LA CITE
Projet d'aménagement de la place de l'Arquebuse : le bras-de-fer est engagé
le mardi 29 janvier 2013, 14:18 - LA CITE - Lien permanent
Dominique Lorne, président de l'association des commerçants du marché d'Auxerre pendant 30 ans, estime que le maire doit faire marche arrière et mettre en sommeil son projet d'aménagement de la place de l'Arquebuse (40 millions d'euros et trois ans de travaux). Il y a va de la survie du petit commerce
Autrement, il prédit que les Auxerrois ne le suivront pas aux élections municipales et qu'il s'expose à la même sanction que celle qui fut infligée à Jean-Pierre Soisson en 1976. Ce dernier fut battu aux élections cantonales, seule élection qu'il perdit dans sa carrière. Pour avoir méprisé l'avis les commerçants du marché couvert, abattu ce dernier pour le déménager et l'enterrer place de l'Arquebuse, sacrifiant au passage les places de parking au profit de "promenades" où personne ne circule à pied aujourd'hui.
Dominique LORNE, président pendant 30 ans de l'association des commerçants du marché d'Auxerre (DR)
Pour nombre de commerçants comme pour Dominique Lorne, la mairie a déclaré la guerre au petit commerce local. "Le petit commerce se défend et va se défendre. La nouvelle association "Sauvegarde et avenir d'Auxerre" entend défendfre et développer le tissu des petits commerçants".
La réunion des commerçants du marché, lundi après-midi, ne semble pas avoir convaincu. C'est le moins que l'on puisse dire. "Les diapositives qui nous été présentées sur le projet ne sont pas belles, on ne voit pas bien, c'est flou....l'hôtel est hideux". Les commerçants ont écouté en bons élèves.
"L'ancien maire nous a enterrés, l'actuel veut nous enterrer un peu plus..."
À en croire Dominique Lorne, les questions de fond n'ont pas été abordées. Cela n'a pas empêché l'un d'entre eux de demander si "les prix des "places" n'allaient pas s'envoler...." ou encore "s'il n'était pas absurde d'implanter un marché mi-enterré avec juste au-dessus, un supermarché qui vend lui aussi des légumes, fruits, fromages, poisson et viande". Le maire aurait répondu qu'il demanderait au gérant de na pas vendre les mêmes produits. Ben voyons...
"L'ancien maire nous a enterrés, le maire actuel veut nous enterrer un peu plus....", murmure sans rire Daniel, marchand de pommes de Pourrain qui vendait ses poduits sous le marché couvert place des Cordeliers.
C'est dire si ce commerçant du marché souhaite un marché en surface et couvert. " Lorsqu'on nous a installés dans le nouveau marché de l'Arquebuse, il n'était pas couvert. Le fameux architecte de Nice (Vassas Ndlr) avait oublié ce point. En revanche, il n'a pas oublié le passage souterrain sous les boulevards pour rejoindre la rue du Temple. Ça a coûté des millions.... Résultat : personne ne l'emprunte... !"
Commentaires
...Si je peux rajouter une dernière disposition sur le sujet; tout est dit dans les propos de MR. Lorme. Il fait montre d'une grande sagesse, il dit comme MME. La présidente de l'assoce que la concertation et débat qu’il faudra organiser, devra rester en dehors des raisons politiques, électorales. Comment ne pas entendre les citoyens, développer dans le détail le plus raisonnablement qu'il soit, ce qui conduit la municipalité à plier ainsi dans la précipitation un grand projet qui mériterait d'être bâti dans la durée, phasé, accommodé au développement naturel de la ville, en étudiant plusieurs scénarios afin de coller le mieux possible aux critères à considérer. Ces critères étant relatifs à un urbanisme concerté, préféré, maitrisé, adapté et surtout faisant fi des prérogatives du service de l’architecture et des bâtiments de France qui devraient collaborer plus en amont dans le but du respect pour le moins du patrimoine historique de l’Arquebuse.
Pour finir, il me semble que cette opération, n’est absolument pour l’heure, à la hauteur de la ville ! La situation économique du pays, le peu d’évolution démographique de la ville, du département, la désertification rurale comme le manque crucial d’activités, d’industries, d’infrastructures transport régionales, nationales, ne peut que rendre cette affaire inquiétante. En revanche faire un travail d’analyse à l’échelle des bassins de vie, des zones d’emplois dans un périmètre de cohérence ( SCOT et + encore) chercher à promouvoir l’emploi et les transports pour considérer les services nécessaires, pour planifier cette action de longue haleine, l'incrire dans les documents d'urbanisme, cela correspondrait à une démarche de prospective communale.