuxième mort de Ramon Mercader".</span><br />
<span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt; color: #333399;">De 1988 à 1991, il est Ministre de la culture du Gouvernement espagnol.</span><br />
<span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt; color: #333399;">En 1994, il reçoit le Prix de la Paix des Editeurs et Libraires allemands. Le Prix Fémina Vacaresco 1994 et le Prix Littéraire des Droits de l'Homme 1995 lui ont été décernés pour <em>L'écriture ou la vie</em>. il a également reçu le prix de la ville de Weimar en 1995 et le prix Nonino (Italie) en 1999.</span><br />
<span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt; color: #333399;">Il est élu à l'Académie Goncourt en 1996.</span></p>
<p><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt; color: #333399;">En 2005, il reçoit le second prix Dialogo décerné par l'Association d'amitié hispano-française. Il récompense le 'rôle politique et intellectuel' que l'écrivain a joué 'pour l'amélioration des relations' entre les deux pays.</span></p>
<p> </p>
<p><u><span style="font-size: 30px;"> Le Grand Voyage</span></u></p>
<p><span style="font-size: 18px;"><i><b>Le Grand Voyage</b></i> est le roman autobiographique de </span><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Jorge_Sempr%C3%BAn" title="Jorge Semprún"><span style="font-size: 18px;">Jorge Semprún</span></a><span style="font-size: 18px;"> qui contribua à faire connaître cet auteur espagnol dans le monde entier.</span> <span style="font-size: 18px;">Semprun raconte dans ce livre le voyage de cinq jours qu'il effectua, avec 119 autres détenus entassés dans un wagon de marchandises, jusqu'au </span><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Camp_de_concentration" title="Camp de concentration"><span style="font-size: 18px;">camp de concentration</span></a><span style="font-size: 18px;"> de </span><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Buchenwald" title="Buchenwald"><span style="font-size: 18px;">Buchenwald</span></a><span style="font-size: 18px;"> ; il aborde au long du récit plusieurs étapes de sa vie : la guerre civile espagnole et la Résistance, mais aussi la Libération et son retour en France.</span></p>
<p><span style="font-size: 18px;">Il s'agit du premier roman dans lequel Semprun parle de son expérience à </span><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Buchenwald" title="Buchenwald"><span style="font-size: 18px;">Buchenwald</span></a><span style="font-size: 18px;">, il en parlera aussi dans <i>Quel beau dimanche!</i> et <i>L'écriture ou la vie</i>.</span></p>
<p><span style="font-size: 18px;">Jorge Semprun met en parallèle l'extérieur et l'intérieur du wagon. </span></p>
<p><span style="font-size: 18px;"> Il oppose la beauté du paysage (la vallée de la Moselle, dans l'Est de la France) et l'intérieur du wagon. </span></p>
<p><span style="font-size: 18px;"> L'hiver, à l'extérieur, est synonyme de lumière de blancheur, de pureté, de calme. Le train glisse dans un paysage à la beauté permanente. </span></p>
<p><span style="font-size: 18px;"> Les déportés sont les seuls à connaître l'horreur de leur condition. A l'extérieur, rien ne réagit. C'est l'ignorance, l'indifférence. Leur souffrance est cachée.</span></p>
<p> </p>
<p> </p>
<h1 style="text-align: center;" id="page-title" class="title"><span style="font-size: 30px;">Le</span><span style="font-size: 18px;"> <span style="font-size: 30px;">réalisateur José-Luis Peñafuerte</span><br />
</span></h1>
<p style="text-align: center;"><span style="font-size: 18px;"><span style="font-size: 30px;"><img width="640" height="352" alt="" src="http://www.auxerretv.com/content/public/tort10.jpg" /></span></span></p>
<p style="text-align: center;"><span style="font-size: 18px;"><strong>Le cinéaste belge découvre le portrait de Jorge Semprun dans le couloir à côté de la porte ouvrant sur la salle de tortures dans l'ancien hôpital psychiatrique d'Auxerre. C'était vendredi soir. (DR)</strong></span></p>
<p style="text-align: center;"> </p>
