POLITIQUE
Collectif Icaunais « Oui aux libertés ! Pour la levée de l’état d’urgence
le jeudi 28 janvier 2016, 19:15 - POLITIQUE - Lien permanent
Le collectif « oui aux libertés !
pour la levée de l'état d'urgence ! » de l'Yonne appelle à un
rassemblement-défilé le samedi 30 janvier à 14H45, place Cadet
Roussel à Auxerre. Il justifie son action dans le communiqué suivant
"Ce collectif rassemble associations, syndicats, citoyen-ne-s, lycéen-ne-s et est soutenu par des organisations politique.
"Nous demandons :
# La Levée immédiate de l’état d’urgence et de l’état d’exception permanent.
# L'abandon de la constitutionnalisation de l’état d’urgence et de la déchéance de nationalité.
# L'arrêt de la répression et de la stigmatisation des manifestant-e-s et militant-e-s des mouvements sociaux, des migrant-e-s, des musulman-e-s ou supposé-e-s l’être, des quartiers populaires.
# le Respect de la liberté de manifester, de se réunir et de s’exprimer.
"En réaction à l'horreur des attentats qui ont frappé notre société tout entière, l'état d'urgence a été décrété par le gouvernement, puis prolongé pour une durée de trois mois. Un projet de loi constitutionnelle prévoit l'inscription, dans la Constitution, non seulement de l'état d'urgence mais aussi de la déchéance de la nationalité pour les binationaux auteurs de « crimes constituant une atteinte grave à la vie de la nation ».
L'état d'urgence conduit à des décisions arbitraires, des dérives autoritaires. Depuis novembre 2015, plus de trois mille perquisitions sont intervenues. Tout comme les assignations à résidence de militant-te-s associatifs, syndicalistes et écologistes.. Outre les portes enfoncées et les enfants traumatisés, elles ont donné lieu à de nombreux dérapages, à un accroissement des discriminations à l'égard de populations déjà stigmatisées en raison de leur origine et/ou leur religion supposée ou réelle.
Toutes ces mesures, dont l'efficacité n'est pas démontrée, mettent à mal la séparation des pouvoirs : l'exécutif s'accapare le pouvoir législatif et relègue le pouvoir judiciaire hors de son rôle de gardien des libertés. Inscrire l'état d'urgence dans la Constitution, c'est graver dans le marbre ce régime d'exception qui permet l'action des forces de sécurité sans contrôle du juge.
C'est banaliser la logique du rejet de l'autre. C'est s'exposer à ce que d'autres majorités politiques élargissent le champ des actes conduisant à la déchéance de nationalité. "
Nous refusons une société du contrôle généralisé, une société qui glisse de la présomption d'innocence au présumé potentiellement coupable. Ne donnons pas satisfaction aux terroristes qui cherchent justement à nous faire renoncer à notre vie démocratique. "
Notre pays a été blessé, mais loin d'en soigner les plaies, l'état d'urgence risque de les exacerber en appauvrissant notre démocratie, en délégitimant notre liberté. C'est pourquoi, nous demandons la levée de l'état d'urgence et l'abandon de cette réforme constitutionnelle. En vous invitant à venir samedi 30 janvier à 14h45 place du Cadet Roussel."
Plus d'info : http://yonnelautre.fr/spip.php?article10089
A l'appel de :
Composition du Collectif 
Alternatiba Yonne, AFPS 89, Attac 89, BIO VPN, C3V Maison citoyenne, Échange Non Marchand, FSU 89, LDH Yonne-Nord, Sud Éducation 89, UD CGT 89, Union syndicale Solidaires 89, CIMADE, Réseau de Soutien aux Migrants (RSM89), et de nombreux citoyen-ne-s, des lycéen-ne-s,…
Avec la participation et le soutien de : EELV 89, Ensemble Yonne, NPA Auxerre, PCF Yonne, PG
Commentaires
Certains de me rappeler la démocratie.... Oui, le parlement, le congrès, Taubira, mais aussi les 74% de français qui souhaitent ce que d'autres combattent. N'est-ce pas une forme de panique que cette période que nous traversons ? Soyons tous unis pour aller dans le bon sens de cette guerre que nous font les islamistes radicaux, ceux qui n'ont pas du tout le sens que nous donnons dans notre vieux pays à la vie, à la République, aux valeurs humaines, faisons confiance aux gouvernement, encourageons les responsables à prendre les mesures symboliques autant que la déchéance envisagée. Les mesures les plus fortes à cette lutte, nous n'avons pas à les connaître, à les crier sur les toits. Soyons conscient de cet état du fait de guerre...espérons aussi une prise de responsabilité dans l'entourage des jeunes en passe de croire à ces malheurs déjà fait...
La honte pour le gouvernement c'est d'utiliser la prolongation de l'état d'urgence pour s'émanciper des dysfonctionnements des services de renseignements et de faire croire que l'état d'urgence et ses perquisitions à tout va servent à notre sécurité.
On oublie à qui profitent les attentats: pas aux croyants et encore moins à ceux qui combattent l'obscurantisme des religions, ni aux non croyants, alors faut-il avec un peu de paranoïa voir l’empreinte de l'ennemie de François en campagne?
Ont- ils peur d'un crack boursier du siècle qui générerait un tsunami de misère et de révolte? l'état d'urgence dans ce cas de figure est du pain béni pour les riches et les nantis déjà mis en cause par l'abbé pierre en 1954.
Tous le monde sait que la politique de "va en Guerre" de Boush pour s'assurer une sécurité pour construire des pipelines sur la route du pétrole à lamentablement échoué mais a fortement enrichi les usines d'armement américain.
Alors oui pour modifier et adapter la loi pour une gendarmerie plus efficaces y compris la nuit, mais stop aux inepties du gouvernement de gauche manipulé par la droite qui marche sur le terreau du front national.