Deux personnes ont été interpellées, mardi, dont une dans un hôpital psychiatrique, après l'incendie d'un foyer de travailleurs immigrés de Dijon qui a fait sept morts ce week-end, selon le parquet qui privilégie "la piste criminelle". "Je ne me permettrai aucun autre commentaire avant la fin des auditions", prévues aujourd'hui à la mi-journée, sauf prolongation des gardes à vue, a déclaré le procureur de Dijon, Eric Lallement.

"Il y a encore 61 personnes hospitalisées, quatorze qui sont dans un état grave et huit dans un état critique", a par ailleurs précisé le ministre de l'Intérieur à l'Assemblée.
"Il faut examiner s'il doit y avoir une évolution des normes. Cela se fera si nécessaire en étroite liaison avec le secrétariat d'Etat au Logement Benoist Apparu", a conclu Brice Hortefeux.

Le sinistre ayant touché le foyer Adoma, dimanche, avait provoqué la mort de sept personnes. Parti d'un feu de poubelles dont l'origine restait encore indéterminée, l'incendie, attisé par un vent violent, s'était très rapidement propagé aux neuf étages de ce foyer situé dans le quartier populaire de Fontaine d'Ouche, dont 141 résidents étaient présents.

L'alarme de l'immeuble a fonctionné selon le parquet, tout comme les équipements incendie, détecteurs de fumée et portes coupe-feu.

Selon Adoma, la résidence, qui compte 192 logements dont 80 places pour des demandeurs d'asile, est un bâtiment "entretenu" et la société a consacré 1,2 million d'euros depuis 2005 à des travaux d'entretien et de mise en sécurité.