Invaincu depuis la fin du mois d'août, le Paris Saint-Germain a été brutalement stoppé par une AJA retrouvée (2-3). Les Parisiens, qui menaient 1-0 après cinquante secondes de jeu, ont pris l'eau et trois buts en moins de vingt-cinq minutes. Le PSG est 6e à quatre points de Rennes. Auxerre est 15e.

Les Ajaïstes rapidement menés ont fait preuve de caractère et ont su réagir dans la foulée. Mignot héros malheureux à Amsterdam, a égalisé suite à un corner grâce à une reprise accrobatique et volontaire. Ensuite, les Ajaïstes ont profité des espaces dans le dos de la défense parisienne pour inscire deux nouveaux buts par Contout à la reprise d'un débordement d'Oliech et Quercia servi à la limite du hors jeu par Pedretti, qui s'en est allé battre Edel après un face à face.

Le PSG est revenu au score sur pénalty en seconde période mais les Bourguignons tenaient leur victoire, une victoire méritée.

Grand match de l'équipe auxerroise avec une mention particulière pour Birsa, Coulibaly impérial et le gardien Olivier Sorin qui a sorti trois ballons chauds.

 RESULTATS ET CLASSEMENT

Les Parisiens tombent de haut

Le PSG est tombé de très haut au Parc des Princes, où Auxerre, qui vit pourtant une saison pénible, s'est imposé 3-2, mettant fin à la longue série d'invincibilité des joueurs d'Antoine Kombouaré, dimanche lors de la 10e journée de Ligue 1.

Tout avait pourtant idéalement commencé pour le Paris SG qui ouvrait le score dès la première minute par Nenê d'une frappe lobée. Les Auxerrois n'avaient pas encore touché le ballon et Paris semblait irrésistible !

Mais à peine 25 minutes plus tard, contre toute attente, les Bourguignons renversaient le match et avec lui toutes les certitudes que les Parisiens pensaient avoir acquises au fil de huit matches sans défaite (cinq de championnat et trois de Ligue Europa).

Imbattable en championnat depuis qu'il a pris la place de Grégory Coupet, Edel s'inclinait à trois reprises lors de ces incroyables 25 minutes, face à une attaque auxerroise pourtant privée de ses meilleurs atouts (Jelen et Le Tallec).

Les trois coups étaient frappés par Mignot (4) - qui se rachetait de son expulsion mardi en Ligue des champions contre l'Ajax alors qu'il s'échauffait le long de la touche -, Contout en contre (11) et Quercia (24).

Le réalisme auxerrois

Les Bourguignons, qui respirent un peu mieux avec ce deuxième succès de la saison, avaient avec eux la réussite et le réalisme. Mais ils ont aussi eu le mérite de ne pas sombrer après le but de Nenê, le plus rapide cette saison en L1, et l'intelligence de cibler sans relâche les points faibles parisiens.

Sur les ailes, Birsa par sa technique et Oliech par sa vitesse ont ainsi torturé Jallet et Tiéné, alors que Contout, en décrochant, et Quercia, en cherchant la profondeur, donnaient le tournis à la charnière Armand-Sakho.

Devant non plus, rien n'a très bien fonctionné pour Paris. Hoarau, remplacé dès la 59e minute, a été maîtrisé par Adama "Police" Coulibaly alors qu'Erding a encore été malheureux, notamment sur deux têtes (62, 78).

La fin de match était pourtant nettement à l'avantage des Parisiens, qui reprenaient espoir grâce à un penalty de Nenê (68), son sixième but cette saison.

Mais les Parisiens étaient peu à peu rattrapés par la fatigue de leur match contre Dortmund jeudi et, comme à chaque fois depuis le début de saison, ils ne parvenaient pas à gagner après un match européen. Sur leur pelouse, ils restent sur deux nuls 0-0 et cette défaite contre Auxerre.

La semaine à venir sera à nouveau chargée, mais tout se passera loin du Parc des Princes: mercredi à Lyon en Coupe de la Ligue et dimanche à Montpellier en championnat.

Kombouaré : "on s'est relâché et exposé..."

"On a fait une superbe deuxième mi-temps, on a fini très fort le match en allant de l'avant. On a eu des situations. Je retiendrai ces vingt dernières minutes de match.

"Je crois que ce premier but qu'on marque très vite nous a fait croire que cela allait être facile. Il y a un corner mal négocié, après on se relâche et on s'est exposé à ce que Auxerre fait de mieux, le contre. Après, c'est compliqué. Il faut marquer quatre buts pour gagner !

"On a perdu la première mi-temps 3-1 et gagné la seconde 1-0, voilà."