L'homme connaît parfaitement le dossier, il avait succédé dans les années 90 à Jean-Pierre Soisson à la présidence du syndicat. Son plus grand regret est de ne pas avoir rapidement transformé cet organisme voué aux études en une entité capable juridiquement d'engager effectivement des opérations concrètes de traitement des déchets. Il faut dire que la période ne s'y prêtait guère et qu'il y a toujours dans notre pays des élections locales ou nationales (presque tous les deux ans) qui viennent refroidir le zèle des élus, même les plus actifs. Le découpage des zones dans notre département est hérité d'une période ou l'Etat par l'entremise de la DDA avait en charge ces questions. Peu de choses ont changé depuis en dépit des "alternances" de compétence.

Georges Friedrich a toujours tenu, pendant ses mandatures, à ce que les études soient effectuées par des organismes publics, en l'occurrence le BRGM pour ce qui concerne la géologie des sous-sols prépondérante en matière d'enfouissement. Il est plus hésitant quant aux réelles capacités techniques des collectivités à "traiter" la question en régie.

Pour lui tout a été longuement étudié, comparé. C'est l'absence d'une véritable détermination des élus qui a retardé jusqu'ici les décisions. Il regrette au passage que les études aient été refaites par la nouvelle équipe pour arriver aux mêmes résultats pourtant bien connus. Il explique ainsi sa "colère", on aura payé deux fois pour ne rien apprendre de plus.

Pour autant l'ancien président de "Centre Yonne" ne se complaît pas dans la sinistrose. Dans notre département le traitement des déchets est correctement effectué. Pour lui le transport de ces poubelles est inévitable dans un département semi-rural et la solution du "bioréacteur" mise en place à Sauvigny le Bois n'est pas une mauvaise solution ; elle valorise les déchets résiduels après toutes les opérations de tri et de compostage individuel qui ne peuvent être que des solutions d'appoint non déterminantes en masse.

Georges Friedrich n'oublie pas non plus d'intégrer dans sa réflexion, l'existence à Sens d'un incinérateur qui pourrait être modernisé et rendu "inapte" au dégagement de dioxine grâce aux évolutions technologiques. Il devrait alors également entrer dans la vision globale Icaunaise du traitement des déchets.

Nous suivrons le dossier en proposant un entretien à l'actuel président du syndicat "Centre Yonne, Nicolas Soret, élu de Joigny.