AUXERRE TV - Mot-clé - jardin royal des plantesLa première Web Télé de l'Yonne2024-03-29T06:15:18+01:00urn:md5:e378ce404c0b8f51a27bd9bc32605d36DotclearL'espérance joyeuse du Grand débaturn:md5:294a959dbf5725efe95230d8dedfebf92015-04-26T08:12:00+02:002015-04-26T07:34:10+02:00Pierre-Jules GAYECULTUREauxerreBarberygrand débatjardinjardin royal des plantesJF kahnpaoliperrineautariq oubou<h2><span style="font-size: 18px;">Le Grand Débat faisait étape à Auxerre le
jeudi 23 et vendredi 24 avril. Le journaliste Stéphane Paoli et le
médecin-diplomate-écrivain et Académicien Jean-Christophe Ruffin étaient
les invités de la première soirée.Vendredi soir, ils étaient cinq à se
retrouver sur la scène du théâtre municipal d'Auxerre, pour le plus
grand plaisir des deux cents personnes venues les écouter<br />
</span></h2> <p style="text-align: center;"><span style="font-size: 18px;"><img width="475" height="419" src="http://www.auxerretv.com/content/public/grand debat.jpg" alt="" /></span></p>
<p><span style="font-size: 18px;"><br />
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Si le leitmotiv du Grand débat était de nous aider à "<em> Comprendre le monde </em>", alors oui l' objectif a été atteint. Et les cinq invités de vendredi 24 avril, dans des styles différents, nous ont tous ouvert des portes et fourni les outils permettant de nous faire partager leurs sensibilités, leurs convictions, leurs connaissances et leur sens de l'analyse. Avec comme chef d'orchestre un Philippe Lapousterle toujours très habile pour inciter les invités à aller toujours plus loin dans leur raisonnement.</span></p>
<p><span style="font-size: 18px;"><br />
<span style="font-size: 30px;"><strong>Muriel Barbery, écrivain</strong></span></span></p>
<p><span style="font-size: 18px;"><br />
Plus enclin à un face à face avec le lecteur plutôt qu'à une exposition médiatique qu'elle refuse, Muriel Barbery a probablement été marquée par les quatre années passées en Bourgogne, " <em>une terre âpre et poétique"</em> , du temps où elle était professeur de philosophie à la faculté de Dijon, et notamment par le petit village de l'Auxois où elle demeurait.Là même où certaines scènes de son roman "<em>La vie des elfes</em> " se déroulent. Convaincue de l'influence de la géographie sur la culture et de la connivence Terre-Hommes, Muriel Barbery est apparue comme une amoureuse de la nature que "<em> la ville a fait souffrir</em> ". Très sensible <em>" à la vie ordinaire, aux gens qui n'ont rien et qui en tirent leur richesse ",</em> Muriel Barbery dégage un souffle, un style qui donnent envie de découvrir "La vie des elfes " .</span></p>
<p><span style="font-size: 18px;"><br />
</span><span style="font-size: 30px;"><strong>Alexandre Jardin, romancier et militant</strong></span></p>
<p><span style="font-size: 18px;"><br />
La rencontre avec Alexandre Jardin tient davantage de la démarche d'un homme tourmenté par les problèmes de son pays et soucieux "<em> de réunir des gens ayant du crédit moral , les faiseux qui sont déjà passés à l'acte".</em> Pour Alexandre Jardin, il est vital<em> " que la France reste une grande Nation</em> ". </span></p>
<p><span style="font-size: 18px;">C'est pourquoi il s'est lancé dans une vaste entreprise visant à réunir les élus locaux ayant un savoir-faire, une véritable légitimité. " <em>Il est irréaliste de penser que les solutions viendront d'en haut elles viendront du terrain, des faiseux , nous devons absolument sortir du marché de la promesse, </em>" se plaît-il à répéter. 2017 et les présidentielles pointent à l'horizon de son projet pour lequel il souhaite donner plus de pouvoir aux citoyens. Comme il a réussi à transposer au niveau national ( Lire et faire Lire ) l'expérience brestoise de retraités qui allaient lire dans les écoles, Alexandre Jardin souhaite porter " <em>une espérance joyeuse</em> " via le mouvement citoyen Bleu Blanc Zèbre qu'il a fondé.( <a target="_blank" href="http://www.bleublanczebre.fr">www.bleublanczebre.fr</a> ).</span></p>
<p><span style="font-size: 18px;"><br />
<span style="font-size: 30px;"><strong>Tareq Oubrou, Imam de Bordeaux</strong></span></span></p>
