Vue sur l'Yonne de la Côte Saint-Jacques (Capture d'écran du site internet)

 

Jean-Michel Lorain patron de la Côte Saint-Jacques à Joigny dans l'Yonne, restaurant 3 étoiles et un hôtel 4 étoiles, employant 90 salariés, a monté un dossier de subvention auprès du conseil régional de Bourgogne, qui lui a octroyé une subvention de 130.000 € au titre des crédits alloués au tourisme. Un prêt de 100.000 € a, par ailleurs, été accordé avec un prêt bonifié. Cette démarche s'inscrit dans une opération d'investissement de l'ordre de 750 000 euros à la Côte Saint-Jacques.

Cette information a suscité des réactions et notamment une pétition qui a déjà obtenu la signature de plusieurs centaines de personnes, parmi lesquelles Alain Raymont, secrétaire départemental du PCF, ancien conseiller municiplal d'Auxerrer et Denis Martin (porte-parole EELV).

Ces derniers reprochent à la Région Bourgogne d’avoir subventionné Jean-Michel Lorain, tout en ayant réduit « de 250.000 € les budgets de la culture et de l’économie sociale et solidaire. » Et demande le renoncement à cette subvention ainsi que le rétablissement des subventions à la culture et à l'économie sociale.

Le plus cocasse dans l'histoire est que les conseillers régionaux communistes ont voté cette ligne budgétaire, figurant parmi d'autres.

 

Développement économique

Il est incontestable que la Côte Saint-Jacques à Joigny, au même titre que l'Espérance à Saint-Père-sous-Vézelay ou La Côte d'Or à Seaulieu, sont des entreprises à heure valeur ajoutée qui drainent du monde d'un peu partout, participent objectivement au développement du tourisme en Bourgogne et constituent des vitrines de savoir-faire et de produits et valeurs du terroir.

Au demeurant,  l'image d'une région ne se tire-t-elle pas toujours par le haut de gamme ? Aussi la participation de la région Bourgogne, considérée sous cet apsect, à un projet d'investissement conséquent, n'aurait-il pas du sens ?

En outre, la TVA, l'IR, l'ISF et plus, sans parler des devises que représente sa clientèle sur le marché français, ne comptent-ils pas en retour ?

Jean-Michel Lorain affirme qu' « il n’y a pas eu de complaisance. On est dans le cadre légal. D’autres entreprises touchent ces aides. Quant au prêt, si l’intérêt est moins élevé que celui d’une banque, il n’est pas gratuit.

«Je suis le premier à défendre le territoire. Ça fait 15 ans qu’on donne aux Restos du cœur, qu’on expose les artistes, sans en faire de publicité. Je verse en charges, impôts et autres taxes entre 2 et 2,5 millions d’euros par an, soit plus de 20 millions en dix ans. Sur ces dix années, je n’ai pas eu d’aide », explique Jean-Michel Lorain.