Rennes a confirmé son succès face à Lorient (2-0) en s’imposant à Auxerre (0-1), ce qui lui permet de s’installer sur le podium. Mais cette victoire, logique, a été longue à venir.

Ce sont les Auxerrois qui se sont montrés les plus conquérants en première période, après un tir à bout portant de Pitroipa stoppé par Sorin (9e) dans un face à face.

Dudka sur coup-franc (13e) ,Chafni (16e), une tête à côté de Traoré (17e) et une percée d’Oliech (23e) ont précédé des occasions plus nettes de part et d'autre. Oliech (35e) et Dudka (39e) pour l'AJA et Kembo (37e, 38e), pour Rennes avant la plus grosse occase celle de Sanogo. Seul face à Costil, il a quelque peu écrasé sont tir bien capté au sol par le porteir Breton (43e). Bref, il n'a manqué que des buts.

Faux rythme...

La seconde période fut plus fermée et les Auxerrois, abusant du faux rythme, se sont petit à petit éteints, alors que les Rennais ont toujours répondu présents. Curieux que les Bleus semblaient payer leurs efforts physiques alors que les Rennais avaient jouer deux jours plus tôt en Coupe d'Europe. Un coup franc mal négocié de part et d'autre et ce fut à peu près tout à se mettre sous la dent.

Avant cette action exceptionnelle de lucidité et de technique de Sanogo (encore lui) récupérant un ballon mal dégadé et imprévu pour l'expédier dans le but vide d'un retourné instantané, délivré à la limite de la surface.

Hélas pour les Bouguignons, Kana-Biyik revenu du diable vauvert, sauva sur sa ligne d'un geste incroyable, qui rappelle celui du défenseur du Borussia Dortmund en 1993, en demi finale de la Coupe d'Europe Uefa, match retour, alors que l'AJA était revenue à égalité. La passe de Baticle pour Cocard - qui aurait pu être mieux ajustée - vit ce dernier tirer dans le but vide mais sur la ligne... un défenseur sauva telle la foudre sur la ligne.

L’entrée en jeu de Boukari (déterminante) à la place d’un Kembo, blessé, avait apporté plus de profondeur et de puissance aux Bretons, qui allaient donc dominer cette deuxième période.Sur l'action qui suivit l'occasion de Sanogo, les Rennais ne perdirent pas le nord, eux, et en contre, s'offrirent une occasion par le duo Bokari-Féret que ce dernier ne manqua pas (74). D'autant moins que Hengbart n'a pas couvert son défenseur central, laissant un espace important où s'engouffra Féret pour fusiller Sorin comme à la parade. dans la foulée, le même Féret en verve, meneur de jeu, offrait sur coup-franc le but du break à Danzé, mais c’était sans compter sur le poteau (80e).

La fin du match ne fut que littérature, les Auxerrois réclamant un pénalty inexistant.

Fournier : les mettre au fond

Laurent Fournier (entraîneur d'Auxerre): «On est à notre niveau, on a vu que de temps en temps, il faut se faire un peu plus mal pour se créer des occasions. Il faut savoir ce qu'on veut, soit on joue bas et on se fait chier (sic), soit on joue haut pour se créer des occasions, mais on perdra des matches comme ce soir.

«Je ne changerai pas ma façon de voir le football, et on perdra d'autres matches. Je pensais qu'on était capable de rivaliser avec Rennes, on l'a été, mais on n'a pas marqué. Il ne faut pas s'arrêter là et continuer à travailler pour mettre les occasions au fond quand elles se présentent. Perdre deux fois de suite à domicile c'est embêtant. Maintenant pour notre troisième match consécutif à domicile, mercredi contre Caen en Coupe de la Ligue, on va s'accrocher pour se qualifier.»

Victoire méritée pour Antonetti

Frédéric Antonetti (entraîneur de Rennes): «On confirme notre match de Lorient. C'était une belle équipe d'Auxerre, mais on mérite de gagner, car on a tout le temps été présent dans ce match. On ne voulait pas prendre de buts et on l'a bien fait. Je suis content pour mes joueurs. Le parcours des équipes de tête est impressionnant. Si l'on ne veut pas être décroché, il faut enchaîner les victoires.»