<p><span style="font-size: 18px;"><br />
Immam à Bordeaux depuis 1991, Tareq Oubrou a tenté de répondre à la question qui est omniprésente dans notre société, " <em>Comment vivre ensemble </em>? ". Il semblerait que cela soit avec l'émergence de la 2e puis de la 3e génération que les musulmans aient réalisé que le retour au pays était improbable. Ils se sont alors mis à imaginer leur vie en France, à penser à l'éducation de leurs enfants......<br />
Islam et laïcité ont bien sûr été au centre des échanges à l'image du livre écrit en 2012, " <em>Un imam en colère</em> " où Tareq Obrou pointe du doigt ceux qui trahissent la laïcité et les autres qui altèrent la religion musulmane par la surenchère irrationnelle de leurs revendications. Le débat a aussi été l'occasion d'aborder la place de la femme, le mélange du politique et du religieux dans l'Islam.....L'imam de Bordeaux a également tenté de nous éclairer sur le phénomène du départ au djihad, sur l'identité et le profil des candidats, tout en affirmant que " <em>la très grande majorité des musulmans était troublée par ces monstres animés par la haine et la vengeance "</em>. Pour conclure sur une note d'optimisme, une note d'espoir , " </span><em><span style="font-size: 18px;">le monde a changé et nous n'y avons pas été préparé alors laissons le temps au temps ."</span></em></p>
<p><span style="font-size: 18px;"><br />
</span><span style="font-size: 30px;"><strong>Jean-François Kahn et Pascal Perrineau, journalistes</strong></span></p>
<p><span style="font-size: 18px;"><br />
Pour conclure la soirée, Philippe Lapousterle s'était entouré de Jean-François Kahn et de Pascal Perrineau pour évoquer quelques-uns des problèmes taraudant notre société. </span></p>
<p><span style="font-size: 18px;">Avec au menu les naufragés de la mer et la question de leur régularisation, les changements majeurs apparus en France depuis 50 ans avec la mise en place d'un ordre bipolaire sur le point d'être rattrapé par un ordre tripolaire, l'analyse du phénomène Front National, la cote du Président Hollande et l'analyse des caractéristiques indispensables à la présidentiabilité .</span></p>
<p><span style="font-size: 21px;"><br />
</span></p>
<p style="text-align: center;"><span style="font-size: 21px;"><strong>Christian BOUVEAU</strong></span><span style="font-size: 18px;"><br />
</span></p>http://www.auxerretv.com/content/index.php?post/2015/04/26/L-esp%C3%A9rance-joyeuse-du-Grznd-d%C3%A9bat#comment-formhttp://www.auxerretv.com/content/index.php?feed/atom/comments/6594Michel Sarrazin, le Bourguignon oublié au Québec 1659 – 1734urn:md5:9800b6d31399e890574277d618ed8cd72013-03-12T16:38:00+01:002013-03-13T09:31:31+01:00Pierre-Jules GAYEFIGURESbotaniquejardin royal des plantesmichel sarrazinnuits-sous-beaunequébecsarracenia purpureasuzanne dejaertournefortvidéo<h2>Au Québec, il est considéré par M. Arthur Vallée (1882-1939), professeur à la Faculté de médecine de l'Université Laval, son biographe comme « le prototype de la science des premiers jours – et peut-être de toujours à date – au pays de Québec"</h2> <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 18px;">Un homme « chagrin et rêveur », un peu mystique, doté d’un grand sens d’observation, médecin dans l’âme et le dévouement qui soignait les pauvres gratuitement dans les hôpitaux de Québec et de Montréal. Curieux de tout. Peu mondain et de santé fragile. Taciturne et pessimiste. Un « remarquable oublié » comme le décrit <a href="http://www.radio-canada.ca/emissions/de_remarquables_oublies/serie/document.asp?idDoc=148132">Radio Canada</a> puisque même le portrait peint par <span style="color: rgb(0, 0, 255);"><strong>Pierre Mignard</strong></span> n’est peut-être pas le sien mais celui d’un autre Michel Sarrazin… </span></p>
<p> </p>
<p style="text-align: center;"><span style="font-size: 18px;"><img width="473" height="539" align="middle" alt="" src="http://www.auxerretv.com/content/public/Michel Sarrazin.JPG" /></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 18px;"><br />
