"Le premier ministre a fait part le 9 juin dernier de sa volonté de modifier le seuil qui passerait de 9 à 11 salariés pour le déclenchement du versement transport des entreprises.

"L’Association Nationale des Elus Communistes et Républicains (ANECR) condamne cette disposition qui signifierait une perte de recettes publiques de 500 millions d’euros au niveau national, dont 235 millions pour l’Ile de France !

Une telle décision conduit directement à diminuer l’offre de transports dans les territoires et à augmenter la tarification pour les usagers.

On marche sur la tête ! Après le relèvement de 10 % de la TVA dans les transports, après la libéralisation, par la loi Macron, des transports privés en autocar en remplacement du démantèlement du transport ferroviaire, c’est une nouvelle revendication du MEDEF qui est satisfaite par Manuel Valls.

Affaiblir le financement des transports en commun ne répond en rien aux exigences et enjeux de notre époque.

La qualité de l’air que des millions d’habitants des zones urbaines denses respirent aujourd’hui et la lutte indispensable contre le dérèglement climatique nécessitent au contraire le développement d’alternatives à la voiture.

La prochaine COP 21 ne peut souffrir d’une telle hypocrisie.

Les besoins en transports sont importants et croissants.

Eléments structurants du développement de nos territoires, garantie du droit à la mobilité pour toutes et tous, les services publics de transports en commun doivent être confortés et développés au moment où se construisent les métropoles.

Ce serait bon pour la qualité de vie des habitants, bon pour la relance économique et la croissance.

"L’ANECR propose un financement augmenté, notamment par un versement transport revu à la hausse pour les entreprises qui connaissent des hauts taux de profits."

 

 

Source : Association nationale des Elus communistes et républicains