<p><span style="font-size: 18px;">Né à Bruxelles en 1973, de nationalité belge et espagnole, <strong>José-Luis Peñafuerte</strong> a passé son enfance à Bruxelles. En 1984, il suit ses parents exilés qui retournent en Espagne, leur terre natale. Il passera 6 ans à Gijon (Asturies) et à Cordoue (Andalousie), avant de regagner la Belgique.<br />
Il collabore étroitement à la création du premier festival de cinéma hispanique à Bruxelles. En 1993, il entre à l'IAD (école belge de cinéma), en section réalisation cinéma et documentaire. Son mémoire de fin d’études traite de l'évolution politique et artistique de l'industrie cinématographique espagnole. <br />
En 2001, le réalisateur présente son premier documentaire de création, <em><strong>Niños</strong></em>, qui retrace l'exil des orphelins de la guerre civile espagnole. Le film sera sélectionné dans divers festivals internationaux et diffusé par plusieurs télévisions européennes. <br />
Son deuxième film, <em><strong>Aguaviva</strong></em>, s’intéresse à la question de l’immigration, à travers le cas d’un petit village espagnol vieillissant et déserté qui fait appel à des étrangers pour se repeupler et revivre. <br />
En 2007, le Ministère espagnol de la Culture lui confie la captation des témoignages filmés des derniers exilés politiques espagnols vivant en Belgique. <br />
L’année suivante, il fonde le collectif <em><strong>Les Sentiers de la Mémoire</strong></em> qui a pour but de préserver et de promouvoir la mémoire de l’exil espagnol en Belgique. <br />
Avec <em><strong>Les Chemins de la Mémoire</strong>,</em> <strong>José-Luis Peñafuerte</strong> continue à interroger le passé et le présent de l’Espagne, et à créer un pont entre ses deux cultures d'origine.<br />
Ses projets futurs, entre la Belgique et l’Espagne, tant en documentaire qu’en fiction, s’articulent également autour de cette double identité. <br />
<br />
<br />
<u><span style="font-size: 21px;"><strong>Filmographie </strong></span></u></span></p>
<p><span style="font-size: 18px;"><strong>2009 / Los Caminos de la Memoria</strong><br />
documentaire, long métrage cinéma et moyen métrage TV</span></p>
<p><span style="font-size: 18px;"><strong>2005 / Aguaviva, El Abrazo de la Tierra</strong><br />
documentaire, long métrage et moyen métrage TV</span></p>
<p><span style="font-size: 18px;"><strong>2001 / Niños</strong><br />
documentaire moyen métrage TV</span></p>
<p><span style="font-size: 18px;"><strong>1998 / Maestro</strong><br />
fiction, court métrage</span></p>
<p><span style="font-size: 18px;"><strong>1997 / Circus</strong><br />
fiction, court métrage</span></p>http://www.auxerretv.com/content/index.php?post/2013/10/20/LE-GRAND-VOAYGE#comment-formhttp://www.auxerretv.com/content/index.php?feed/atom/comments/4783Jorge Semprún alias Gérard Sorel, jardinier à Villeneuveurn:md5:331a4ed222a799724afe02182dc265e62011-06-08T10:43:00+02:002011-06-08T11:01:09+02:00Pierre-Jules GAYERESISTANCEauxerrebibliothèquebuchenwaldcampcellulechiotconcentrationjardinierlégermortprisonrésistantsemprunsoreltorturevilleneuve-sur-yonne<h3><strong>Résistant dans l'Yonne, emprisonné à Auxerre puis déporté à Buchenwald, opposant ardent au franquisme au sein du parti communiste espagnol, écrivain célèbre d’expression française, scénariste de films comme Z et L’Aveu de Costa-Gavras ou La guerre est finie de Resnais, membre de l’académie Goncourt, on n’en finit pas d’énumérer les facettes du plus français des Espagnols</strong></h3> <p><img width="413" height="179" src="http://www.auxerretv.com/content/public/1854935.jpg" alt="" /></p>
<p>Jorge Semprún était avant tout un ancien déporté. Son corps en portait les stigmates et sa volonté de vivre en était farouche. Son attention aux autres se révélait profonde, cependant contrariée par un instinct qui le poussait brusquement vers l'essentiel.</p>
<p>Lorsqu'il était venu inaugurer la bibliothèque qui porte son nom à Villeneuve-sur-Yonne le 13 novembre 2004, il avait expliqué sa démarche :<em> </em></p>
<p><em>"J’ai une double motivation ; divers lieux ou bâtiments portent déjà mon nom, mais c’est la première bibliothèque, en France et même dans le monde, qui m’ait sollicité ; pour moi, baptiser un lieu de culture collectif et populaire est très important. </em></p>
