Les coups viennent de partout manifestement. Ils sont donnés en interne et en externe. Les suspects sont partout et personne n'est à l'abri.

Le journal l'Equipe, considéré par d'aucuns comme la bible des sportifs, titre à la Une, vendredi matin, "Auxerre cherche un entraîneur".

Alors que Laurent Fournier a été, récemment, conforté dans son rôle par les instances dirigeantes, sa présence à la tête de l'équipe revient une nouvelle fois sur le tapis suite aux mauvais résultats à Caen et contre St Etienne à domicile.

Alors info ou intox, à la veille d'un match important ? Guy Roux confronté à ce genre de situation ruait dans les brancards, attaquait la presse parisienne (qu'il savait aussi manipuler) et vociférait, protégeant ses joueurs et prenant tout sur lui en concentrant toute l'attention.

Que dit l'article de l'Equipe, tête de page et appel en une ? On y trouve mélangés aux commentaires, deux infos.

Un banc à deux têtes ... avec Puel ?

La première affirme que l'AJA a contacté Hervé Renard, vainqueur de la Coupe d'Afrique des nations avec la Zambie et que ce dernier a décliné l'offre.

La seconde soutient que l'ex-président et administrateur Jean-Claude Hamel vient de contacter l'UNECATF (syndicat des entraîneurs) pour récupérer la liste des techniciens actuellement sans emploi. Tout en jurant ses grands dieux que l'AJA n'a appelé personne.

Enfin, pour éviter un licenciement coûteux (il reste deux ans de contrat à Fournier) "un banc à deux têtes" serait à la solution retenue, selon l'Equipe. Pour qui connaît un tant soit peu Laurent Fournier, caractère entier, il est inimaginable de penser qu'il accepterait une telle formule.

Le président Gérard Bourgoin est actuellement au Congo pour ses affaires. Sa position a toujours été de faire confiance - ou pas - à un seul homme. Mais il a dit aussi qu'il n'y avait que les imbéciles qui disaient "jamais" ou ne changeaient pas d'avis. Hervé Renard n'est pas le seul technicien à avoir été sondé par l'AJA.

Selon France Football, Gérard Bourgoin a rencontré Claude Puel samedi dernier, dans un restaurant de l'aéroport Cannes-Mandelieu. Le président du club bourguignon et l'ancien coach de Monaco et Lille, sans club depuis son limogeage de Lyon à l'été dernier, ont conversé durant trois bonnes heures avant de se quitter en tout début d'après-midi. Evidemment il peut s'agir d'une rencontre purement amicale comme celle de Jean-Guy Wallemme à Auxerre il y a peu. Ou d'un contact dans une perspective future. Puel avait en outre décidé de prendre une année sabatique.

Qu'en pense Laurent Fournier ? Il fait le job comme on dit, même si certains lui reprochent d'être absent d'Auxerre, en somme de ne pas y vivre. Les dimanches et lundis les joueurs sont le plus souvent au repos ce qui lui permet d'être en famille en région parisienne plutôt que dans son pied à terre auxerrois.

La meilleure réponse pour faire taire ces rumeurs répétées et ce travail de sape qui, on l'admettra, ne sont pas propices à génèrer la confiance, serait une victoire retentissante à Lille, samedi soir.

 Kapo :" Il manque seulement une victoire pour que tout redémarre..."

Olivier Kapo qui fait figure d'ancien et s'investit à fond dans ce rôle, animant le vestiaire se veut convaincant et est formel :

«La réussite nous échappe depuis longtemps. Les occasions, on les a. Il ne faut pas se tromper, on ne joue pas que défensif. L'équilibre de l'équipe est bon, et on respecte les consignes. Il manque seulement une victoire pour que tout redémarre.

Cela fait plusieurs matches qu'on n'a pas perdu, hormis Caen avec deux erreurs payées cash. Mais c'est du passé, il faut garder cet état d'esprit, vu en première période face à St-Etienne, et continuer d'avancer pour aller chercher la victoire. Ce sera le déclic pour une série.

Il n'y a pas de raisons, Ajaccio ou Nice ont réussi à gagner, alors pourquoi pas nous ?»