POLITIQUE
Une proposition de loi pour la création de Territoires Prioritaires pour l’Installation de Médecins (TPIM)
le mercredi 03 juin 2015, 16:59 - POLITIQUE - Lien permanent
Guillaume Larrivé, député de l’Yonne et Dominique Bussereau, député de Charente Maritime, président de l’Assemblée des départements de France (ADF) proposent la création de Territoires Prioritaires pour l’Installation de Médecins (TPIM). Les médecins et autres professionnels de santé bénéficieraient d'une exonération fiscale pendant 15 ans financée par la suppression des soins gratuits aux immigrants dans l'illégalité, affirment-ils dans le communiqué qui suit
"Le député de l’Yonne et le député de Charente Maritime ont déposé, mercredi, à l'Assemble nationale une proposition de loi, cosignée par 43 députés Républicains et UDI, afin de créer des Territoires Prioritaires pour l’Installation de Médecins (TPIM).
"Il y a un paradoxe français : alors même que l’Ordre n’a jamais recensé autant de médecins inscrits au tableau (271 970 au 1er janvier 2013), nos compatriotes habitant dans les territoires ruraux souffrent d’une véritable désertification médicale.
"Les chiffres le démontrent :
- la densité des médecins est très inégale sur le territoire : si l’on compte 30 médecin pour 10 000 habitants au niveau national, ils sont 19 pour 10 000 habitants dans l’Yonne par exemple ;
- la démographie médicale est préoccupante : au plan national, près de la moitié des effectifs partira à la retraite d'ici à 2018 ;
- 64% des Français déclarent avoir renoncé à des soins faute d'obtenir un rendez-vous médical rapidement ;
- 63 % des étudiants en médecine n'envisagent pas d'exercer dans un territoire rural.
Il est inacceptable que les Français habitant dans les territoires ruraux soient ainsi délaissés et privés d’un véritable accès aux soins.
Que faire ?
"Supprimer la liberté d’installation des médecins, en mettant en place un dispositif coercitif, ne peut être la solution. Les professionnels de santé ne l’accepteraient pas. Et aucune installation durable, au coeur d’un territoire, ne peut réussir sans l’adhésion personnelle et volontaire du médecin et de son entourage.
"La création de maisons de santé, lorsqu’elle s’appuie sur une équipe médicale active, est une première réponse qu’il faut continuer à encourager.
"D’autres mesures avaient déjà été prises, notamment sous la présidence de Nicolas Sarkozy : augmentation du numerus clausus, développement de la formation en rendant effectifs les stages de deuxième cycle chez les praticiens généralistes, et en renforçant lors de la formation de médecine générale,
un stage autonome, le stage autonome en soins primaires ambulatoires supervisé (SASPAS).
"Les partenariats avec les médecins spécialistes hospitaliers, assurant des consultations dans les territoires ruraux, peuvent également être développés.
Mais ces initiatives ne sont pas suffisantes.
"Il convient de lutter beaucoup plus activement contre la désertification médicale.
"C’est pourquoi Guillaume Larrivé et Dominique Bussereau, président de l'Assemblée des départements de France proposent de créer des Territoires Prioritaires pour l’Installation de Médecins (TPIM) dans lesquels les médecins généralistes, les médecins spécialistes et les autres professionnels de santé bénéficieront d’une exonération de l’impôt sur les bénéfices pendant les 15 années suivant leur installation : exonération totale pendant 10 ans, exonération de 50% les cinq années
suivantes.
"Cette exonération fiscale devra s’accompagner, dans la loi de financement de la sécurité sociale, d’une exonération des cotisations sociales au bénéfice des professionnels de santé s’installant dans les Territoires Prioritaires pour l’Installation de Médecins (TPIM).
"Seule une approche territorialisée et concertée assurera la mise en oeuvre de ces priorité, selon un principe simple : il faut confier aux acteurs territoriaux la responsabilité de bâtir la politique de santé de proximité, pour un territoire et une population. C’est pourquoi le périmètre des TPIM devra être défini conjointement, dans chaque région, par l’agence régionale de santé et le conseil régional, après avis des conseils départementaux.
"Le coût pour l’Etat sera compensé, pour l’essentiel, par la suppression assumée de l’aide médicale d’Etat (pesant pour près de 677 millions d’euros sur budget de l’Etat en 2015), qui consiste, contre tout bon sens, à encourager l’immigration illégale en offrant des soins gratuits aux clandestins qui sont entrés ou se maintiennent illégalement en France.
"Une vraie priorité doit être donnée à l’accès aux soins des Français dans nos territoires ruraux."
Commentaires
L'idée de l'exhonération fiscale est bonne mais la financer en partie par la suppression des soins aux illégaux est choquante d'une part (on fera une association directe à une sorte d'épuration ...) mais aussi dangereuse. Refuser des soins aux illégaux amènera, comme aux USA, des épidémies puisqu'ils n'iront plus se faire soigner. Bonjour les gastro, tuberculoses,tout ce qu'on veut. L'économie ne sera pas de longue durée...
