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Direct Troyes-Auxerre : le réalisme est la clé
le vendredi 25 octobre 2013, 19:19 - AJA - Lien permanent
Les Auxerrois loin d'avoir démérité, se sont inclinés devant une équipe de Troyes réaliste (2-0). Là est la différence. Ntep en début de match avait trouvé le poteau. Mardi l'AJA se déplace à Lille (Coupe de France) vainqueur à Nantes et invaincu depuis 9 matchs sans prendre du but. Trois jours plus tard, vendredi, Auxerre reçoit Tours, qui grimpe à la deuxième place de la Ligue 2
Les Auxerois (en blanc) ont multiplié les corners, notamment en fin de rencontre, en vain et sans se montrer véritablement dangereux (DR)
AUXERRE.- Sorin - Marester, Coulibaly, Boly, Djellabi - Aït Ben Idir, Boé-Khane - Sawadogo, Ngando, Ntep - Haller : Ent : B. Casoni
Remplaçants : Léon (g.), Ndong, Segbefia, Sammaritano, Kitambala.
Troyes : Petric - Colin, Rincon, Ndiaye, Carole - Othon, Lacour - Psaume, Nivet (cap.), Darbion - Gimbert. Entr. : J.-M. Furlan.
Remplaçants : Dreyer (g.), Jarjat, Court, Marcos, Jean.
- L'ancien Auxerrois Benjamin Nivet gendre du Docteur Philippe Richet, médecin historique de l'AJA, demande aux supporters Troyens de soutenir leur équipe contre Auxerre
- Surprise, la charnière centrale troyenne est composée de Rincon et Mahamadou N'Diaye.
- Le groupe folk/fanfare Joli Falzar, troyen, a chauffé les tribunes en avant match
- C'est parti ! L'ESTAC donne le coup d'envoi
- Coup franc pour Auxerre, occasion pour Troyes qui se montre pressant.
4 - ENORME OCCASION POUR L'ESTAC EN CONTRE ! Sur un débordement de Stéphane Darbion côté droit, qui ajuste un centre à ras de terre pour Ghislain Gimbert, dans l'axe ! L'attaquant troyen perd son face à face avec Sorin en ne cadrant pas.
6 - Grosse occasion pour Auxerre ! Sawadogo récupère une mauvaise relance, déboule côté droit et centre au second poteau pour Haller qui frappe à côté après s'être jeté, arrivant un peu court. Quelle occasion!!
12 - Poteau pour Auxerre, Ntep benéficie d'un contre mais le ballon est repoussé par le montant ! Magnifique action de l'ailier auxerrois qui a fait un festival dans la surface
- Il tombe des cordes
26 - BUUUUT pour Troyes 1-0, Seul face à Sorin, Gimbert le contourne et marque dans le but vide. Un ballon parfaitement remisé dans le dos de la défense
Gimbert enfume Sorin, le premier but troyen (DR)
36 - Le Stade de l'Aube s'est levé sur ce centre-tir de Lionel Carole, qui, contré par Djeballi, a trouvé le petit filet.
Alors que les Auxerrois semblaient maîtriser le match, se procurant de belles occasions, ls se sont faits prendre alors qu'on ne s'y attendait pas. Y avait-il hors-jeu ? La défense auxerroise s'est arrêtée.
40 - Les Auxerrois tentent d'égaliser. Ben Idir servi par Ntep lance Haller mais il est signalé hors jeu
43e - Sur une passe de Sawadogo, Aït Ben Idir déclenche une frappe à l'angle de la surface. Son tir tendu est dévié en corner. Auxerre pousse
45 - Retounré de Ntep qui passe à côté. Pétric avait repoussé le ballon dans un premier temps
- C'est la mi-temps
- C'est reparti avec Sammaritano à l'échauffement qui remplace Sawadogo
- La pluie redouble
48 - Guimbert le buteur fait le malin devant Boly dans la surface. L'Auxerrois ne se laisse pas abuser
53 - Sur une percée de Gimbert lancé par Nivet, le buteur se présente seul face à Sorin qui repousse. Nivet qui a suivi récupère et d'une espèce de louche, place le ballon dans la lucarne. Un but magnifique. Troyes mène 2 à 0. C'est la douche écossaise pur l'AJA revenue avec de fortes intentions
L'ancien Auxerrois meneur de jeu de Troyes (10), Nivet, a signé le deuxième but (DR)
55 - Yann Boé-Kane est remplacé par Prince Segbefia.
Les Troyens sont hyper réalistes. Efficacité maximale. Un état d'esprit de tueur ? Ou une bonne mise en condition ...?
- Carton pour Segbéfia pour une faute sur Othon
66 - Guimbert cède sa place à Jean, le jeune phénomène troyen. Ce dernier, servi par l'inévitable Nivet, se distingue d'entrée par une frappe qui oblige Sorin à une détente horizontale !
- Un jaune pour Ndyaye
71 - Frappe extraordinaire de Ben Idir sortie par Pétric en corner !!!
