"Ce collectif rassemble associations, syndicats, citoyen-ne-s, lycéen-ne-s et est soutenu par des organisations politique.

"Nous demandons :
# La Levée immédiate de l’état d’urgence et de l’état d’exception permanent.
# L'abandon de la constitutionnalisation de l’état d’urgence et de la déchéance de nationalité.
# L'arrêt de la répression et de la stigmatisation des manifestant-e-s et militant-e-s des mouvements sociaux, des migrant-e-s, des musulman-e-s ou supposé-e-s l’être, des quartiers populaires.
# le Respect de la liberté de manifester, de se réunir et de s’exprimer.

"En réaction à l'horreur des attentats qui ont frappé notre société tout entière, l'état d'urgence a été décrété par le gouvernement, puis prolongé pour une durée de trois mois. Un projet de loi constitutionnelle prévoit l'inscription, dans la Constitution, non seulement de l'état d'urgence mais aussi de la déchéance de la nationalité pour les binationaux auteurs de « crimes constituant une atteinte grave à la vie de la nation ».

L'état d'urgence conduit à des décisions arbitraires, des dérives autoritaires. Depuis novembre 2015, plus de trois mille perquisitions sont intervenues. Tout comme les assignations à résidence de militant-te-s associatifs, syndicalistes  et écologistes..  Outre les portes enfoncées et les enfants traumatisés, elles ont donné lieu à de nombreux dérapages, à un accroissement des discriminations à l'égard de populations déjà stigmatisées en raison de leur origine et/ou leur religion supposée ou réelle.

Toutes ces mesures, dont l'efficacité n'est pas démontrée, mettent à mal la séparation des pouvoirs : l'exécutif s'accapare le pouvoir législatif et relègue le pouvoir judiciaire hors de son rôle de gardien des libertés. Inscrire l'état d'urgence dans la Constitution, c'est graver dans le marbre ce régime d'exception qui permet l'action des forces de sécurité sans contrôle du juge.

C'est banaliser la logique du rejet de l'autre. C'est s'exposer à ce que d'autres majorités politiques élargissent le champ des actes conduisant à la déchéance de nationalité. "

Nous refusons une société du contrôle généralisé, une société qui glisse de la présomption d'innocence au présumé potentiellement coupable. Ne donnons pas satisfaction aux terroristes qui cherchent justement à nous faire renoncer à notre vie démocratique. "
Notre pays a été blessé, mais loin d'en soigner les plaies, l'état d'urgence risque de les exacerber en appauvrissant notre démocratie, en délégitimant notre liberté. C'est pourquoi, nous demandons la levée de l'état d'urgence et l'abandon de cette réforme constitutionnelle. En vous invitant à venir samedi 30 janvier à 14h45 place du Cadet Roussel."

Plus d'info : http://yonnelautre.fr/spip.php?article10089            
                                                                                                              

A l'appel de : 


Composition du Collectif 
Alternatiba Yonne, AFPS 89, Attac 89, BIO VPN, C3V Maison citoyenne, Échange Non Marchand, FSU 89, LDH Yonne-Nord, Sud Éducation 89, UD CGT 89, Union syndicale Solidaires 89,  CIMADE, Réseau de Soutien aux Migrants (RSM89), et de nombreux citoyen-ne-s, des lycéen-ne-s,…

Avec la participation et le soutien de : EELV 89, Ensemble Yonne, NPA Auxerre, PCF Yonne, PG