Niculae a sonné la charge (DR)

Bordeaux qui faiblit ou Auxerre qui justifie son rang ?

Les hommes de Laurent Blanc n'ont remporté qu'un seul de leurs cinq derniers matches en Ligue 1 (Saint-Etienne, 3-1, le 14 février). Les Auxerrois avaient ramené la victoire de Marseille (2-0), battu Montpellier (2-1), Lille à deux reprises (3-2 ; 2-1) et Rennes 1-0.

La logique se poursuit : Auxerre s'est très logiquement imposé à Bordeaux. Après avoir subi pendant la première demi-heure, les Bourguignons, avec du caractère, ont pris l'initiative et ont brisé le champion de France grâce à deux buts de Jelen servi par Niculae et Hengbart décisifs. La solidarité et l'esprit de conquête des Bourguignons ont fait la différence.

Les Girondins, qui auraient pu reléguer Montpellier à six points en trois jours, n'ont désormais gagné qu'une seule de leurs cinq dernières rencontres de Ligue 1. Ils comptent toujours un match de retard au Mans pour tenter de récupérer une petite part des 10 points d'avance qu'ils possédaient à la fin du mois de décembre.

Privés de deux points à domicile par Montpellier, dimanche, à la dernière minute, les Girondins ont concédé trois points face à Auxerre à Chaban. Malgré une bonne première période et un but heureux dès la septième minute, un centre piqué deTremoulinas dévie de la tête par Pedretti lobant Sorin, les Marine et Blanc qui auraient pu faire le break sans Sorin qui dévia sur sa transversale, ont cédé en seconde période face à l'esprit conquérant d'Auxerre. 

Niculae sonne la charge

Les pertes sur blessures de Planus puis de Diarra, ajouté à l'absence de Ciani, ont sans doute pesé ainsi que le manque de fraîcheur ou l'usure psychologique. Les Bordelais ont paru à la dérive, sans idée ni ressource en seconde période où ils ont été contraints de regarder les Ajaïstes jouer. Inquiétant alors que les hommes de Blanc vont enchâiner quatre matches en 13 jours, dont un décisif pour la qualification en quart de finale de la Ligue des Champions contee les Grecs d'Olympiakos.

Auxerre qui semble exceller dans la chasse aux gros, a démontré, une fois encore, qu'elle possède de sérieux arguments défensifs voire une science du jeu défensif ainsi qu'un potentiel de contre-attaque pour viser le sommet de la Ligue 1. Chamakh et Cavenaghi cadenassés par l'intraitable duo Coulibaly-Mignot, Gourcuff serré par Ndinga, n'ont pu rayonner devant leur public en dépit de l'enjeu. Avec Jelen qui fond sur le but tel un aigle sur sa proie et Henbgart et Niculae à la passe décisive sur des orientations de jeu sorites de la patte Pedretti, l'AJA dispose d'un potentiel offensif en confiance. D'autant que Contout, Olliech, Birsa et Quercia se sont mis au diapason reforçant les solutions offensives  bourguignonnes. Et bientôt Licata sera opérationnel, Licata qui marque à l'entraînement.

Les Auxerrois, plus pressants en fin de première période, auraient pu obtenir un penalty pour une faute apparente de Sertic sur Hengbart. Dès la reprise, Auxerre a appuyé sur l'accélérateur et perturbé une équipe bordelaise de plus en plus fébrile. Daniel Niculae sonna la charge mais croisait trop son tir qui frôla le poteau des buts de Carrasso.

Peu après l'heure de jeu, les Bourguignons étaient récompensés de leurs efforts sur un contre de Niculae qui servait sur un plateau Jelen, seul au point de penalty, qui fusillait de volée Carrasso. La coupe n'était pas encore pleine, Jelen doublant la mise en fin de rencontre sur un centre de Hengbart. L'attaquant polonais voyait une première reprise repoussée par la transversale avant de pousser la balle de la tête au fond du but vide, scellant une victoire amplement méritée.

Samedi, Auxerre joue à la Mosson contre Montpellier le co-leader.

Sorin : les critiques on s'en fout ...

Olivier Sorin dans l'Equipe.fr de jeudi matin, est longuement interviewé. Il déclare notamment (extrait) : "On marche par séries et on espère continuer. Nous, on joue. On est critiqué, mais on s'en moque. On prend des points et après, on voit. Bon, 51 points, c'est vrai que c'est bien... Fin août, on ne l'aurait pas imaginé. On enchaîne les bonnes prestations, les bons résultats, et comme pour l'instant tout va de pair, on en profite.

 

Critiqué ?

Oui, mais la mode du moment est de produire du jeu, de faire soixante passes avant de marquer un but, avec des petits ponts et des sombreros... Nous, on ne sait pas faire. Alors, on joue avec nos qualités : on sait que l'on défend bien et que l'on a des joueurs qui sont capables de faire la différence devant. Les résultats sont là pour prouver notre bonne démarche. Les critiques, on s'en fout ! Au contraire, elles nous font avancer.