Certains font les surpris après la rencontre Merkel-Sarkozy. Il ne fallait pourtant pas être devin pour en prévoir les grandes lignes. Impossible en effet de faire porter la moindre responsabilité sur une Europe mal construite, à grand renfort de mensonges et d'approximations, avec des élargissements inconsidérés et/ou prématurés. Une Europe fabriquée  en dépit du vote de "citoyens européens" dont on s'empresse de bafouer le résultat quand il vient à s'opposer à ce que veut Bruxelles.

Ainsi, s'il y a crise de l'Euro ce n'est pas à cause d'une UE sans réels fondements, c'est par un "manque" d'Europe, une insuffisance de "gouvernance" assènent les exécutifs ! Vous attendiez autre chose ?

Toujours plus d’intégration européenne apparaît ainsi la seule réponse possible aux crises. Or il semble au contraire que ce serait plutôt notre construction commune qui serait le ferment de ces crises : construite sur des bases inégalitaires avec un objectif commun convergent impossible à atteindre en l’état économique des diverses nations.
Les faux diagnostics ont pour conséquence les mauvais choix thérapeutiques : ici la course au précipice du "plus d'Europe bancale" ne s'arrêtera pas.

C'est la création d'un "gouvernement" de la zone euro qui pourrait donc permettre de défendre une monnaie "unique"  surévaluée, d'avoir une identité de vues et de propositions. Ce gouvernement économique se réunirait deux fois par an et élira un président stable pour une durée de deux ans et demi. Diantre ... Quelle avancée ! Quelle révolution ! Plutôt une marche forcée vers le précipice !

En revanche il sera toujours aussi difficile d'aborder quelques bonnes vérités : en particulier celle d'une Banque Centrale ne pouvant prêter directement aux États mais seulement à des banques privées. Lesquelles assumeraient le risque en prêtant aux "canards boiteux" ou déclarés tels par les agences de notation à des taux prohibitifs. Quel "risque"  ?... Quand les choses tournent mal les États renflouent !

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