<p><em>"La deuxième raison, c’est que des liens anciens et très forts me lient à cette région : j’étais résistant dans l’Yonne, j’ai été arrêté par la Gestapo à côté de Joigny et mes faux papiers étaient au nom de Gérard Sorel, jardinier à Villeneuve. J’ai passé quatre mois, d’octobre 43 à janvier 1944, dans la prison d’Auxerre, avant d’être transféré dans les camps. Revenir ici, 61 ans après, est émouvant."</em></p>
<p><span style="font-size: 21px;"><span style="color: rgb(0, 51, 102);"><strong>Un co-détenu à Auxerre nommé <a href="http://www.arory.com/index.php?id=46">Jean Léger...</a></strong></span></span></p>
<p>Jorge Semprun se souvient de son séjour de 4 mois à la prison d'Auxerre. Il était hébergé chez la résistante irène Chiot caunaise originaire de Perreux dans l'Aillantais ainsi que Michel Herr (Jacques Mercier ») Ils avaient été arrêtés suite à une descente de la Gestapo au domicile d'<a href="http://www.arory.com/index.php?id=37">Irène Chiot</a>. Ils furent surpris dans leur sommeil. Irène Chiot soupçonnée de sabotage. Le 7 octobre 1943, un commando composé d’Irène Chiot, de Paula Buschillot, de Roger Rouard et de George Vannereux avait organisé le sabotage d’un train allemand stationné à Pontigny. <a href="http://www.arory.com/index.php?id=37">Irène Chiot</a> fut torturée dans une petite pièce de l'Hôpital psychiatrique d'Auxere en face de la prison, où une plaque commémore ce lieu d'inhumainté. Elle décéda au camp de Ravensbrück après avoir été transférée d'Auxerre à Compiègne. Jorge semprun évoque son emprisonnement d'Auxerre.</p>
<p><em>"Nous étions trois dans une cellule, un jeune de mon âge et un paysan du coin, plus vieux que nous ; il recevait de sa ferme des colis pharamineux, qu’il refusait de partager avec nous, qui étions évidemment moins bien lotis mais nous partagions la pénurie ! </em></p>
<p><em>"Mon compagnon s’est insurgé et a obtenu un partage partiel de cette manne ; nous avons ensuite été dispersés et j’ai longtemps ignoré le vrai nom de mon codétenu : ce n’est que bien plus tard que j’ai su qu’il s’appelait <a href="http://www.arory.com/index.php?id=46">Jean Léger</a>, et qu’il était devenu un infatigable porteur de la mémoire de cette époque. </em>"</p>http://www.auxerretv.com/content/index.php?post/2011/06/08/G%C3%A9rard-Sorel%2C-jardinier-%C3%A0-Villeneuve#comment-formhttp://www.auxerretv.com/content/index.php?feed/atom/comments/1544Jorge Semprun, résistant dans l'Yonne, emprisonné à Auxerre, est morturn:md5:2e7b6abf403dc1a1ec60bbfc9e57728f2011-06-08T09:07:00+02:002011-06-08T09:51:41+02:00Pierre-Jules GAYERESISTANCEbuchenwaldcampcosta-gavrasespagnelondresmortrésistantsemprunvideovilleneuve-sur-yonneécrivain<h3>Résistant dans l'Yonne où la bibliothèque de Villeneuve-sur-Yonne porte son nom, l'écrivain auteur de "L'écriture ou la mort" et homme politique espagnol avait 87 ans</h3> <p><iframe width="650" height="450" frameborder="0" src="http://www.dailymotion.com/embed/video/xcxhr5"></iframe></p>
<p><span style="color: rgb(255, 0, 0);"><strong>Retrouvez en bas de la page les VIDEOS de l'entretien</strong></span><br />
<i><a target="_blank" href="http://www.dailymotion.com/Mediapart"><br />
</a></i></p>
<p><strong><span style="font-size: 14px;">L'écrivain </span></strong>et homme politique espagnol <a rel="nofollow" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Jorge_Sempr%C3%BAn">Jorge Semprun</a> est décédé à Paris à l'âge de 87 ans, rapportent les médias espagnols, citant sa famille.</p>
<p>Espagnol à Paris, Français à Madrid, l'écrivain était l'archétype de l'Européen né entre les deux guerres. Pour ce fils d'ancien diplomate du Front populaire espagnol, issu de la bourgeoisie madrilène, les convictions européennes furent une constante familiale. Question d'éducation…</p>
<p>Car l'Espagne du début du XXe siècle, contrairement à ce que l'on peut imaginer parfois, n'était pas enfermée dans un nombrilisme péninsulaire. Au contraire, la culture française y tint toujours une large place, au même titre que la culture allemande dont l'intrusion remonte au XIXe siècle. Les grands penseurs allemands, abondamment traduits en Espagne ont certainement influencé la pensée de l'intelligentsia madrilène… Sans oublier le nec plus ultra : les inoubliables gouvernantes allemandes, longtemps jugées indispensables à l'éducation des petits espagnols de la haute société !</p>
