1/ Les émissions de C02 croissent de manière exponentielle, et qu'elles sont accusées par la plupart des climatologues de contribuer largement au réchauffement planétaire. J'ai bien parlé des climatologues. Un pantin mégalo comme Allègre n'a aucune compétence scientifique en ce domaine et sa vérité n'est donc qu'une opinion... fondée sur des éléments faux et défendue de façon malhonnête (truquage de données)

Lire ou relire: "Allègre, ou l'imposteur institutionnel"

2/ Quand on utilise des énergies fossiles: charbon, pétrole ou gaz pour produire de l'énergie, en plus du CO2, on envoie dans l'atmosphère une multitude d'autres composants éminemment toxiques (soufre, particule, oxydes d'azote, etc.) et le simple bon sens commande de l'éviter.

3/ Nous approchons du "pic de production" en ce qui concerne le pétrole et le gaz sous sa forme classique: d'ici 10 à 15 ans, les réserves pétrolières connues et exploitables à un prix raisonnable décroîtront. Il en existe certes d'autres, abondantes,  mais très difficiles d'accès (gisements de grande profondeur, "pré-sal", etc.) et le prix de revient sera de ce fait énorme. Le gaz ne peut voir sa production augmenter massivement que si on procède à la fracturation hydraulique dans des couches de schiste - ce qu'il y a de pire sur le plan environnemental avec la pollution garantie et irréversible des nappes phréatiques quand les besoins en eau vont croissant. Enfin les pays fournisseurs sont soit très instables soit à vocation hégémonique, et il est politiquement risqué d'être dépendants d'eux.

4/ Le charbon est encore abondant et peu onéreux, mais outre le fait que sa combustion est de loin la plus polluante, il tue chaque année, directement (accidents de mines, silicose) ou indirectement (maladies liées à la pollution) davantage que le nucléaire civil n'a tué depuis le début de son exploitation - quand bien même des catastrophes comme celles de Tchernobyl ou Fukushima sont dramatiques et forcent l'émotion.

Une opinion répandue, c'est qu'un accroissement régulier de la proportion de CO2 dans l'atmosphère mènerait à une augmentation tout aussi régulière de la température, et que la nature comme l'humanité s'adapteraient. Rien n'est plus faux. Que les treize années les plus chaudes depuis que l'on procède à des mesures fiables soient concentrées dans les quinze dernières n'est pas le fruit du hasard, de même que la sécheresse qui devient endémique même en France dans des régions où c'était inconcevable il y a seulement trente ans (Charentes et même région parisienne). Le recul de presque un kilomètre de certains glaciers alpins en quatre-vingts ans n'est pas une vue de l'esprit.

Il suffit d'une élévation de température peu significative mais constante pour entraîner des bouleversements conséquents. Des vecteurs de maladies graves (moustiques tigres, anophèles) qui avaient disparu du sud de la France depuis les années cinquante après une campagne massive d'éradication sont présents de nouveau, depuis moins d'une décennie. De ce fait et surtout à cause de l'accroissement des voyages intercontinentaux, le paludisme peut se réimplanter dans le Languedoc.

Plus grave... la fonte nettement entamée du pergélisol (permafrost) met en péril l'humanité tout entière. Le permafrost (ou pergélisol) est un terme géologique qui désigne un sol dont la température se maintient en dessous de 0°C pendant plus de deux ans consécutifs. Il représente 20% de la surface terrestre de la planète. Le permafrost est recouvert par une couche de terre, appelée « zone active », qui dégèle en été et permet ainsi le développement de la végétation. (source geo.fr)

Particulièrement présent en Alaska et en Sibérie, le permafrost est victime du réchauffement climatique. Les températures moyennes en Sibérie ont augmenté de 2 à 3 degrés ces trente dernières années, provoquant son dégel partiel. Des chercheurs russes et américains ont ainsi mis en évidence que sur une zone plus étendue que la France et l’Allemagne réunies, le permafrost est en train de fondre pour la première fois depuis la fin du dernier âge glaciaire, il y a 11.000 ans.

 

La fonte du permafrost crée de graves problèmes pour les populations locales : affaissement de terrains, déformation des routes, rupture des oléoducs… Outre ces conséquences matérielles, les scientifiques s’inquiètent des effets climatiques du dégel du permafrost. En effet, cette couche gelée depuis des milliers d’années contient d’énormes quantités de matière organique essentiellement composée de carbone et de méthane. Le processus de dégel pourrait contribuer à libérer des milliards de tonnes de méthane dans l’atmosphère. Or le méthane est un gaz à effet de serre très actif, en partie responsable du réchauffement climatique. De nouvelles simulations du centre national pour la recherche atmosphérique (NCAR) montrent que plus de 50% des territoires recouverts de cette couche supérieure de permafrost pourraient fondre d’ici 2050. Ce pourcentage risque d’atteindre 90% d’ici 2100.

 

Depuis les années 1990-2000, les voies de trains sibériens plus que centenaires sont menacées par la fonte d'un sol sur lequel elle reposaient sans problème, de même que la ligne qui mène à Lhassa: les Chinois avaient prévu le phénomène de fonte, escomptant qu'il se déclencherait en 2030... il survient avec 30 ans d'avance. Ce sont des phénomènes objectifs.

"Quelques degrés" de plus, et ce seront des centaines de milliards de tonnes de méthane piégées dans les couches gelées du pergélisol qui se libèreront - or le méthane a une capacité de nuisance de trente à quarante fois supérieure au CO2 en terme d'effet de serre (piégeage de la chaleur par l'atmosphère dont la composition est modifiée). On mesure ainsi l'emballement du phénomène, qui deviendra irréversible: à un certain niveau, trois degrés de plus signifient... 10 à 15° de plus et on est incapable de modéliser les changements environnementaux. Tout au plus sait-on que par le simple fait de la fonte des calottes glaciaires et de la dilatation des océans, le niveau des mers montera suffisamment pour mettre directement en péril 25% de l'humanité. Quant aux conséquences sur les ressources en eau et les cultures... c'est la grande inconnue.

L'archipel des Tuvalus. La montée apparente de l'eau est due pour l'essentiel à un affaissement de la plaque tectonique qui les supporte. Il n'empêche: des dizaines de milliers d'îles et d'atolls de ce genre ont leur point culminant situé à moins de trois mètres au dessus du niveau de la mer. Qu'adviendra-t-il en cas de réchauffement massif?

benjamin borghésio

(à suivre)