Tel était le sous-titrage de la conférence que donnait Bertrand Méheust.

 A l'invitation d'ENM, ce  professeur de philosophie qui vit à Mézilles. était à Auxerre pour parler de ses ouvrages.

L'exposé des motifs

 


Bertrand Méheust à Auxerre par AUXERRETV

La conférence

L'auteur de la politique de l'oxymore, décrit une "stratégie subtile" utilisant une image et son contraire pour évacuer la véritable problèmatique et égarer les esprits. L'exemple le plus éclairant d'un oxymore à la mode est "le développement durable". L'association de ce mot et de cet adjectif est parfaitement contradictoire.
Bertrand Méheust part d'une thèse "centrale tellement évidente qu'elle en devient invisible" : toute société cherche à persévérer dans son être. Il en va de même d'un individu d'ailleurs. Notre société, la plus puissante de l'Histoire, possède bien plus que les précédentes les moyens de cette survivance et met ainsi en place les "forces de sa survie"

Les possibilités de réformes internes radicales s'amenuisent et la seule évolution prévisible ne peut se faire qu'au terme d'une "explosion par surchauffe"
A ceux qui trouvent les propos "noirs et pessimistes" Méheust répond que les optimistes sont en fait des cyniques du "laisser faire et après nous le déluge" alors que ceux qui veulent promouvoir la véritable refondation et pensent à la sauvegarde de l'humanitéet sont des optimistes "cachés"
Au demeurant cette "sauvegarde" ne semble pas pour demain dans l'esprit de Bertrand Méheust. En effet le "système" possède tous les moyens d'éviter cette "salvatrice surchauffe" seule capable de "refondre"  Le nouveau système seul capable de sauver l'humanité ne pourra se forger  qu'après la "fusion" de l'existant.
Bertarnd Méheust évoque également son dernier ouvrage à paraître très prochainement : "La nostalgie de l'occupation"

Il est en quelque sorte complémentaire du premier en dépit d'un titre énigmatique. Ceux qui dirigent le monde et inventent la "gouvernance rationnelle" ont un reliquat de méfiance et ont mis au point une stratégie de "non identification de l'ennemi" En effet l'ennemi en uniforme, le soldat, l'occupant, sont facilement identifiables; ils entraînent plus facilement le rejet, la révolte. Quand l'ennemi devient impalpable, non identifiable véritablement, dilué, la rébellion est plus difficile, la "surchauffe" salvatrice plus difficile à atteindre.

Il y a pour Bertrand Méheust une différence considérable entre l'asservissement et la domestication. L'asservissement est historiquement toujours voué à l'échec final. La domestication se situe sur une autre échelle, beaucoup plus dangereuse, parce que irréversible. C'est peut-être là que réside la "noirceur" la plus terrible de Méheust  : l'irréversibilité.

 


Conférence de Bertrand Méheust par AUXERRETV

Débat


Le débat avec Bertrand Méheust par AUXERRETV