<p>Jorge Semprun a grandi dans cette ambiance entre un père cultivé, lecteur assidu de la revue française Esprit, et une gouvernante germanique qui lui inculqua ses premières notions d'allemand, à l'heure où il commençait à peine à s'exprimer en espagnol.</p>
<p style="margin-bottom: 0in">Né en 1923 à Madrid, Semprun a quitté l'Espagne en 1936, sa famille s'exilant au début de la guerre civile espagnole. Pendant la guerre, il s'engage dans la résistance française et adhère au Parti communiste espagnol. Arrêté par les Allemands, il est envoyé au camp de Buchenwald où il survit jusqu'à sa libération par les troupes américaines.</p>
<p style="margin-bottom: 0in"> Après la guerre, Jorge Semprun milite contre le régime de Franco, en tant que militant communiste, mais il est exclu du parti dans les années 60.</p>
<p style="margin-bottom: 0in"><span style="font-size: 18px;"><strong> Un homme «d'une grande humanité», pour Costa-Gravras</strong></span></p>
<p style="margin-bottom: 0in">S'il se consacre par la suite en grande partie à l'écriture, il ne renonce pas pour autant à la politique et accepte d'être ministre de la Culture de 1988 à 1991, dans le cabinet du président du gouvernement socialiste Felipe Gonzalez.</p>
<p style="margin-bottom: 0in">Couronné en France pour son oeuvre écrite en grande partie en français, il a reçu le prix Fémina en 1969 pour<i> La deuxième mort de Ramon Mercader</i>. Il avait rejoint l'Académie Goncourt en 1996. Semprun a aussi travaillé pour le cinéma, écrivant le scénario de films d'Alain Resnais, Joseph Losey ou Costa-Gavras.</p>
<p style="margin-bottom: 0in"><em> «Je garde le souvenir d'un homme d'une grande humanité, d'un grand talent d'écrivain, et d'une connaissance de la politique parfaite. Il était d'une grande simplicité»</em>, a dit la Costa-Gavras sur i-Télé. Dans les années 60 et 70, Semprun a écrit pour le réalisateur d'origine grecque les scénarios de <i>Z</i>, <i>L'Aveu</i> et <i>Section spéciale</i>.</p>
<p style="margin-bottom: 0in;"> </p>
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<p><span style="font-size: 14px;"><strong>En 1985, invité de l'émission "Apostrophes" de </strong></span><a class="listLink" href="http://www.lemonde.fr/sujet/9d6f/bernard-pivot.html"><span style="font-size: 14px;"><strong>Bernard Pivot</strong></span></a><span style="font-size: 14px;"><strong>, il expliquait pourquoi, lui, espagnol, avait fait le choix d'écrire en français.</strong></span></p>
<p> </p>
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<a target="_blank" href="http://www.dailymotion.com/video/xcxhsu_entretien-avec-jorge-semprun-1-3-me_news"><br />
</a></p>
<p><span style="font-size: 14px;"><strong>Dans ce premier volet de l'entretien accordé par Jorge Semprun à Antoine Perraud et Sylvain Bourmeau pour Mediapart, l'écrivain évoque le vertige de l'ultime témoin, et revient sur la polémique entre Yannick Haenel et Claude Lanzmann à propos de Jan Karski.</strong></span></p>
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<p><span style="font-size: 14px;"><strong>Cette deuxième séquence de l'entretien procède du camp. «Les multiples visages de l'intolérance mortifère au long des décennies passées doit-elle nous amener à qualifier le XXe siècle comme celui des camps de concentration et des génocides?», se demande Jorge Semprún dans Une tombe au creux des nuages. Essais sur l'Europe d'hier et d'aujourd'hui (Climats, 328 p., 19€).</strong></span></p>
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<p><span style="font-size: 14px;"><strong>Dans le camp de Buchenwald, le dimanche, jour en partie de repos, il y a ceux qui reconstituent leurs forces et il y a ceux dont le corps cale face à «l'obstacle de la vie». Il y a également une infime minorité qui ne renonce pas à un bien du domaine de l'esprit: la conversation.</strong></span></p>http://www.auxerretv.com/content/index.php?post/2011/06/08/Jorge-Semprun-est-mort#comment-formhttp://www.auxerretv.com/content/index.php?feed/atom/comments/1543