François Patriat, président socialiste de la Bourgogne (DR)

 

Lors de sa troisième grande conférence de presse du quinquennat qui a eu lieu mardi 14 janvier, François Hollande a déclaré vouloir réduire le nombre des régions. Cette annonce n’a pas tardé à faire réagir le patron de la Région Bourgogne.

« Le président de la République a défendu la ligne social-démocrate qui est la mienne : le réalisme est d’abord la prise en compte des intérêts des Français. »

« Je me félicite pleinement des annonces faites par François Hollande hier lors de sa conférence de presse.

« La ligne politique et économique qu’il a tracée est en effet celle que je défends depuis toujours au sein du Parti socialiste, à savoir une ligne social-démocrate : nous devons donner aux entreprises, et notamment aux PME et TPE, les moyens d’être plus compétitives avant de redistribuer les fruits de leur croissance, et ceci toujours dans le dialogue social et la concertation avec les employés et les organisations syndicales.

« J’approuve également les annonces faites par le président de la République en ce qui concerne les collectivités locales, qui contribueront à simplifier et clarifier leur fonctionnement.

« Dans le droit fil de ces annonces, je demande la fin de la clause générale de compétences, qui permettra des économies de l’ordre de 5 milliards d’euros.

« Je demande également pour les régions des compétences exclusives et le pouvoir réglementaire qui leur sont indispensables.

« Le réalisme n’est jamais un reniement mais toujours la prise en compte des intérêts supérieurs de l’Etat.. »

 

François PATRIAT

Président PS du conseil régional de Bourgogne

Sénateur de la Côte-d’Or

 

 

Interrogé par France 3 Bourgogne, le sénateur de Côte d’Or se montre encore plus précis. "J’aspire à ce que la Bourgogne et la Franche-Comté puissent faire une seule région. Une seule région qui aurait trois millions d’habitants, 50 000 étudiants, qui aurait la puissance nécessaire en termes de recherche, d’innovation, d’université", explique François Patriat.

Pour ce dernier, il est évident que la Bourgogne et la Franche-Comté doivent "mettre vraiment leurs forces en symbiose  au lieu d’avoir deux régions". Cela permettrait aussi de faire des économies. Demain est-ce qu’on ne peut pas avoir une seule structure ? demande François Patriat qui lance un appel aux Franc-Comtois et aux Bourguignons pour qu’ils "acceptent de se parler au lieu de se défier".