Le centre de détention de Joux-la-Ville a été construit par Paul-André Sadon, ancien conseiller général du canton de l'Isle-sur-Serein et procureur général de Paris, proche du ministre de la Justice Méhaignerie dnt il fut le direceur de cabinet (DR)

 

70 surveillants se sont regroupés devant les portes de l'établissement depuis 6 heures du matin. Les manifestants demandent "des conditions de travail normales" et la suppression du régime différencié mis en place par les "petits caïds".

Les manifestants réclament donc le transfert de certains détenus sur les 600 personnes incarcérées dans l'établissement.

 Une réunion a eu lieu entre la direction du centre de détention et les syndicats. Le climat était plutôt à l'apaisement. Les manifestants ont expliqué qu'ils avaient obtenu la mise en place de brouilleurs pour téléphones portables et la poursuite des fouilles systématiques au sortir du parloir.

Cette nouvelle est surprenante dans la mesure où le tribunal administratif de Dijon a rendu un arrêt, ce lundi 12 novembre 2012, suspendant les fouilles à corps systématiques à l'issue des entrevues des détenus et de leurs proches à la maison d'arrêt de Joux-la-Ville dans l'Yonne.

En septembre dernier, des détenus avaient comparu devant le tribunal correctionnel d'Auxerre. Ils avaient organisé un trafic de cannabis au sein du centre de détention grâce à des téléphones portables introduits frauduleusement.

Maître Alexandre Ciaudo a introduit un référé "liberté" sur lequel le juge doit statuer dans les 48 heures. L'avocat demande au juge administratif de faire appliquer l’ordonnance rendue lundi 12 novembre (ordonnance qui enjoint le centre de détention de cesser les fouilles à nu systématiques à la sortie du parloir) avec en cas de non-respect une astreinte financière de 500 euros par jour. "Nous sommes dans un Etat de droit. La justice ne doit pas se plier aux revendications syndicales", conclut l'avocat. La décision du tribunal est attendue pour lundi 19 novembre dans l'après-midi.
Rappelons que la France a déjà été condamnée à deux reprises par la Cour européenne des droits de l'Homme. Ces fouilles à nus sont légales, mais elles doivent être encadrées et non pas pratiquées de façon systématique.