Peut-on espérer pour demain un monde sans guerre ? Sans doute pas, tant la guerre reste une donnée constante de l’histoire humaine. Mais ici et ailleurs, elle devrait prendre de nouveaux visages…

Quatorze ans ans après le début de ce siècle, sommes-nous bien placés pour en deviner la suite en ce qui concerne la guerre ? L’exemple du siècle précédent n’est pas encourageant. Certes, en 1912, les nationalismes montaient, certains états-majors préparaient la guerre, et quelques auteurs prédisaient qu’elle serait funeste pour les vainqueurs comme pour les vaincus. Mais personne n’aurait pu prévoir les deux guerres mondiales, les totalitarismes, l’ère nucléaire, la guerre froide et sa fin, tandis qu’ailleurs guerres et révolutions continuaient de plus belle et entraînaient de nouveaux dangers : une grande puissance montante (la Chine) et un problème permanent, la prolifération nucléaire, se combinant avec une évolution économique, sociale et démographique génératrice de violence potentielle.

Pour prévoir l’avenir de la guerre, nous sommes à la fois mieux et plus mal placés qu’il y a un siècle.

 

 

 

 

Université Panthéon-Assas (Paris II)

12 place du Panthéon 75005 Paris

jvholeindre@gmail.com

Docteur de l’EHESS (2010), Jean Vincent Holeindre est actuellement Maître de conférences de science politique à l’Université Panthéon-Assas et membre de l’Institut Michel-Villey. Il enseigne également à Sciences Po Paris. Il coordonne avec Jean Baechler le programme de recherche « Guerre et société » et anime le séminaire « Penser la guerre » à l’EHESS depuis 2007. Ses travaux de recherches portent sur la philosophie politique, les relations internationales et les transformations de la guerre. Il prépare actuellement l’ouvrage issu de sa thèse, qui porte sur le couple ruse/force dans l’histoire de la pensée stratégique.

Domaines de recherche 2012-2016

  • La ruse et la force dans l’histoire de la pensée stratégique et les relations internationales contemporaines
  • Les formes contemporaines de la guerre
  • La pensée politique au XXe siècle et la guerre