Sessegon à la lutte avec l'Ajaïste Mignot sous les yeux d'un spectateur sorti de nulle part (DR)

Ce fut un match terne, sans rythme, principalement disputé au milieu du terrain.

Sur le terrain, le PSG et Auxerre ont livré une partie équilibrée et ennuyeuse au possible, parsemée de quelques rares occasions de but. Niculae faillit bien marquer le but de l'année, un lob décoché de 40 mètres détourné in extremis par Edel au dessus de la transversale.

L'absence de passion et les approximations, ont caractérisé ce match médiocre entre deux équipes qui ont joué la prudence. Les Auxerrois particulièrement qui ne se sont jamais vraiment projetés vers l'avant. C'est comme si le sort du match devait se jouer sur un coup de dé.

Pendant les prolongations, les Parisiens se créèrent trois occasions dont une par Kezman dont on se demande comment elle n'a pas abouti : son coup de tête passa juste à côté de la cage de Riou.

Vint l'heure des fameux tirs au but. Ils avaient réussi à Riou contre Sedan.

Les Auxerrois Hengbart, Pedretti, Mignot, Ndinga et Dudka ne tremblèrent pas. Hoarau, Jallet, Chantôme, Kezman et Giuly non plus. Puis se fut le tour de Quercia qui vit son tir repoussé par le pied d'Edel. Makelele finit le travail et expédia d'une lucarne le PSG en demi-finale de la Coupe de France. Sauvant provisoirement une saison gâchée.

Les Auxerrois n'avaient pas la "grinta". Qui sait si dans leur inconscient, ils n'ont pas décidé de tout donner pour le championnat et la course à l'Europe ?

Les Auxerrois ont eu bien raison de vivre le huis clos qui frappait le stade comme une injustice, puisque la sanction visait en réalité des supporteurs parisiens. Mais c'était sans compter sur le pensum infligé aux téléspectateurs sur Eurosport, contraints de suivre cette purge footballistique sans joie, sans rythme, sans ambiance et presque sans frappe cadrée. Heureusement, Lionel Charbonnier, l'ancien gardien champion du monde d'Auxerre, combla le vide avec sa manière bien à lui.