Depuis 1954, l’Allemagne a toujours fait partie des huit dernières équipes en lice lors des Coupes du monde. Bénéficiant d’une expérience incomparable à celle des bizuts algériens à ce niveau, elle a pourtant eu beaucoup de mal pour se qualifier en quarts (2-1 ap). En difficulté face au système de jeu offensif et très vertical des Fennecs, les hommes de Joachim Löw, orphelins de Hummels qui leur a beaucoup manqué, ont joué avec le feu en se positionnant très haut.

Au final, ils se sont imposés in extremis en réussissant à battre enfin un Raïs M’Bohli impérial dans le but algérien. «Nous devons être capables de monter en puissance», avait expliqué Joachim Löw. Son équipe ne suit pas vraiment ce schéma. Enthousiasmante face au Portugal (4-0), elle est rentrée dans le rang contre le Ghana (2-2) puis les USA (1-0) avant de peiner pour s’offrir un quart alléchant face à la France.

Le gardien Neuer et l'attaquant Schürle entré en cours de jeu, ont été décisifs.

La presse allemande pointe la faiblesse de la Manschaft qui devra jouer autrement pour arriver à battre, vendredi, une bonne équipe de France qui surprend.

Qualifiée pour les quarts de finale du Mondial après son succès acquis en toute fin de match après avoir été copieusement dominée face au Nigeria (2-0), lundi, l'équipe de France continue de ne se fixer aucune limite. Quatre ans après le fiasco sud-africain, sa Coupe du monde apparaît déjà réussie. Contrat rempli pour Didier Deschamps qui n'e espérait pas tant.

«On sait qu’on a réalisé quelque chose de grand.» En une phrase, Olivier Giroud a accrédité l’idée que les Bleus avaient déjà réussi leur Coupe du monde. Quatre ans après son zéro pointé en Afrique du Sud, l’équipe de France a effectué son retour parmi les huit meilleures nations mondiales. «On vient de loin, a rappelé Blaise Matuidi pour mettre en perspective la performance réalisée par les Bleus. Après le barrage aller face à l’Ukraine, on nous voyait plus bas que terre.» Dans le vestiaire, Pogba et ses équipiers ont savouré. Et entonné «un cri de guerre». «Paulo a inventé une chanson, a indiqué Giroud. J’espère qu’on aura l’occasion de la rechanter vendredi.» Cela signifierait que les joueurs de Didier Deschamps auraient surmonté le nouvel obstacle qui se dresse sur leur route : l’Allemagne qui les avait battus (2-1) en amical au Stade de France au mois de février 2013.

 

Matuidi est allé s'excuser

Blaise Matuidi a filé dans le vestiaire nigérian à la fin du 8e de finale remporté (2-0) par les Bleus, lundi soir contre les Super Eagles. Le milieu de terrain de l'équipe de France tenait à s'excuser auprès d'Ogenya Onazi de l'avoir blessé à la cheville et contraint de céder sa place (54e). Le joueur du PSG, averti sur cette action, a-t-il eu peur de prendre un rouge ? «Non, parce que l'arbitre a vu - et il me l'a dit - que je ne venais pas pour faire mal.»
Keshi : «Rien n'a été fait par l'arbitre» Stephen Keshi, le sélectionneur du Nigeria, n'était pas de cet avis. «Rien n'a été fait par l'arbitre (l'Américain M. Geiger, Ndlr), alors qu'Onazi est sur le flanc pour des semaines.» Keshi a aussi pointé le penalty qui aurait pu être sifflé contre Evra, qui a ceinturé Odemwingie sur un corner (38e), et un coup de coude de Giroud en première période sur John Obi Mikel.
 
 
 
Les Bleus n’ont pas été malheureux avec les décisions arbitrales depuis le début du Mondial… Retour en images.
 
 

 Carton jaune pour Matuidi lors du match contre le Nigeria à Brasilia : ça méritait le rouge (DR)