Le parquet d'Auxerre a requis un non-lieu, mardi, dans l'enquête sur la mort du gendarme qui a enquêté, dans les années 1980, sur les disparitions de jeunes femmes dans l'Yonne.

L'enquête menée depuis 2004 a confirmé que Christian Jambert, retrouvé mort chez lui le 4 août 1997, s'était suicidé et n'a pas été victime d'un meurtre comme le soupçonnait sa famille, déclare le parquet dans un communiqué.

Le 4 août 1997, Christian Jambert avait été retrouvé mort de deux balles dans la tête avec une lettre d'adieu à son chevet, le jour où il devait être entendu comme témoin par un juge d'instruction à propos des liens entre Emile Louis et sept affaires de meurtres non-élucidés. L'enquête avait alors conclu au suicide. En avril 2004, le parquet avait ouvert une information judiciaire contre X pour assassinat, sur la base d'un premier rapport d'autopsie jugeant les deux impacts de balles peu compatibles avec un suicide.

Christian Jambert avait remis en 1984 un rapport soupçonnant un chauffeur de car, Emile Louis, d'avoir tué les disparues.

Ce rapport n'avait alors pas eu de suite et c'est une association de défense des disparues de l'Yonne qui a finalement confondu cet homme en relançant l'affaire à la fin des années 1990.

Emile Louis a été condamné en appel en 2006 à Paris à la réclusion à perpétuité avec 18 ans de sûreté pour les assassinats de sept jeunes femmes disparues entre 1975 et 1979 dans l'Yonne.