Le tournant sécuritaire pris par François Hollande en réponse aux attentats prend de court la droite. Vagues de perquisitions par centaines non stop. Intensification des bombardements en Syrie, renforcement des contrôles et des surveillances. Et le Premier ministre Manuel Valls qui veut fermer les mosquées radicales.

Prolongation de l’état d’urgence, révision de la Constitution, déchéance de la nationalité. Lundi, face Congrès réuni à Versailles, François Hollande a déroulé "des paroles et des actes". Il coupe aussi l’herbe sous le pied de la droite en reprenant plusieurs de ses propositions et en se référant habilement aux propositions d'Édouard Balladur en 2006, pour mieux lutter contre le terrorisme. Difficile maintenant pour la droite de s’y opposer sous peine de se discréditer auprès d’une opinion qui réclame dignité et unité nationale.

Guillaume Larrivé, député de l'Yonne, qui est dans la garde rapporchée de Nicolas Sarkozy, lequel ne serait pas favorable à la révision constitutionnelle au prétexte d'un certain flou, est sur tous les fronts médiatiques. Islamisme radical dans les prisons, lutte contre le terrorisme, propositions de loi déposées en matière sécuritaire, le député Les Républicains de l'Yonne est objectivement une tête de pont sur le front du débat. Son intervention, lundi, sur La Chaîne Parrlementaire est claire. Ainsi que celle sur France Bleu Auxerre.

Sur LCP, Guillaume Larrivé a déploré "une faille européenne considérable". "Il faut bien comprendre que le système Schengen est mort, la libre-circulation des personnes n’a pas été gérée avec suffisamment de rigueur", a-t-il ajouté.

A tel point que, selon le député de l’Yonne, le rétablissement des frontières "à n’en pas douter, sera durable (…) Schengen est mort, ça veut dire que les contrôles aux frontières sont rétablis. Par exemple, la frontière entre la France et la Belgique doit être manifestement extrêmement resserrée désormais. Il faut que quand quelqu’un passe la frontière, il soit contrôlé".