Quatre enfants âgés de un à sept ans, Nouri, Sonia, Noé et Célia ont péri, samedi matin, dans l'incendie de leur appartement à Auxerre, qui a blessé les deux parents Natacha Salmi et Julien Jarde et un autre enfant Yannis âgé de 3 ans, a indiqué le procureur de la République d'Auxerre.

L'origine du sinistre, qui a démarré dans l'une des chambres de l'appartement de cette famille, n'est pas encore connue. Un expert a été nommé.

Selon un témoignage, le voisin du dessous, un ancien réanimateur du Samu,  a entendu vers 6h40 une explosion. Avec son fils, il s'est précipité à l'étage. Les deux hommes ont vu le père de famille, sérieusement brûlé, sortir de l'appartement avec sa femme, hébétée. Mais les enfants étaient restés à l'intérieur. Le voisin a pénètré dans l'appartement et réussi à extirper du brasier un des enfants, âgé de 3 ans. Mais les fumées et les flammes étaient trop importantes et ne lui ont pas permis de sauver les autres membres de la famille.

Selon François Pérain, les pompiers ont été alertés vers 7 heures, samedi, et sont arrivés dix minutes plus tard devant un immeuble de quatre étages situé dans le quartier de Sainte-Geneviève.

Dans un appartement déjà en flammes, ils ont retrouvé les quatre victimes «dans leurs chambres».

Les parents et un autre enfant hospitalisés

Le cinquième enfant de cette «fratrie recomposée» a été transporté à l'hôpital de Garches dans les Hauts-de-Seine, de même que les parents. Deux cousins «intoxiqués par le dioxyde de carbone», ont refusé d'être hospitalisé malgré brûlures et coupures. Ils étaient venus prêter main forte pour le déménagement de la Tour 22 au nouvel appartement situé au quatrième étage d'un petit immeuble à proximité de la place du marché. Aziz Moussaoui et Yohann Rapin dormaient dans la salle à manger de l'appartement lorsqu'ils ont entendu un grand boum. En passant par le balcon et en cassant une fenêtre, ils ont trouvé la cousine, son mari et le petit Yannis qui gisaient inconscients. Ils ont réussi à les sortir du F4. Yohann Rapin met en cause une prise électrique qui ne fonctionnaite qu'une fois sur deux et faisait un bruit bizarre.

Violemment mis en cause et pris à partie, le président de l'office auxerrois de l'habitat a indiqué que le système électrique avait été remis aux normes e décembre 2008 et que le cache d'une prise électrique avait été remplacé en urgence à la demande de la famille, le 27 septembre.

L'incendie est parti «de l'une des trois chambres de l'appartement», a précisé le procureur, indiquant qu'une enquête judiciaire avait été ouverte pour connaître les causes du décès. Un expert a été dépêché, samedi après-midi, sur les lieux dont l'enquête devrait permettre de faire la lumière sur cet accident tragique.