Ce sera avant tout un combat tactique entre deux équipes qui ont trouvé l'équilibre en s'appuyant sur une jeu défensif en béton armé.

Le jeu du Milan de Allegri, ce n'est pas de la dentelle comme le laissait présager la floppée d'attaquants de renommée internationale en début de saison. Les blessures en cascade et les choix du nouvel entraîneur se sont traduits par une équipe à vocation défensive avec deux pointes de talents, Robinho et Ibrahamovic, soutenus par le vieux Seedorf, en maître à jouer.

Tous les observateurs avertis vous le diront : le Milan ne produit pas beaucoup de jeu mais remporte ses matchs en faisant la décision le plus souvent par leur géant Ibra, maître en arts martiaux et capable de marquer dans toutes les positions avec des gestes de corps et de jambes qui peuvent balayer haut en pivotant.

Si MIlan est en tête de la Série A et reste sur quatre victoires, le bilan n'est pas aussi impressionnant que cela, il convient donc de relativiser. Il reste que cette équipe est redoutable et possède une grande expérience.

La force de l'AJA étant le jeu de contre, le match risque donc d'être relativement bloqué et très tactique, chaque formation s'évertuant à trouver l'ouverture à la moindre occasion. Les duels seront décisifs et la bataille en milieu de terrain promet. Ceux qui parient sur un match fou n'ont peut-être pas tort car en cas d'ouverture rapide du score d'un côté ou de l'autre, la donne, forcément se trouvera modifiée ainsi que les plans de jeu. Mais quelle est l'équipe qui va pouvoir prendre le jeu à son compte ?

Enfin, le banc sera peut-être déterminant. Allegri a du beau monde à commencer par Ronaldinho, s'il ne débute pas le match, et Jean Fernandez a fait du coaching une marque de fabrique maison avec le bonheur que l'on sait. Langil rétabli, sera présent et disponible. Le gamin prometteur n'a pas oublié son mauvais choix en première mi-temps à l'aller à San Siro où le match a sans doute basculé à ce moment précis.

Le football, c’est ce qui reste quand on arrive à oublier tout le reste : le jeu, cette dramatique éternellement recommencée mais toujours nouvelle.

                                                                                                             P-J. G.

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