Le guide montrant les nombreuses espèces d'oiseaux (DR Violette)

 

 «â€¯Building of the Salins de Frontignan 01 » par Christian Ferrer  Wikimedia Commons Sous licence CC BY-SA 4.0

 

Autrefois entièrement dédié à la production du sel, ce site est désormais un espace naturel protégé dont les richesses naturelles et la forte identité liée à son passé salinier en font un espace d’une grande richesse patrimoniale.

La salinité reste un paramètre prépondérant qui influence fortement la nature et la répartition des différentes entités naturelles que l’on retrouve sur ce site.

Le site se caractérise par une diversité de types de milieux : zones humides douces ou salées (sansouires, anciennes tables salantes, canaux , roselière…), interface avec la lagune, landes et pelouses sèches et faciès de garrigues jusqu’aux boisements de pinèdes des Aresquiers.

Les interférences entre ces divers milieux enrichissent la biodiversité faunistique et floristique des unités écologiques qui composent l'ensemble des Salins et en font une entité naturelle des plus riches et des plus remarquables.

Les écrits les plus anciens concernant les salins de Frontignan remontent à 1338 Cet acte stipule que ce salin existe depuis les temps anciens  Il est fort probable que l’exploitation du sel remonte à l’époque romaine.

A partir du XIXème siècle, les salins de la région vont connaître un nouvel essor. Trois cents ouvriers sont employés pour le levage.

Des articles parus dans le Midi Libre en 1967 annoncent la fermeture probable des exploitations héraultaises dont celle de Frontignan. A cette époque, le site produisait environ 10 000 tonnes par an (équivalent à la production de Guérande actuellement). Finalement les salins de Frontignan fermèrent en 1968, carla Compagniedes Salins du Midi estima, comme pour tous ceux de l'Hérault, que "les capacités de production des exploitations sont en effet trop peu importantes pour permettre l'application des méthodes de culture et de récolte modernes".

Le sel produit par les Salins de Frontignan était acheminé par le Canal des Salins jusqu'au quai de Frontignan puis exporté par barques vers Toulouse par le Canal du Midi, vers Sète par le Canal du Rhône à Sète et de Sète vers Marseille. Le sel était également transporté par voie terrestre, sur des charrettes jusqu'à Montpellier. Ces sels étaient destinés en majeure partie à l'industrie chimique.

Malgré le fait que que la végétation reprennent de plus en plus ses droits sur le lieu, il demeure sur place des vestiges du passé et de l'exploitation salinière d'antant. Ainsi, bien qu'aujourd'hui abandonnés et en ruines, on trouve encore les bâtiments qui servaient à l'époque de l'exploitation du sel (logements des saliniers, écuries pour les chevaux, lieux de stockage pour le sel, ateliers, poste de douane)

Les structures et ouvrages sur les bassins: rigoles, canaux, cairels (alignements de pieux, de terre et de pierres permettant de séparer les bassins), sont eux-aussi toujours présents et visibles mais subissent néanmoins les effets du temps. Les ouvrages qui étaient déstinés à la circulation de l'eau, rigoles et canaux, finissent pas se boucher. Les pieux en bois qui servaient à créer les séparations entre les caraux (pièces) s'érodent. Bref la végétation et les intempéries rendent petit à petit le lieu à l'état sauvage.