Alors que des médecins s'installant dans ces zones rurales, justement, vont amener des malades, des gens qui autrement n'ont pas envie de prendre un train, un bus, la voiture, et attendre des siècles pour être reçus. Là aussi on tend à rester malade pour contourner toutes ces contrariétés, même s'il s'agit d'un autre type de maladies que celles des immigrés souvent: ce sont des dents qu'on n'entretient pas, des ostéoporrhoses, des arthroses, la vue etc...
Honte à eux.
Dans une proposition de loi à venir Mrs Larrivée et Bussereau et 47 collègues UMP /UDI proposent tout simplement d’interdire l’accès aux soins pour les clandestins.
Autrement dit si cet odieux projet voyait le jour on pourrait dire à ceux qui fuient la misère, les massacres et la guerre : « vous qui entrez sur la terre de France oubliez toute espérance ».
Un tel projet d’esprit vichyssois est totalement condamnable pour tout citoyen, quelles que soient ses opinions mais respectueux des principes de notre République basés sur les idées éternelles de Liberté, Egalité, Fraternité.
Et pourquoi donc une telle proposition selon les députés signataires ? Pour lutter contre la désertification médicale ! On récupèrerait en supprimant l’aide médicale d’état pour les clandestins 677 millions d’€ et : « ainsi une vraie priorité serait donnée à l’accès aux soins des français dans nos territoires ruraux ». Cette somme permettrait par défiscalisation et suppression de cotisations sociales au bénéfice des médecins volontaires de régler le problème
Ce n’est plus là un rapprochement avec les idées du Front National que propose Mr Larrivé et ses complices, c’est une demande en mariage.
Et bien non Mr Larrivé, votre projet d’inspiration fascisante doit passer tout droit dans la boîte aux ordures.
Pour ce qui est de la désertification médicale en milieu rural et dans les villes moyennes (voir Auxerre) d’autres solutions existent. Humaines.
- Si 63% des étudiants en médecine n’envisagent pas d’exercer dans un territoire rural comme vous le dites, 37 %seraient donc prêts à y venir. Que l’état et les régions mettent en place des aides à l’installation pour eux et éventuellement leurs épouses.
- Que l’on mette un frein à la liberté d’installation pour les jeunes médecins pendant les cinq premières années d’exercice. Pourquoi pas ? Après tout qui paie le coût énorme et justifié de la formation d’un médecin de la première à la dernière année Mr Larrivé ? la nation toute entière. Alors, que les jeunes praticiens puissent rendre une partie de ce qui leur a été donné pour le service des populations est totalement admissible, mais pas pour un libéral comme vous. Un enseignant, lui, n’a pas le choix. Pour son premier poste après ses concours il prend celui que le rectorat lui donne.
- Que l’on développe les centres de santé inter-communaux avec des médecins salariés volontaires, il y en a, Cela s’appelle des centres de santé. C’est ce que nous demandons au Front de Gauche depuis longtemps et notre groupe départemental santé en particulier.
Oui des solutions existent, humaines, loin de vos fantasmes réactionnaires qui rappellent les pires heures de notre histoire.
De plus Mr Larrivé connaissez –vous un seul médecin qui refuserait de soigner un clandestin. Si oui nous ne fréquentons décidément pas le même monde.
Quant à la clandestinité elle ne sera jamais éradiquée tant qu’une mère, un père, un jeune, un adulte pour sauver leurs vies, quitte à mourir en Méditerranée ou ailleurs, chercheront tous les moyens pour échapper à l’horreur d’une vie misérable et chaque jour mise en danger.
J’en appelle ici aux lumières, à Hugo, à Jaurès, à Pasteur…à toute la cohorte de nos compatriotes, célèbres ou anonymes qui ont aimé et aiment encore la belle chanson de Ferrat « ma France », j’en appelle à la dignité et aux consciences. Honte à vous Mr Larrivé, honte à vos 48 collègues.
A RAYMONT, citoyen humaniste
Dommage ça débutait bien... En revanche le financement de ces exonérations qui consiste à supprimer l'AME relève de l'idéologie d'un certain parti qui prône la préférence nationale, alors concrètement je pose la question à ces 2 députés, les sans papiers malades on les laisse mourir ?
Bref cette proposition est un coup politique.
Enfin des députés qui prennent le problème de la santé dans nos campagne au sérieux.
Il est temps de faire quelque chose, c'est un problème fondamental n'est-ce pas Madame la Ministre de la santé.
proposition peu aisée à émettre mais corespondant à un souhait des électeurs après tant de soi-disant progrès démagogiques. voyons comment les autres députés réagissent, eux qui n'ont pas eu cette idée, parce qu'ils n'en ont pas ou pour rester dans les pas de leurs chefs de file.