73 - Kitambala remplace Haller, Othon est remplacé par Dos Santos
- Deux coups francs pour Auxerre ne donnent rien
Ce qui manque à Auxerre ? Un peu de réussite qui fuit, un peu d'intelligence individuelle et collective (ce qui est beaucoup demandé c'est vrai), ... le petit geste qui trompe l'adversaire, l'envie qui va avec... les hommes ne sont pas des machines.
89 - Corners pour l'AJA mais pas dangereux pour l'adversaire
- C'est terminé à Troyes sur le score de 2 - 0. Les Auxerrois n'ont pas connu la réussite qui aurait modifié la physionomie du match. Le tableau de score est le moteur de la compétition. L'AJA, à défaut d'être capable de faire mal à l'adversaire et de remonter son handicap, doit apprendre à frapper fort d'entrée pour prendre l'avantage ...
Commentaires
Le modèle économique de l'AJA a toujours été de former des joueurs, des les emmener à maturité pour les revendre et ainsi financer la formation de la (voire des) génération suivante.
Bien évidemment, l'AJA a dépensé de l'argent pour acheter des joueurs. Mais souvent, ce sont des joueurs qui venaient de niveaux inférieurs, des paris sur l'avenir. Quelque fois, ce fut des joueurs expérimentés pour encadrer les jeunes pousses auxerroises. Mais jamais l'AJA n'a mis 10 millions pour avoir un joueur et jamais elle n'a acheté 11 titulaires pour faire une équipe compétitive.
Et c'est là où je rejoins votre analyse Gorlio, c'est que c'est la multitude de joueurs moyens achetés au prix fort ces dernières années qui a plombé les comptes du club et le modèle complet de la formation qui fonctionnait depuis trente ans.
Metz réussit depuis 2 ans là où l'AJA peine : ils s'appuient sur des joueurs du centre de formation et complètent l'équipe avec des cadres (Proment l'année dernière, Marchal et Rocchi cette année). Et ça marche plutôt bien sans avoir mis à mal les finances.
La vérité devant la polémique qui enfle est que si Alain Dujon n'avait pas été évincé où plutôt si Gérard Bourgoin n'avait pas pris les rennes ,l'Aja serait sans doute toujours en L1 . Un recrutement démentiel de joueurs n'ayant pas la pointure et la qualité en rapport avec l'augmentation de la masse salariale ,la valse des entraîneurs , la gestion dramatique des contrats donc des finances ,les déclarations ridicules ( les prévisions d'un podium en début de saison avec une descente à la clé ), l'affaire Ndinga qui à fait rire tout le foot hexagonal et qui a sans aucun doute brisé la carrière du joueur qui se trouve en exil ( merci papa )
et bien d'autres erreurs . Maintenant,une page est tournée . Je suis satisfait que le jeu préconisé par Caso remplace celui du célèbre jeu en contre efficace si on possède un métronome en passeur et une pointe performante ( Cissé Jelen) mais tellement peu emballant et tant décrié dans les forums . Aujourd’hui ,l'équipe produit du jeu en mouvement agréable à regarder malheureusement
sporadiquement . Les joueurs restent solidaires et mouillent le maillot et il faut espérer qu'une série de bons résultats donnera un second souffle et une dynamique dans la victoire . Surtout faire confiance à Bernard Casoni arrivé, avec ses références et ses compétences LUI qui a enfin donné leur chance aux jeunes et qui représente surement un gage de pérennité pour le club.Forza Aja.
Quand on est en L2 il faut 3 ou 4 jeunes dans l'équipe et le reste en vieux briscards entre 25 et 30 ans, rôdés à toutes les joutes. De plus on ne me fera pas croire qu'il ne doit pas exister quelque part un avant centre style Brandao, la bonne trentaine auquel on ne demande pas de courir mais de mettre les ballons au fond. Un type qui se ferait un plaisir de jouer avant la retraite. Pas la peine de dépenser des millions d'euros il y a suffisamment de footbaleurs chômeurs pour faire une équipe.
@Zioum... évidemment que l'AJA a injecté des millions et des millions dans ses équipes par le passé, c'était la base du système, je veux dire du modèle économique.
La vente des meilleurs joueurs rapportait gros et une partie de l'argent était investie dans l'achat de joueurs cadres de grande qualité. L'équipe était ainsi équilibrée avec un savant dosage.
Depuis 2006 c'est du grand n'importe quoi : on a recruté à tour de bras des seconds couteaux dont certains n'ont jamais joué ! gonflant les charges de fonctionnement.
Aujourd'hui, pas d'investissement, pas un sou. On a fait signer des joueurs en fin de contrat.
Alors il ne faut pas raconter n'importe quoi
Le fin politique c'est vous
Vous ne répondez pas à la question posée
PS : c'est quand même un paradoxe que de voir une holding multinationale acheter l'AJA 5 M d'euros et puis chercher à réduire la voilure aux dépens de l'identité du club
Pourquoi reprocher aux nouveaux dirigeants de ne pas « mettre les millions sur la table » alors que l'AJA ne l'a jamais fait par le passé ?
