François Perain, procureur de la République à Auxerre, a tenu une conférence de presse, dimanche 18 septembre. Le corps de Dominique Marault a été retrouvé sur la commune de Villechétive, dans la forêt d'Othe, à 15 km de son domicile à Charmoy. Une autopsie est en cours. Elle se poursuivra jusqu'à lundi, pour avoir la confirmation à 100% qu'il s'agit bien de l'enseignante retraitée. "Elle était très appréciée, y compris par son entourage professionnel, et sa vie était très réglée", a précisé le procureur, soulignant que "toutes les pistes sont explorées". "Nous n'excluons pas la piste d'un rôdeur", a-t-il ajouté. D'après les premiers résultats de l'autopsie, la victime serait morte "probablement par strangulation", a affirmé François Pérain.

Elle avait disparu mercredi 7 septembre, au cours de l'après-midi. Elle était allée se promener sur les bords de l'Yonne. C'est là qu'on avait perdu sa trace. Des objets personnels ont été retouvés sur le chemin : un gilet, une visière, des lunettes de soleil, un livre et une chaussure, ainsi que des traces de sang. Toutes les pistes ont été explorées par les enquêteurs.

Une information judiciaire pour enlèvement et séquestration avait été ouverte le 13 septembre. Il semblerait que l'hypothèse criminelle est privilégiée. Les enquêteurs penchent pour la piste d'une séquestration suivie d'un assassinat.

200 personnes mobilisées plus un sonar

Tout au long de ces dix dernières journées, un important dispositif de recherches a été déployé : gendarmes par dizaines mais aussi bénévoles (plus de 50)
Ils ont passé les bords de la rivière Yonne au peigne fin, en vain. Ils ont aussi exploré tous les quartiers que Dominique Marault avait l'habitude de fréquenter. Des affiches avaient été placardées. Enfin, le fond de la rivière a été exploré par un sonar, toujours en vain. Des techniciens étaient venus de Strasbourg pour sonder l'Yonne.

Deux juges d'instruction sont chargés de cette information judiciaire.