Pendant trois jours, le syndicat de la fédération des exploitants agricole va se pencher sur sa réorganisation afin de mieux répondre aux attentes des agriculteurs.

Alors que la profession est en pleine crise de vocations, elle doit aussi faire face au désintérêt croissant des professionnels du secteur pour le syndicalisme. Et notamment les jeunes agriculteurs qui suivront eux aussi les débats avec intêret même si selon Emmanuel Simmonet, président des jeunes agriculteurs de l 'Yonne, le syndicalisme n'est pas la solution à tout. Jeudi, Bruno Lemaire ministre de l'agriculture viendra clore les débats.

Jean-Michel Lemétayer, président de la FNSEA, plaidera pour un dispositif de régulation, seul capable selon lui d’apporter de la sécurité dans les revenus des agriculteurs. Il précise dans une interview à Auxerre Magazine : "Nous devons nous positionner face à l’organisation ultra libérale de l’agriculture que l’on veut nous imposer. Le congrès devra débattre de cette crise et de ses conséquences. Nous devons nous interroger pour savoir comment travailler dans ce nouveau contexte où les revenus ne sont pas sécurisés, l’avenir incertain et mutant. La solidarité doit d’ailleurs rester l’une de nos valeurs fortes. Notre rôle est de parvenir à faire entendre et admettre la position des agriculteurs, qui savent que les prix de leurs productions sont en continuelle baisse alors qu’une grande part de la population mondiale souffre toujours de la faim. "

" Le risque de désertification rurale existe effectivement. Surtout si l'Europe ne se décide pas à changer de cap. Des délégations étrangères, irlandaise et allemande notamment se rendront à Auxerre (les 30, 31 mars et 1er avril) pour partager nos échanges et assister à nos débats. Car nous sommes persuadés que notre avenir passe par une Europe qui mise moins sur l’ultra libéralisme. Nous voulons une Europe qui mette en place une dose de régulation dans les marchés agricoles"

 Contexte et ambiance. Interview du président de la FNSEA par Elkabbach sur Europe 1 au moment du salon de l'agriculture que Nicolas Sarkozy n'est pas venu inauguré. Jean-Michel Lemétayer a assuré que les prix agricoles sont en dessous de ce qu’ils devraient être, mais a précisé également ce qu'il attend du chef de l'Etat.


Le congrès 2009 aura été marqué d'une ambiance particulière. Mais comme le rappelle Jean-Michel Lemétayer, président de la Fnsea, le syndicat restera uni. Même si 120 agriculteurs d'Ile-de-France auront manifesté leur mécontentement, Christiane Lambert, vice-présidente de la Fnsea rappelle qu'il est indispensable de rester soudé pour préparer l'avenir.