Pascal Bourgeois, vice-président du conseil général chargé des sports, s'oppose à l'avenant qui permettrait à la SAOS AJA de disposer du million disponible "économisé" sur la construction du nouveau bâtiment du centre de formation, aux fins de financer la réfection de la salle des sports de la route de Vaux en ruine. L'élu de Toucy argue qu'un nouveau projet est proposé et que ce projet s'inscrit parmi de nombreux autres en attente dans le département dont le budget alloué au sport est en diminution sensible depuis deux ans ...

 

Le nouveau centre de formation de l'AJA financé au quart par le conseil régional, le conseil général, la ville d'Auxerre et le club devait coûter selon le "devis" autour de 11 millions d'euros. Or il a coûté moins que prévu, soit 1 million qui n'a pas été consommé. Les entreprises ont consenti un "effort" sous la houlette de Michel Chauffournais, membre du comité directeur de l'association AJA qui a suivi les travaux du chantier depuis le départ.

Guy Cotret, le président de la SAOS AJA, a demandé que soit signé un avenant à la convention initiale de financement liant les parties prenantes, afin d'affecter une partie du million disponible (600 000 euros) au financement de la salle de sport de l'AJA route de Vaux, où la toiture menace ruine au point que l'installation n'est plus utilisable.

Mais certains ne voient pas la chose de la même manière, notamment au conseil général où cette proposition en forme de demande, a été rejetée par les membres de la commission permanente.

AUXERRE TV a demandé le pourquoi des choses à Pascal Bourgeois, vice-président du conseil général chargé des sports.


 

 

Guy Cotret : une méconnaissance du dossier

 

Le président de l'AJA  répond à Pascal Bourgeois dont il estime qu'il ne connaît pas le dossier en question.

Le million a été économisé grâce à une bonne gestion des entreprises et à Michel Chauffournais, membre de l'association AJA, à qui appartient la salle des sports en ruine, assure le président de l'AJA.

Cette fameuse salle fait partie de l'ensemble des bâtiments du centre de formation. Dans le projet cofinancé avec les collectivités, il n'y avait pas que la construction du nouveau bâtiment du centre de formation, mais aussi la rénovation de la pyramide et du restaurant.

Jamais, sauf exceptionnellement une ou deux fois, la salle n'a servi aux joueurs professionnels, indique Guy Cotret. D'ailleurs, ajoute-t-il, la salle de musculation attenantes aux vestiaires pro du stade Abbé-Deschamps est beaucoup plus technologiquement avancée que celle de la salle de sport en ruine, qui était aussi ouverte aux autres associations, avant sa fermeture, l'année dernière, pour des raisons de sécurité publique.

 


 

 

Le nouveau Centre de formation de l'AJA

Le bâtiment de 4 000 m2 comprend 27 chambres, des salles de classe, des vestiaires, une salle de balnéothérapie.
Ce nouveau centre s'ajoute aux deux anciens bâtiments dont la Pyramide initiale, entièrement rénovés.
Salles de classe, cabinets médicaux, auditorium, salle de balnéo avec piscine et spa, technologies dernier cri pour l'analyse des performances physiques consitutent les équipements principaux.

 

La source de revenus s'est tarie à l'AJA

La vente à prix d'or de joueurs “made in Auxerre” assurait auparavant la pérennité et la croissance progressive du club. Le modèle a pris du plomb dans l'aile. L'AJA s'est détournée de sa formation, source de sa réussite et de sa singularité. Son centre, huit fois primé au niveau national, était son actif principal. Dix-neuf internationaux y ont été façonnés.

Le tournant coïncide avec l'arrivée de Jean Fernandez à la tête de l'équipe première, à l'été 2006. Lors de ses trois premières saisons, l'ancien entraîneur de l'OM a dépensé 36,8 millions d'euros pour le recrutement. Le total des cinq exercices précédents n'atteignait que 15,4 millions.

La promotion – et la mise en valeur – de jeunes du centre s'est raréfiée, la source s'est tarie.

De Djibril Cissé à Younes Kaboul, en passant par Philippe Méxès et Bacary Sagna, le centre de formation a rapporté 51 millions d'euros en transferts entre 2004 et 2007.

Depuis 2007, le compteur plafonne à 15,5 millions d'euros, dont un tiers pour le seul Paul-George Ntep, acheté par Rennes l'hiver dernier. Les ventes sont plus précoces, leur plus-value s'est amaigrie, à l'image du départ gratuit de Yaya Sanogo à Arsenal.