De nombreuses tâches pour le compte de AUXERRE TV furent l’occasion de plonger dans « le monde vert ». Les hasards du calendrier avaient programmé des réunions sur le nucléaire et sur le traitement local des déchets. Elles occupaient le devant de la scène locale alors qu’à Paris les polémiques enflaient entre EELV et le PS, alors que la pauvre Eva Joly se voyait mise sous tutelle à l’image de Mme Bettencourt ou presque.

Cette plongée impromptue m’amène personnellement à distinguer un double divorce ; je le ressens ainsi.

Le premier divorce n’est peut-être d’ailleurs qu’une apparence, une image pour donner le change. C’est celui du psychodrame entre le PS et les écolos ces derniers jours. « Merci Eva » peut claironner Jack Lang utilisant la gué-guerre pour en faire un trophée Hollandais. « Vous avez vu comment il a résisté ? » … « Un vrai chef, un vrai de vrai « … etc. Il est certain que les écologistes « partisans » sont devenus des maîtres dans l’art de la politique politicienne. Ils ne reçoivent de leçons de personne pour exploiter l’effet d’annonce, négocier les places, magouiller les alliances. En ce sens ils ouvrent la porte au deuxième divorce. C’est celui qui se profile entre les états-majors et l’électeur : ici comme ailleurs.

Les publics qui viennent dans ces réunions, ces « débats citoyens » sont des publics convaincus par la nécessité d’adopter une autre vie, une autre forme de consommation, une autre ambition du développement. Par certains côtés, bien que très attachés à la laïcité telle que prône le République, ils deviennent presque « religieux » tant ils sont convaincus de la nécessité du changement et de son urgence. Ces « croyants » risquent de ne pas apprécier les embardées de leurs « prêtres » Ils avaient d’ailleurs choisi Joly plutôt que Hulot, faisant fi des notoriétés et des images TV pour donner de la force au vrai défi plutôt qu’au compromis. Faisant ce choix ils donnaient la priorité aux idées par rapport au score. Les chefs ne l’entendent pas de la même oreille ; ils n’ont d’attirance que pour les

A total, contrairement à l’adage favori de Ségolène Royal « gagnant-gagnant », le résultat peut devenir «perdant-perdant»

JLH