Lille a remporté samedi la coupe de France 2011, son premier trophée depuis 1955, en battant le Paris Saint-Germain 1-0 en finale au Stade de France à Saint-Denis. Le seul but de la rencontre a été inscrit par Ludovic Obraniak sur un coup franc direct à la 89e minute. Lille remporte la Coupe de France pour la sixième fois de son histoire.

Le LOSC, leader de la Ligue 1, n'avait plus soulevé de trophée depuis son succès en Coupe de France en 1955 et peut désormais rêver d'un doublé Coupe-championnat. L'entraîneur Rudi Garcia a exprimé sa joie : "On est heureux, vous vous rendez compte, 56 ans que le peuple lillois attendait ça ! Maintenant, on va savourer et se préparer pour mercredi (contre Sochaux en L1). L'avantage c'est que l'on n'a pas eu à jouer la prolongation alors qu'on pensait y courir tout droit".

Le suspense a été total et ce sont donc finalement les Lillois qui ont pris le dessus sur le tenant du titre parisien. Alors que les deux équipes se dirigeaient vers la prolongation, Obraniak, entré en cours de jeu, a crucifié le PSG sur un coup franc excentré qui n'a laissé aucune chance à Coupet (90e). La rencontre a longtemps été très indécise, l'enjeu bloquant visiblement les velléités offensives de deux formations pourtant considérées comme les plus spectaculaires de la Ligue 1.

Côté lillois, le petit génie Hazard (20 ans) a paru totalement éteint pour sa première grande finale, laissant le premier rôle à un Gervinho très actif aussi bien à droite qu'à gauche avant le coup de patte magique d'Obraniak. L'Ivoirien aurait même pu ouvrir le score et entrer dans l'histoire du LOSC sans l'intervention décisive de Tiéné (69e). Moussa Sow, le meilleur buteur de l'élite (21 buts), a lui aussi été bien cadenassé par la charnière Sakho-Camara, ne se distinguant que sur une reprise en demi-volée (23e) au cours d'une première période hâchée par de nombreuses fautes avec très peu d'occasions.

 

Tout le contraire du Parisien Nene, très en jambes et qui aurait pu ouvrir le score dès la 18e sur un coup franc de près de 25 mètres, repoussé en catastrophe et du pied par un Landreau vigilant. Le portier lillois a encore été fidèle au rendez-vous de la Coupe de France, soulevant son 3e trophée personnel. Mais le Brésilien ne peut pas tout faire tout seul et le PSG a surtout été handicapé par l'isolement de Hoarau en pointe. Le Réunionnais, héros parisien en finale l'an passé contre Monaco (1-0), a traversé le match comme une ombre et n'a jamais réussi à faire la différence.

Pour le PSG, tenant du titre, le dénouement est cruel mais les Parisiens, quatrième en Ligue 1 à un point de Lyon, troisième, peuvent encore sauver leur saison en arrachant un billet pour la Ligue des champions. Ludovic Giuly, joueur parisien, s'est montré beau joueur à l'issue de la rencontre. "Ca s'est joué sur un coup de pied arrêté, c'est vrai qu'il (Obraniak) le met bien, même si je pense qu'il veut centrer. Mais bon, ils le méritent, ils ont été opportunistes", a-t-il déclaré.