Coup d'envoi pour Auxerre vers l'arrière pour construire. Rivyeran côté droit fait une passe latérale vers Mandjeck. Jussié presse Georges Mandjeck qui perd le ballon, Jussié glisse le cuir dans l'axe profond à Obraniak qui décale Yoan Gouffran dans la surface auxerroise. Ce dernier, après un petit crochet sur Stéphane Grichting, frappe du gauche à ras de terre et trompe Olivier Sorin masqué par Grichting et surpris. Un but assommoir pour Auxerre survenu après 13 secondes de jeu.

 

Wallemme : " Trois coups de massue"

Jean-Guy Wallemme (entraîneur d'Auxerre) : «Cette entame, déjà, c'est presque surréaliste. Les joueurs étaient pourtant prévenus. On s'était préparé pour affronter une belle équipe de Bordeaux. On savait, au vu de Valenciennes-PSG la veille, qu'il ne faut rien donner à l'adversaire. Visiblement mes joueurs n'ont pas retenu la leçon sur les trois premiers buts. Mais après, ils ont produit une débauche d'énergie, pour un retour improbable. Même si en fin de première mi-temps et en deuxième, ils n'ont pas ménagé leurs efforts. Si on avait réduit le score avant la pause, la fraction entre le doute et la confiance étant mince, on aurait pu espérer. Mais on s'est vraiment compliqué la tâche.

Je ne sais pas si c'est le stress de l'enjeu, la fébrilité, je n'ai pas encore eu l'occasion d'en discuter avec les joueurs. Dommage d'avoir été obligé de faire tant d'efforts après ces trois coups de massue au début. On pensait gagner là, chez nous, il faudra le faire dimanche prochain à l'OM. Ce soir, je suis déçu pour les joueurs qui ont fait tant d'efforts depuis plusieurs matches pour sortir de la zone des relégables. Mais quand vous faites des cadeaux comme ce soir, ce n'est pas possible.»

Gillot " Sans deux arrêts de Carrasso ..."

Francis Gillot (entraîneur de Bordeaux) : «On avait déjà fait ce type d'entame de match, plusieurs fois. On n'explique pas trop ce phénomène. 3-0 au bout de 10 minutes, c'est une excellente introduction, mais après le danger, c'est de ne plus être à 100% de la concentration. Et sans deux arrêts de Cédric Carrasso en fin de première période, ils peuvent revenir à 3-1 ou 3-2. Le quatrième but nous a mis hors de portée, mais ils ont joué leur va-tout avec beaucoup de joueurs offensifs. Ils avaient envie de survivre et à 4-2, on a été en danger sur la fin.

Quand on mène largement, comme là, à 3-0, ce n'est pas toujours facile de gérer. On perd de la concentration, et 10 ou 15% de moins, c'est beaucoup en L1. C'est dommage, mais c'est humain. J'avais demandé à mes joueurs de profiter de leur fébrilité pour leur mettre la pression. Il fallait les mettre à l'envers d'entrée, et ça a marché au delà de mes espérances. Cela nous fait quatre victoires de suite, c'est bien. Il faut souligner le travail et le mérite de mes joueurs.»

 

 

 

 

 

Szarmach : "Auxerre va descendre"

Andrzej Szarmach - qui était dans les tribunes venu superviser le Bordelais Obranniak - meilleur buteur de l’histoire de l’AJA (94 réalisations), est très pessimiste quant aux chances de l'AJA de se maintenir en Ligue 1 à l’issue de la saison :

« Ça fait cinq ans qu’ils sont tout proche de la relégation et je pense que cette année, ils vont descendre, raconte l’attaquant Polonais qui a évolué à Auxerre dans les années 80. Il y a eu  beaucoup de changements au niveau du staff, des dirigeants, cette année, ce n'est pas toujours très bien pour l'équipe et les résultats, ce n’est jamais bon ».