Le Tonnerrois Pierre Martin, président de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de région Bourgogne et président national de la CNAMS (DR)

 
"Aux côtés des représentants de l’UPA (Union Professionnelle Artisanale), il défendait la voix des entreprises artisanales. Il a notamment proposé au premier ministre de déployer le dispositif zéro charge pour toute première embauche ou embauche supplémentaire dans une petite entreprise. Cette mesure permettrait de lever un frein important à l’emploi dans les entreprises de petite taille.
 
"Pierre Martin a également proposé la mise en place d’un allégement de charges pour l’embauche des apprentis ayant suivi leur formation au sein de l’entreprise. Ceci afin de permettre plus facilement aux jeunes d’être embauchés par l’entreprise dans laquelle ils ont été formés. Un tel système bénéficierait à la fois à l’entreprise qui pourrait envisager une collaboration sur le long terme avec son apprenti, mais également au jeune qui augmenterait ainsi ses chances de trouver un emploi dès l’issue de sa formation.
 
"En outre les représentants de l’UPA ont présenté cinq priorités pour lever les freins à l’embauche dans les TPE et PME :
 
1.    Porter la période d’essai du contrat d’apprentissage de 2 à 6 mois comme en Allemagne, de sorte que l’apprenti puisse changer d’orientation si la découverte du métier en entreprise a modifié son projet, et pour que l’employeur ne soit plus soumis à des procédures tellement longues et coûteuses (2 ans d’indemnités pour 3 ou 4 mois effectués dans l’entreprise) que l’avenir même de l’entreprise peut être remis en cause.
2.    Remplacer l’obligation de désigner des délégués du personnel à l’intérieur des entreprises par un seul dispositif de représentation des salariés, à l’extérieur des entreprises et sans ingérence possible dans l’entreprise, pour tous les établissements de 1 à 49 salariés.
3.    Faire évoluer le code du travail pour diminuer l’insécurité en cas de rupture du contrat de travail, qui dissuade beaucoup de chefs d’entreprise de franchir le pas d’une nouvelle embauche. Ainsi, l’UPA demande que le code du travail soit modifié afin que le fond du litige soit privilégié par rapport aux questions de forme.
4.    Transformer le CICE en baisse directe de charges sociales, notamment par la suppression de la cotisation d’allocations familiales.
5.    Améliorer l’accompagnement des entreprises par les banques, que ce soit pour soutenir leur trésorerie ou pour développer l’investissement."