Au lendemain de sa demande de suspension du Championnat de Ligue 2, le club de Luzenac a sollicité la conciliation du ministère des Sports dans son bras de fer avec la LFP qui s'oppose à sa montée en Ligue 2.

Si le ministère accepte d'intervenir et si la LFP approuve la conciliation, le LAP renoncera à la saisine en référé du tribunal administratif de Toulouse faite en vue de la «suspension du championnat de L2».

Conciliation ou saisine ?
Une demande de conciliation entre le Luzenac Ariège Pyrénées (LAP) et Frédéric Thiriez, président de la LFP, a été adressée mardi matin à la ministre de la Jeunesse et des Sports, a déclaré le club.
Si le ministère accepte d'intervenir et si la LFP approuve la conciliation, le LAP renoncera à la saisine en référé du tribunal administratif de Toulouse faite en vue de la "suspension du championnat de L2", a-t-on précisé mardi de source proche du dossier.
Dans le cas contraire, les dirigeants du LAP espèrent être entendus par le tribunal dès mercredi, selon une source proche du dossier.

La chronologie
Vendredi, le conseil d'administration de la LFP a claqué la porte de la L2 au club de Luzenac, petit village de 650 habitants niché sur les rives de l'Ariège,
estimant qu'il n'avait pas réussi à trouver un stade "aux normes réglementaires de sécurité".
Le LAP avait pourtant assuré qu'il avait trouvé une pelouse pour accueillir ses matches "à domicile", avec l'enceinte d'Ernest-Wallon, qui héberge habituellement les rugbymen du Stade Toulousain.
Le club souhaite "confirmer" devant le tribunal de Toulouse qu'un accord existe avec le Stade Toulousain et que "tout est calé" en vue des travaux d'amélioration à apporter au stade pour son homologation, a expliqué lundi Christophe Rodriguez, directeur administratif du LAP.

Le LAP avait gagné sa montée sur le terrain
Le LAP, dirigé par Fabien Barthez, le gardien des Bleus champions du monde 1998, avait gagné sur le terrain sa montée en L2 mais la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG), le gendarme financier du foot français, l'avait dans un premier temps refusé, émettant des doutes sur la santé financière du club.
Le LAP avait alors porté l'affaire devant le tribunal administratif de Toulouse, qui lui avait donné raison le 1er août, poussant la DNCG à finalement émettre un avis favorable à l'octroi du statut professionnel au LAP en vue de sa montée en L2.
Mais la LFP avait finalement barré la route au club, arguant cette fois-ci de l'absence de stade "aux normes".
L'intégration du LAP en L2 porterait à 21 le nombre des clubs dans ce championnat et contraindrait la LFP à revoir le calendrier ainsi que les droits télévisuels.