Que je sache, l'histoire de l'AJA repose sur la découverte de jeunes talents, inconnus du grand public, et sur la débrouillardise, avec des prêts de joueurs confirmés dans l'impasse qui sont venus se relancer sur les bords de l'Yonne.
Jamais le club n'a dépensé des millions pour se construire une équipe compétitive donc pourquoi le reprocher aux nouveaux dirigeants ?
Et pourquoi insister sur le fait que le Président n'a toujours pas prolongé le contrat de B. Casoni (c'est un constat, presque un reproche qui revient régulièrement dans vos articles) ?
Le coach est arrivé en décembre, PLP en avril : vous en connaissez beaucoup vous des chefs d'entreprise qui, sans même avoir travaillé avec eux, prolongent sans discuter les contrats de collaborateurs arrivés à peine 5 mois avant eux dans la boîte ?
Si B. Casoni (que je considère comme étant un bon entraîneur à titre personnel) était la solution à tous les maux de l'AJA, pourquoi ne pas lui avoir fait signer un contrat très longue durée à son arrivée ?
Au final, toutes ces considérations « politiques » sont bien loin du véritable problème qui se situe sur le terrain.
Mais finalement, à la lecture du compte-rendu du match, il est évident qu'il n'y a pas de solution miracle puisqu'attendre des joueurs une intelligence individuelle et collective c'est « beaucoup demandé ». Et quand en plus de cela vous sous-entendez que pour réussir il faudrait « l'envie qui va avec » …
C'est facile de juger. Il faut construire et l'on ne peut construire que dans le temps.
L'AJA est un club sinistré, qui a tout juste commencé à tourner une page.
Nous avons été gâtés pendant des années et nous ne supportons pas d'avoir perdu notre lustre.
Les temps et les hommes ont changé. On ne peut pas dire allez on recommence et on remonte.
Il faut une vision, un projet et des hommes qui tirent tous dans le même sens.
Aujourd'hui, le club est la propriété d'une holding société d'investissement basée au Luxembourg, dirigée par un mandataire banquier qui vit à Paris et géré administrativement par un technocrate. Rien contre eux mais, un projet ne peut s'enraciner que dans le terroir avec les forces vives.
Casoni fait ce qu'il peut avec ce qu'il a dans ce contexte distendu où la visibilité est faible. Même le coach, son contrat se termine et le boss Cotret n'a pas cru devoir miser sur lui en le prolongeant afin de travailler dans la sérénité. Or l'AJA en 18 mois s'est payé 3 entraîneurs.
Construire, refonder, bâtir est la seule alternative. Comme le propriétaire ne met pas les millions sur la table pour acheter de bons joueurs expérimentés, la seule solution est de former les jeunes et de leur faire confiance.
Pour mieux les aimer il faut les encourager Tridon et Zioum. Il ne manque pas grand chose devenir performant.
Sinon que proposez-vous comme solution miracle ....?
Je suis parfaitement d'accord avec Tridon : on ne pourra pas indéfiniment être indulgent avec cette équipe.
D'autant que 6 des 11 titulaires au coup d'envoi hier étaient quand même expérimentés.
Si la spirale négative n'est pas enrayée rapidement les jeunes joueurs vont se crisper, les plus anciens aussi et au final personne ne sera gagnant.
Et du coup les commentaires se transformeront et passeront de "défait à mettre sur le compte de la jeunesse" à "défaite à mettre sur le compte du manque de confiance général".
La dernière fois, cela a couté sa place en L1 au club !
J'ai beaucoup aimé l'humour de l'entraîneur troyen disant que l'AJA avait fait peur à l'Europe entière et qu'il fallait donc s'en méfier. Il avait raison mais cette époque est révolue et il le savait très bien. Je ne pense pas être très sévère. La différence entre un ballon sur le poteau et un qui rentre c'est justement qu'il rentre. A force d'indulgence et de patience et de réussite qui fuirait le national se profile.
@ Tridon ... je comprends votre déception liée à votre colère. C'est vrai, les Auxerrois ne sont pas très bons. C'est une équipe composée de nombreux jeunes, possédant peu d'expérience. Soyez patients et indulgents, donnez-leur du temps de jeu et d'expérience. Ça viendra. Regardez Nivet jugé pas assez bon à L'AJA, aujourd'hui rayonnant et décisif à Troyes à 35 ans.
Et puis, vous êtes injuste... savez-vous la différence entre un ballon qui frappe le poteau et un ballon qui entre ? C'est peu de chose convenez-en. Sort, réussite, appelez-ça comme vous voulez.
NTEP frappe sur le poteau, le troyen met au fond. Début de seconde mi temps NIVET met au fond. C'est çà le réalisme. La réussite qui fuit AUXERRE c'est un peu facile, avec des si !!! on en ferait des choses.
Cette équipe est mauvaise un point c'est tout. 14 points sur 36 en est la preuve.
DERBY ou pas elle est incapable de tuer un match.
Arrêtons une fois pour toute de trouver des excuses à chaque défaites du style: les auxerrois n'ont pas connu la réussite, la réussite fuit les auxerrois. Pipeau
Derby toujours très difficile !