Priorité du recrutement de l'Olympique Lyonnais cet été, le milieu défensif auxerrois Delvin Ndinga (23 ans, 4 matchs en Ligue 1 cette saison) n'a finalement pas rejoint les Gones.

Le président de l'OL, Jean-Michel Aulas, a du mal à digérer cet échec et charge son homologue de l'AJ Auxerre, Gérard Bourgoin.

"J'ai fait une proposition de 8 millions d'euros avec 4 millions en bonus, plus un pourcentage à la revente. Ca n'a pas marché.

"Gérard Bourgoin a été démagogique en disant qu'il ne voulait pas le vendre parce que c'était son fils. Or, son fils l'a supplié de le laisser partir.

"C'est son choix, je le respecte. Il faisait partie des plans prioritaires. Je pense qu'on aurait fait Gueida Fofana en plus, parce qu'il représente l'avenir. Il y a un projet d'entreprise, une capacité à se projeter vers l'avenir. Je le regrette parce que Delvin est non seulement un très bon joueur, mais aussi un bon garçon", a déclaré le patron du club rhodanien sur RMC.

« Nous avons fait au joueur des propositions très supérieures à ce que M. Bourgoin lui a donné pendant des années. J’espère qu’il va lui donner la différence ou qu’il fera un rappel pour les deux années au cours desquelles il a sous-payé son joueur », a lâché, avec peu d'élégance, le président Lyonnais Aulas. Il est vrai que Delvin Ndinga formé à l'AJA, avait un salaire relativement modeste comparativement à ses coéquipiers.

Rappelons que les relations entre les deux hommes (Aulas-Bourgoin) n'ont jamais été au beau fixe. Lorsque Gérard Bourgoin était président de la Ligue de football professionnel, le président Lyonnais ne lui a pas fait de cadeau et lui a même mis des bâtons dans les roues. Bourgoin n'a pas oublié.

Il n'empêche que la motivation première concerant le maintien de Ndinga à Auxerre est le projet sportif du club. Un projet ambitieux puisque Gérard Bourgoin a fixé comme objectif une des trois premières places qualificatives pour la ligue des Champions.