SOCIETE
Deux Auxerroises de Saint-Siméon veulent accueillir des réfugiés Syriens
le mercredi 09 septembre 2015, 23:40 - SOCIETE - Lien permanent
Deux Auxerroises font le choix de l'humain. Imaginez-vous vivre avec la peur au ventre ? La peur de ne plus être vivant le lendemain ... ? Témoignages
Georgette et Fadela qui demeurent à la ZAC Saint-Siméon, souhaitent accueillir des réfugiés Syriens (DR)
Il y a les politiques et les quotas de réfugiés Syriens répartis dans les territoires européens sur demande de l'ONU (organisation des nations unies), de la Communauté européenne et de la France.
Et puis il y a les gens, les Français.
Qui souhaitent accueillir des réfugiés Syriens car ils vivent l'enfer. Ils ne savent pas si demain ils seront vivants. C'est la loi de la peur.
Mais pourquoi aujourd'hui ? Et pas hier, car cela dure depuis 4 ans en Syrie sous le régime d'El Assad ?
Comment les réfugiés peuvent-ils se reconstruire dans ces conditions ?
D'aucuns à Auxerre font valoir un sentiment de culpabilité : comment peut-on vivre heureux alors qu'eux, Syriens, souffrent et sont martyrisés ?
Deux Auxerroises qui vivent à la ZAC Saint-Siméon témoignent et s'expriment sur le drame Syrien.
Des dispositifs mis en place pour venir en aide aux réfugiés
Alors que la France va accueillir 24 000 migrants dans les deux prochaines années, des citoyens offrent déjà l'hospitalité à des demandeurs d'asile. Par l'intermédiaire du réseau Welcome, ils proposent d'accueillir ces personnes pendant quelques semaines. Des mains tendues
Des familles, proposent un toit pour les réfugiés.
La plateforme Singa se propose d'aider les réfugiés, cela à travers différents projets.
Un site internet a été mis en place, afin de fédérer tous les projets : http://aiderlesrefugies.com/
Il y a aussi Welcome, le service jésuite des réfugiés (JRS)
La commune de Joigny a été un précurseur dans l'accueil des migrants dans l'Yonne. Elle a mis à disposition les services de l'hôpital pour que toutes les démarches administratives, évitant aux réfugiés des allers-retours sur Dijon.
Les familles sont logées dans des appartements meublés, dans les résidences sociales. C'est l'Etat pourtant qui paie le loyer.
Le bailleur social Domanys, le plus important du département aurait refusé d'accueillir ces réfugiés.
À Avallon et à Cheny, des familles ont été accueillies au cours de l'année, dans la discrétion. Ainsi qu'à Auxerre, au printemps. En outre, la ville va accueillir une quinzaine de réfugiés Syriens dans les mois à venir, un accueil encadré par les services de l'État.
Commentaires
Au risque d'être un petit peu hors sujet je voudrais donner une précision sur l'expression "manger le pain des français" : quand on voyage dans d'autres pays voisins on peut constater que le pain n'y est pas le même (pain de seigle noir, gris, sans croûte...) la manière de faire le pain à la française est différente. Cette expression ne signifie pas "ôter le pain de la bouche" des français mais plutôt profiter de la bonne qualité française. Une expression allemande dit "heureux comme Dieu en France".
Cette volonté à accueillir, est bien définie dans ce que disait M Rocard, Souvenez-vous : l’Europe ne peut pas accueillir toute la misère du monde, mais elle peut prendre sa part. Cela dit, chacun saura vouloir donner sa part, mais aussi il convient de ne pas oublier que l'intégration est, quoi qu'en en dise, obligatoire . pourquoi ne pas prôner l'intégration et la participation active à l'économie du pays comme le font les pays scandinaves ; le Danemark en particulier. Plus précisément accueillir dans un pays, dans une ville, dans un lieu est incontestablement la mesure la plus humaine qui soit. Regardons la diversité de nos origines à quatre génération en arrière. . Reste que certains ont su s'intégrer parfaitement quand d'autres n'ont pas encore fait le premier pas. N'est-ce pas cela dont on doit parler franchement pour former une république française unis, laïque et solidaire composée de gens de toutes origines !
Elles sont bien et convaincues. Je pense qu'elles ont raison de soutenir leur instinct. Les discussions sur si ces gens vont rester, "prendre le travail et le pain" etc... sont stériles, personne ne connaît les projets, les désespoirs, les attachements qui vont ou pas se faire pendant qu'ils sont ici. On leur a tout confisqué chez eux. S'ils n'y ont plus rien que de lourds souvenirs, certains voudront rester. Et ce sera au cas par cas, et ce sera une autre histoire, un autre chapitre pour eux. Et ça n'a pas d'importance aujourd'hui.
En attendant, ils sont de pauvres gens apeurés et chassés hors de chez eux, dénués et dénudés, dont tous les projets et habitudes sont chamboulés, et je trouve magnifique qu'il y ait des élans pour les aider, les voir en humains à la recherche d'humanité.
Bravo à ces deux jeunes femmes qui ont envie de faire quelque chose, et concrétisent.
Je ne suis pas suffisamment intelligente pour comprendre !
Les villes logent..., l'Etat paie les loyers ! Quoi de plus ou de différent, qu'avant ?
Pourquoi l'hôpital, alors qu'il y a une préfecture ? Une autre forme de CADA, ou de CHRS ? Moins coûteuse, puisque sans travailleurs sociaux !
Qu'on m'explique le rôle exacte des villes, comme Joigny ?
Fort et poignant.
Très beau témoignage