Sochaux et Auxerre qui comptent certes chacun match en retard, voient l'écart se creuser avec les premiers non relégables, et notamment Ajaccio qui, donné pour mort en décembre, compte désormais 22 points après un spectaculaire réveil en janvier.

Le FCSM n'a plus gagné en championnat depuis la 13e journée, le 6 novembre, et un succès à domicile face à Lyon (2-1).
"Ce sera un match déterminant pour nous", estime le milieu de terrain sochalien Ryad Boudebouz.
"Si on parvient à s'imposer, nous serons relancés. Nous n'avons pas le choix et il faut vraiment faire quelque chose contre cette équipe auxerroise", poursuit l'international algérien, dont l'équipe n'a pris que quatre points sur les 12 derniers matches de championnat. Sochaux ne pourra pas compter sur son attaquant Modibo Maïga, deuxième meilleur buteur du club avec quatre buts, victime d'une crise de paludisme.

Fournier veut relativiser

L'AJA n'est guère mieux lotie qui n'a pris qu'un point en neuf rencontres de championnat, et les petites phrases et manoeuvres en coulisses n'ont pas contribué à apaiser une ambiance pesante.

"Il faut qu'on réussisse à se laver la tête", lâche l'entraîneur Laurent Fournier qui, contrairement à Mecha Bazdarevic, semble de plus en plus menacé, alors que président Gérard Bourgoin avait affiché en début de saison des ambitions européennes.

"J'irai au bout de ma mission. Je ne veux pas penser à moi. Et si le match à Sochaux et important, il n'est, selon moi, pas décisif", poursuit le technicien bourguignon pour tenter de faire retomber un peu la pression d'un groupe rongé par le doute et la peur de la relégation, mais qui a laissé entrevoir de gros progrès contre Lorient (1-1).

L'AJ Auxerre avait gagné (4-1) au match aller.

Une chute vertigineuse

Sochaux (20e) : après une entame correcte, le 5e de la saison dernière est englué dans une très mauvaise dynamique. Les chiffres sont édifiants: 10 matches consécutifs sans succès, dont une élimination au 1er tour de la Coupe de France (4-1) à Bastia (L2), deux points pris sur 27 possibles en L1, deux buts inscrits lors des huit dernières rencontres...

Auxerre (19e) : le 3e de 2009-2010 n'a pas gagné en L1 depuis le 11 décembre (17e journée) contre Nice (2-1). Les deux prochains matches risquent d'être décisifs, contre Sochaux puis Caen (14e) en match en retard le 22. L'AJA a la 7e attaque (29 buts), surtout grâce à Oliech (8 buts) et Alain Traoré, actuellement blessé (7 buts, surtout en début de saison) alors que les recrues offensives sont... inoffensives. Et la défense est très faible (36 buts encaissés).


Des entraîneurs sous pression

Sochaux : pour le moment, Mécha Bazdarevic n'est pas vraiment menacé. Mais en cas de défaite contre Auxerre, la situation pourrait vite basculer. L'entraîneur bosniaque souffre de la comparaison avec Francis Gillot, parti cet été à Bordeaux, et qui avait laissé le club au sommet. Outre sa gestion du groupe, certains trouvent à redire à ses choix tactiques et son système avec un seul attaquant. Contre Auxerre, il pourrait revenir à un dispositif en 4-1-3-2.

Auxerre
: comme chaque entraîneur d'équipe mal classée, Laurent Fournier est menacé. Le bruit de son éviction a couru après la défaite à domicile contre Nancy. Son principal et sans doute unique soutien est encore le président Gérard Bourgoin, rempart face au conseil d'administration qui souhaitait son départ. Epargné par les supporteurs, Fournier lui-même n'a pas l'air très sûr du soutien qui lui est apporté en interne. Il faut dire que le départ de Jean Fernandez, après cinq ans à la tête de l'équipe, n'a pas été compensé par l'inexpérience de Fournier en L1.

Le groupe auxerrois : Sorin, Pontdemé - Hengbart, Boly, Grichting, Dudka, Cissé, Segbéfia, Mandjeck, Ndinga, Haddad, Chafni, Kapo, Oliech, Contout, Le Tallec, Sahar, Kossoko.

Fournier n'est pas parano

C’est bien connu quand une équipe enchaîne les mauvais résultats, son entraîneur s’en prend à l’arbitrage. Laurent Fournier n’échappe pas à la règle. Le coach de l'AJA n’a pas encore digéré le pénalty non sifflé par Stéphane Lannoy samedi dernier contre Lorient (1-1). 

«Comment vais-je dire pour être le plus diplomate possible, et sans passer pour un paranoïaque ? L'arbitrage ne nous a pas aidés, voilà.» Pas parano, mais il a quand même pris le temps de détailler dans l’Equipe toutes les erreurs d’arbitrage qui contribuent selon lui à ce que l’AJA pointe à la 19e place. «On nous a refusé plusieurs penalties, notamment contre Lorient mais aussi Lyon (0-3) et à Valenciennes (1-2), ainsi qu'un but valable à Saint-Étienne (1-1) au moment où on menait aussi 1-0. J'ai fait le compte, ça fait beaucoup de points.»