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C’est à <span style="color: rgb(255, 0, 0);"><strong>Nuits-sous-Beaune</strong></span> qu’il est né, le 5 septembre 1659. Son père était Claude Sarrazin, fonctionnaire à l’<span style="color: rgb(0, 0, 255);"><em>abbaye de Citeaux</em></span>.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 18px;"><br />
Il arrive en <span style="color: rgb(0, 0, 255);"><em>Nouvelle-France</em></span> en 1685, en tant que chirurgien de la marine. Dès septembre 1686 il est nommé chirurgien major des troupes, fonction qu’il remplit à Montréal et à Québec mais aussi en terre Iroquoise (Iroquoisie). </span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 18px;"><br />
La vie religieuse semble lui avoir été suggérée par certains et il se retira pendant un moment dans un séminaire pour être prêtre. Mais des lettres provenant des archives des sulpiciens et datées de 1694 et 1695 montrent l’étonnement de Louis Tronson, supérieur général : « Je ne sais pas les raisons qui vous portent à retenir au Séminaire M. Sarrazin infirme et exerçant encore son métier de chirurgien major. Est-ce seulement par charité ou si c’est qu’il vous peut être de quelque utilité. » – « M. Sarrazin a fait ici retraite [en France]. On a été surpris du conseil qu’on lui a donné en Canada de quitter sa profession pour se faire ecclésiastique. Plus on a examiné ses dispositions et présentes et passées, plus on a été convaincu qu’il n’y avait nulle marque de vocation de Dieu pour ce changement. Ainsi on lui a conseillé de reprendre son premier emploi s’il le pouvait. Je ne vois nulle raison pas même apparente qui ait pu porter M. Guyotte [curé de Notre-Dame] et M. de la Colombière [Joseph de La Colombière] à lui donner un tel avis. C’est un très bon sujet et qui est en état de faire pour le moins autant de bien dans sa profession que dans l’état ecclésiastique. »</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 18px;"><br />
En 1694 il repart vers la France et poursuit, pendant trois ans, des études de médecine. Il fréquente le <span style="background-color: rgb(255, 204, 0);"><strong>Jardin royal des Plantes</strong></span>, le futur Musée d’Histoire naturelle, où il s’initie à la botanique sous la direction de <span style="color: rgb(255, 0, 0);"><strong>Tournefort</strong></span> [Joseph Pitton de Tournefort] qui devait publier en 1700 son célèbre ouvrage, <em><strong>Institutiones rei herbariae</strong></em>, renfermant des éléments nouveaux communiqués par Sarrazin. Une fois son doctorat obtenu à Reims, il retourne au Québec avec une nouvelle passion : la botanique. Il envoie dès lors de précieux spécimens au Jardin royal des plantes. La faune et les minéraux l’intéressent aussi. Il ne délaisse pas la médecine pour autant. Il lui consacrera le plus clair de son temps et de sa santé car plus d’une fois il fut contaminé par ses malades. Son dévouement était extrême comme lorsqu’il fut contaminé, à bord de <span style="color: rgb(255, 0, 0);"><em>La Gironde</em></span>, par l’épidémie de fièvre pourpre et qu’il continua de soigner les autres.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 18px;"><br />
Sarrazin doit parfois pratiquer des autopsies et même servir d’expert lors d’affaires criminelles ou pour les constats de guérisons miraculeuses à Sainte-Anne de Beaupré. Les Mémoires de Trévoux d’août 1728 renferment le compte rendu de l’autopsie des corps partiellement conservés de trois religieuses enterrées en 1703, 1705 et 1707. On y trouve également une note au sujet d’une jeune Iroquoise, « la seconde Catherine », dont le bras portant un crucifix était demeuré intact. </span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 18px;"><br />
