Jean-Christophe Fromantin, candidat à la présidence de l'UDI était à Auxerre samedi soir. Il bouscule les états-majors et trace son sillon sans s’occuper des partis. Un atypique en politique, qui ne veut pas abdiquer sa liberté (DR)

Une trentaine d'adhérents et de sympathisants étaient présents au XIII place des Cordeliers (DR)

 

En 2007, lors de l'élection de Nicolas Sarkozy, une majorité des centristes avaient rejoint la majorité, permettant à plusieurs d'entre eux (Hervé Morin, François Sauvadet, Yves Jégo…) d'entrer au gouvernement. La plupart ont quitté l'exécutif avec fracas en 2010, quand Nicolas Sarkozy a refusé de placer Jean-Louis Borloo à Matignon. La droitisation de Nicolas Sarkozy pendant la campagne de 2012 puis la guerre Copé-Fillon à l'UMP ont confirmé le divorce entre la droite et le centre.
Et revoilà la danse du ventre de l'UMP autour du centre! L'UDI ne sera pas la variable d'ajustement de la droite!", écrit sur Twitter Jean-Christophe Lagarde, le député-maire de Drancy (Seine-Saint-Denis). Son concurrent dans la course à la présidence à l'UDI, Hervé Morin, ne dit pas autre chose.

Figurant parmi les quatre prétendants à la présidence de l’UDI, le député-maire de Neuilly-sur-Seine, Jean-Christophe Fromantin, a tenu une réunion publique, samedi soir, à Auxerre au bistrot  restaurant le XIII, place des Cordeliers.

Pour rappel, le président du parti UDI (union des démocrates et indépendants) sera élu le 8 octobre prochain par les militants. Son nom en revanche ne sera dévoilé que le 15 novembre lors du congrès national de l’UDI. Sont en lice pour succéder à Jean-Louis Borloo qui s’est retiré suite à des soucis de santé : le député Jean-Christophe Fromantin, les députés et anciens ministres Hervé Morin et Yves Jego ainsi que le député-maire de Drancy Jean-Christophe Lagarde.

François Sauvadet, le voisin Côte d'orien qui avait songé se présenter pour finalement renoncé, marqué par sa défaite lors du vote pour désigner le nouveau président du groupe UDI à l’Assemblée.

La réunion de samedi soir a été suivie, comme les trois autres précédemment, par une trentaine d'adhérents et sympathisants de l'UDI.

L'orateur Jean-Christophe Fromantin, un homme qui a prouvé son indépendance (*), a captivé l'assistance par son propos hors des sentiers habituellement battus par les politiques qui pensent surtout à devenir ministre et à conserver leur siège, faisant passer un souffle nouveau voire une espérance en ces temps de déconfiture tous azimuts.

Aux internautes de se faire une opinion en regardant la video.

 

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(*) « J'ai la chance d'être libre et de ne pas rêver d'une carrière politique alors quand je vois ce champ de ruine qu'est devenu le débat politique - y compris à droite - je n'ai qu'une envie, c'est de renverser la table, de mobiliser ceux qui n'attendent rien de la politique, de dire la vérité et de proposer les réformes dont la France a besoin (…). Ne pas le faire relève d'une résignation coupable, c'est une insulte aux générations à venir. »

C’est en 2007, à 45 ans, que Jean-Christophe Fromantin a surgi sur la scène politique. Pas n’importe où : à Neuilly, le fief de Nicolas Sarkozy, dans les Hauts-de-Seine, l’un des bastions de l’UMP. Mais c’est sans le soutien d’aucun parti qu’il a conquis la ville en 2008 — et c’est encore en candidat libre (divers droite) qu’il s'est représenté aux municipales cette année.

Ses adversaires — puissants, organisés — lui promettaient une victoire sans lendemain. Six ans plus tard, le voilà non seulement maire de Neuilly mais aussi député des Hauts-de-Seine depuis 2012. On s’attend à trouver un killer, sur le modèle des clones pressés de faire carrière en politique. Mais c’est un homme serein et souriant qui siège dans le bureau occupé par Achille Peretti pendant trente-six ans, puis par Nicolas Sarkozy, pendant presque vingt. Sarkozy président de la république à qui Fromantin a dit non lorsque ce dernier lui a demandé de prendre son fils Jean sur sa liste.