Après cinq mois d'hospitalisation dans divers établissements de la région jusqu'à Dijon, René Charriat est décédé, lundi à l'hôpital.

C'est un vigneron, un solide et un vrai qui s'est éteint. Il a fait partie de la fraternité d'Irancy, Saint-Bris et Chitry voilà bien des années. Homme de caractère - il n'envoyait jamais dire ce qu'il pensait que cela tombe bien ou mal - René Charriat possédait une force et une sensibilité extrême.

Ce costaud connaissait le terroir et la difficulté de travailler. Ils connaissait aussi les hommes, leurs défauts et quelques qualités. Il aimait le vin et il aimait boire un coup avec les autres. Des verres de contact comme disait Antoine Blondin.

Cet homme jovial aimait la musique. Il fit partie de la fanfare locale avec Léon Bienvenu. René jouait de la basse.

Né le 9 janvier 1943, il a commencé à travailler sur l'exploitaiton à 14 ans.

Son père Louis (1905-1971) avait 38 ans à la naissance de son fils.

À la mort de son père, René s'est retrouvé à la tête de 2,5 hectares dont seulement 85 ares plantés en pinot noir.

Il a développé la qualité et étendu le commerce.

Dans les années 80, René Charriat a mis un terme à l'exploitation des céréales et des cerisiers qui gelaient souvent au printemps.

Comme dix autres familles d'Irancy, René Charriat a oeuvré pour la reconnaissance de l'appelation, qui constitua une consécration.

William le fils a rejoint son père sur l'exploitation de 6 hectares, en 1989, après avoir passé ses diplômes à Beaune.

Avec son épouse Nathalie, ils exploitent aujourd'hui, un domaine de 18 hectares de vignes. Avec deux fils, Martin et Paul, la relève devrait être assurée.

À son épouse Jacqueline, à sa famille, ses deux filles Catherine et Laure, ses quatre autres petits enfants Valentin, Amandine, Sam et Tom ainsi que Alain et Thierry ses deux gendres, ses proches et amis, Auxerre TV présente ses condoléances émues et attristées.

 

 

 

 

René Charriat et son épouse Jacqueline (2017) DR