Parmi les tout premiers végétaux envoyés par Sarrazin, Tournefort découvrit une espèce, qu’il lui dédia, et elle porte toujours le nom de « <span style="background-color: rgb(255, 204, 0);"><strong>Sarracenia purpurea</strong></span> ». Jusqu’alors, elle avait fait l’objet d’une illustration dans une publication populaire (John Jocelyn, New-England Rarities, 1672) et de mentions imprécises d’autres auteurs. Sarrazin en avait fait lui-même une longue description que reproduisit Charlevoix. Sarrazin contribua aussi à la description d’espèces nouvelles – il étudia près de 200 plantes de la Nouvelle France -, que publièrent Tournefort et Vaillant surtout, non sans lui en attribuer la paternité. (<a href="http://www.biographi.ca/009004-119.01-f.php?id_nbr=1091">Source</a>)</span></p>
<p style="text-align: center;"><img width="556" height="490" alt="" src="http://www.auxerretv.com/content/public/Sarracenia purpurea.JPG" /></p>
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14px;">Sarracenia purpurea</span></strong> <strong>(DR)</strong></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 18px;"><br />
Il a 53 ans et est toujours célibataire. Il se met à considérer le mariage, et épouse la jeune Marie-Anne-Ursule Hazeur, 20 ans, la fille d’un important commerçant, ce qui lui vaut une partie des seigneuries de Grande-Vallée et de l’Anse-de-l’Étang. Ils eurent 7 enfants dont trois moururent en bas âge. </span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 18px;"><br />
Sa profession lui assurait un revenu très insuffisant. Plusieurs fois il s’en est plaint, pour s’entendre dire qu’on prendrait ses demandes en considération mais rien ne venait. A Versailles, le roi économisait sur le nécessaire aux dépens des serviteurs indispensables et loyaux qui aimaient assez leur tâche pour continuer à l’assumer. Or le statut de Sarrazin le contraignait à un certain train de vie même si sans exagération. Il a pourvu à l’éducation de ses fils en France, et pris soin d’assurer l’avenir de ses filles. Prévoyant qu’il mourrait bien avant son épouse, il cherchait aussi à leur assurer une vie décente après sa disparition. Il a dû aussi, dans les premières années difficiles, accumuler des dettes dont il voulait s’acquitter pour qu’elles ne soient pas supportées par sa veuve. Tout à sa frustration de ne pas être payé correctement, il se lança dans des entreprises risquées qui le mirent en plus mauvaise posture ainsi que la dépréciation de la monnaie de carte. </span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 18px;"><br />
Il meurt dans le dénuement le 6 septembre 1734 à l’Hôtel-Dieu de Québec et est inhumé le lendemain... au cimetière des pauvres. </span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 18px;"><br />
<img width="207" height="312" align="left" alt="" src="http://www.auxerretv.com/content/public/M sarrazin livre.JPG" />Bien qu’oublié en France, il ne l’est pas tout à fait au Québec : En 1970, l’Université du Québec à Trois-Rivières inaugurait le <span style="background-color: rgb(255, 204, 0);"><strong>pavillon Michel-Sarrazin</strong></span> (l’ancien Grand Séminaire) en sa mémoire.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 18px;"><br />
Le <span style="background-color: rgb(255, 204, 0);"><strong>Prix Michel Sarrazin</strong></span> est remis annuellement à un scientifique québécois chevronné qui, par son dynamisme et sa productivité, a contribué de façon importante à l'avancement de la recherche biomédicale.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 18px;"><br />
La <span style="background-color: rgb(255, 204, 0);"><strong>Maison Michel-Sarrazin</strong></span> est un centre hospitalier de Québec, spécialisé en soins palliatifs. Ouverte depuis 1985, elle a accueilli plus de 7 000 patients.<br />
<br />
</span></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"> <strong><span style="font-size: 30px;">Suzanne Dejaer</span></strong></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: center;"><embed width="420" height="339" src="http://www.youtube.com/v/Pu_Mw32pf2c" wmode="transparent" quality="high" bgcolor="#ffffff" allowscriptaccess="sameDomain" type="application/x-shockwave-flash" pluginspage="http://www.macromedia.com/go/getflashplayer"></embed></p>http://www.auxerretv.com/content/index.php?post/2013/03/12/Michel-Sarrazin%2C-le-Bourguignon-oubli%C3%A9-au-Qu%C3%A9bec-1659-%E2%80%93-1734#comment-formhttp://www.auxerretv.com/content/index.php?feed/atom/comments/3955