Guy Férez maintient. Pas question de renoncer au projet d'aménagement de la place de l'Arquebuse, qui aux yeux du maire est une chance unique pour Auxerre. Une opportunité dès lors que les impôts locaux n'augmenteront pas car c'est un investisseur privé, la Sopic, qui portera le projet. Un investissement de plus de 35 millions d'euros pour construire un parking souterrain, le marché mi-enterré, les emplacements commerciaux grande surface, hôtel compris et tous les espaces publics.

La dernière livraison de la revue municipale "Auxerre Magazine", distribuée gratuitement dans toutes les boîtes aux lettres, présente un cahier central de 4 pages en papier glacé, qui est consacré entièrement au projet et titré  "L'avenir passe par l'Arquebuse".

Si le maire, dans son éditorial spécifique, bien plus long que d'habitude, affirme que "le doute n'a plus sa place lorsque la décision est prise" réaffimant sa conviction d'oeuvrer pour l'intérêt de la ville, on observera qu'il ouvre grand la porte, à l'information, au dialogue, à la concertation, assurant que "la population s'exprimera" comme pour les quais, et que les Auxerrois pourront dire leurs préférences et défendre leurs choix".

Cette information nouvelle, la seule de ce quatre pages qui se veut aussi pédagogique, est reprise et déclinée par Julien Savoye, responsable pour la Sopic du dossier de l'Arquebuse, interviewé par Auxerre Magazine sur une pleine page curieusement sans photo. De là à suggérer qu'il serait un responsable sans tête, il y a un pas qu'on ne franchira pas.

Or que dit-il ? Il dit en substance que "le projet est loin d'être ficelé" et que la population va être invitée à donner son avis et pourra modifier le projet initial, "dans la limite de ce qui est supportable financièrement pour le promoteur."

 

 Les propositions bienvenues ...

En somme, après qu'une poignée d'hommes ont mis sur pied le projet, après que ce dernier a été adopté à la majorité au conseil municipal en dépit des votes contre de l'oppostion mais aussi les nombreuses abstentions au sein de la majorité ; le projet va être discuté à différents échelons en associant les acteurs locaux, " c'est-à-dire la population, la mairie (sic), les administrations, les professionnels, les associations".

Et Julien Savoye d'affirmer en conclusion : " Dès le mois prochain ... les bases de la concertation seront definies en accord avec la mairie et rendues publiques. Les propositions seront les bienvenues".

Si on a bien compris, la mairie a renvoyé la patate chaude dans les mains de la Sopic. Force est de constater que ça rame dur. Mais c'est sand doute normal pour un projet de cette envergure, le courage étant de fuir l'inaction. Il s'agira aussi de concilier au mieux les intérêts particuliers et l'intérêt public bien compris et partagé.

Les autres échéances, les vraies, sont de deux ordres.

1/ La Sopic attend l'autorisation de poursuivre qui nécessite le feu vert administratif.

2/ Un second temps mènera à la demande de permis de construire.

Il y aura l'enquête publique prévue par le loi. Le dispositif de concertation a posteriori accompagnera donc cette enquête.

 

                                                                                  P-J. G.