Ce match se révélait être un tournant car, en cas de victoire sur l’Île de Beauté, les icaunais avaient l’occasion de retrouver un classement plus digne mais depuis une quinzaine d’années, Auxerre et la Corse font deux.

Est-ce que le retour de cadres comme Mouhamadou Diaw et la mise au repos de joueurs tels que Thomas Fontaine, Adama Ba et Gaëtan Courtet allait permettre à l’AJA de vaincre cette malédiction ?

 

L’AJA ressuscite l’ACA d’entrée de jeu…

 

            Face à Brest ou bien contre Clermont, les adversaires de l’AJA avaient pu montrer dès le coup d’envoi les problèmes des icaunais à rentrer dans les matches…

Malgré ces avertissements, à force de jouer avec le feu, ce qui devait arriver arriva : quatre minutes après le coup d’envoi donné par M. Falconne, Zié Diabaté centrait au point de pénalty pour Julien Toudic qui trompait Zacharie Boucher (4ème minute, Ajaccio 1/0 Auxerre).

À souligner, une nouvelle fois, la faute de Sébastien Puygrenier qui se faisait prendre de dos par le buteur corse auteur d’un seul but jusque-là !

À la dixième minute, face à onze auxerrois dont l’esprit était encore à Nancy, l’A.C. Ajaccio sur une action similaire doublait le score ; cependant, le but était refusé pour une position de hors-jeu.

Auxerre ne réagissait pas et le passeur décisif, Diabaté, en confiance se permettait une frappe de loin mais non-cadrée (13ème minute).

La réaction auxerroise était quasi-inexistante : Diaw, de retour de suspension, tentait de lancer Grégory Berthier dans le dos de la défense corse mais sa passe était beaucoup trop longue (15ème minute).

Les ajacciens, sans forcer, continuaient à se créer des occasions sur corners (17ème et 23ème minute) mais Boucher était présent – un des rares concernés par le match d’ailleurs.

Pourtant, la chance était auxerroise avec la barre transversale trouvée par Riad Noury (25ème minute) ; deux minutes plus tard, Diabaté, bien décalé par JohannCavalli, prenait – de nouveau – de  vitesse Grégoire Lefebvre et Puygrenier mais ne parvenait toujours pas à cadrer (29ème minute).

Inexistante donc inoffensife dans le jeu, l’AJA ne l’était guère sur phases arrêtées comme le démontrait un coup-franc de Pierre Bouby – certes assez loin du but corse – qui était frappé directement sur Anthony Scribe (31ème minute)… l’AJA illustrait parfaitement le sens du mot « néant » dans cette partie.

Toudic était tout près de s’offrir un doublé sur un centre d’Anthony Lippini mais ne parvenait pas à cadrer (41ème minute).

Juste avant la mi-temps, Berthier, à l’angle gauche de la surface de réparation, tentait une reprise de volée mais ne mettait pas suffisamment de puissance pour inquiéter Scribe qui captait le cuir sans difficultés.

 

La médiocrité auxerroise continue…

 

            Devant une prestation indigne pour des professionnels, on ne pouvait que demander que plus… et pourtant, le début de seconde mi-temps était dans la lignée du premier acte.

L’A.C. Ajaccio obtenait un coup-franc proche de l’angle droit de la surface de réparation mais il était très mal botté en atterrissant au troisième poteau (47ème minute).

Diaw tentait, trois minutes plus tard, de sonner la révolte : le sénégalais pénétrait dans la surface corse, centrait au premier poteau pour Berthier qui voyait sa tentative repoussée.

Ibrahima Seck était à la récupération mais son tir aussi était dégagé par la défense de l’ACA.

À la base de cette action, Samed Kilic qui s’était ouvert le chemin des buts avait opté pour la passe alors qu’il avait l’espace pour frapper et – enfin – inquiéter l’A.C. Ajaccio.

Malgré les entrées de Ba et Courtet, le niveau auxerrois restait extrêmement faible ; Ajaccio avait encore l’opportunité du 2–0 mais ni Noury, ni Hugo Videmont ni Andrey Panyukov ni Claude Goncalves ne cadraient leur frappe qui – cependant – frôlaient à chaque fois les montants de Boucher (62ème,71ème , 79ème  et 83ème minute).

Mieux vaut tard que jamais, dit le dicton… cinq minutes avant la fin du temps réglementaire, Berthier frappait un coup-franc bien placé mais aucun bleu au second poteau pour reprendre le ballon ; le capitaine vainqueur de la Gambardella 2014 était tout proche du hold-up avec une reprise de volée qui passait juste à côté des cages de Scribe dans le temps additionnel !

Sur le renvoi, Panuykov se jouait d’une défense ajaïste sans âme pour s’offrir un duel face à Boucher ; gêné par la sortie du portier auxerrois, l’espoir russe de l’ACA ne cadrait pas.

           

            Que dire de ce match ? Rien de positif, cela est sûr vu la nonchalance affichée par des auxerrois qui se sont revus trop beaux, que tout allait bien… on ne saura vraiment pas la véritable cause mais l’AJA peut s’estimer contente de ne perdre que 1–0.
Les hommes d’Olivier Pantaloni se sont souvent montrés maladroits mais en voulaient largement plus ; surtout, le but marqué d’entrée de jeu leur a permis de prendre confiance et sans pressing auxerrois, la gestion du score était encore plus simple.

Tel un yo-yo, l’AJA c’est un coup en haut, un coup en bas : avec cette défaite, le club à la croix de Malte rechute à la 13ème place (onze points, différence de buts de -5)

En cas de résultat positif du Paris F.C. face à l’A.S. Nancy Lorraine lundi, Auxerre pourrait se retrouver 14ème avec seulement quatre longueurs d’avance sur la zone rouge.

Les Parisiens seront d’ailleurs les futurs adversaires de l’AJA, vendredi prochain, dernier match avant une nouvelle trêve internationale… une réaction sera attendue mais, comme depuis le retour en Ligue 2, on peut passer du caviar au pâté d’une semaine à l’autre…

 

 Romain MOUSSY

 

La fiche de la rencontre

·  Affluence : 3 411 spectateurs

·  Composition auxerroise : Boucher – Lefebvre, Hountondji, Puygrenier (cap.), Sylla – Seck, Bouby (Courtet, 60ème minute) – Kilic  (Ba, 55ème  minute), Diaw, Berthier – Diarra.

·  Avertissement : Grégoire Lefebvre pour Auxerre