Dès18 heures, la place Saint-Pierre est noire de monde. Des pélerins, des touristes, des curieux qui guettent tous la cheminée placée au sommet de la chapelle Sixtine en attendant la fameuse fumée.

A 19 h 8, aucun doute, la fumée qui s'élève dans le ciel du Vatican est blanche ! Les 115 cardinaux électeurs se sont mis d'accord pour trouver un successeur à Benoît XVI.
A 19 h 10, comme le veut la tradition, les cloches de la basilique Saint-Pierre se sont aussitôt mises à sonner à toute volée, confirmant la nouvelle aux milliers de curieux réunis place Saint-Pierre.

Le nouveau Pape est l' argentin Jorge Mario BERGOGLIO. Archevêque de Buenos Aires, il a 76 ans et portera le nom de François. Fils d'immigré Italien, jésuite, une vie vouée aux pauvres et contre le libéralisme totalitaire. Un pape conservateur-veilleur cependant, challenger du cardinal Ratzinger lors de la dernière élection. Il critiqua sévèrement les prêtres argentins qui refusaient de baptiser les enfants nés hors mariage et rappela que Jésus guérissait les lépreux et pardonnait aux pécheurs.

Le nouvel "évêque de Rome" a demandé à la foule de prier pour lui avant de la bénir. Puis il souhaité bonne nuit et repos à tous. Un pape humble qui a semble-t-il tout de suite séduit les Italiens.

266 ème pape de l'Histoire, Jorge Mario BERGOGLIO est le premier depuis bien longtemps issu d'un autre continent que le continent européen et de l'hémisphère sud (au VIIIème siécle, Grégoire III venait de Syrie). Ces premiers mots souligneront cette nouveauté. Evoquant le choix de ses "frères cardinaux" il a dit, un petit sourire aux lèvres,"Ils sont venus me chercher au bout du monde"