Les grandes manoeuvres ont débuté au Parti Républicain présidé par l'ancien chef d'État Nicolas Sarkozy.

La nouvelle vague de nominations de secrétaires dépatementaux a provoqué et provoque des remous, rapporte L'Opinion sur son site internet

Pas que dans l'Yonne, puisque Henri Guaino, député plume de l'ex chef de l'État, est intervenu à propos des Yvelines où la sénatrice Sophie Thomas a été  choisie par Nicolas Sarkozy pour être secrétaire départemental, c'est-à-dire le relais direct de la direction du parti Les Républicains de Paris dans le département. Alors que David Douillet vient d'être élu par les militants à la présidence de la fédération, Valérie Pécrese en se représentant pas et pour cause puisqu'elle a été élue à la présidence de la région Île-de-France.

Henri Guaino déplore ne pas avoir été consulté ainsi que les autres parlementaires, contrairement à ce qui est prévu dans les statuts. Il est très remonté.

Dans  l'Eure, où Bruno Le Maire, candidat aux primaires, vient d'être élu à la présidence de la fédération départementale de l'Eure, Nicolas Sarkozy n'a pas encore nommé de secrétaire départemental. Bruno Le Maire est intervenu pour demander que soit porté à l'ordre du jour la nomination de Sébestien Lecornu, un proche, dont il demande la nomination depuis des semaines.

Dans l'Yonne, Marie-Louise Fort, député-maire de Sens, a déclaré être surprise de découvrir dans la liste la nomination de Guillaume Larrivé. Elle s'étonne de ne pas avoir été consultée d'autant que la situation est très tendue dans le département entre Jean-Baptiste Lemoyne sénateur élu à la présidence de la Fédération départemental et le député Guillaume Larrivé, provoquant beaucoup de réactions de militants selon MLF.

Au-delà de ces péripéties, s'annonce l'organisation des primaires par le parti Les Républicains, où les candidats risquent d'être nombreux, surtout que n'importe qui pourra aller voter en acquittant la somme de deux euros.

 

Le contrôle des bureaux de vote

 

Les spécialistes politiques s'accordent pour dire que moins il y aura de bureaux de vote et plus Nicoals Sarkozy pourra "contrôler" le scrutin. Or qui décidera du nombre de bureaux de vote ? Les fédérations départementales dont les dirigeants sont élus au suffrage universel par les militants. Sauf si le secrétaire départemental nommé par Nicolas Sarkozy en décide autrement. Or c'est ce dernier qui prévaut dans l'ordre hiérarchique. Le "préfet" en quelque sorte.

Dans l'Yonne, trois bureaux étaient ouverts, samedi ddenrier 30 janvier, un dans chaque circonscritpion électorale (Auxerre, Avallon, Sens) pour l'élection du président de la fédération de l'Yonne du parti Les Républicains. Ainsi les adhérents de Puisaye devaient se rendre à Auxerre, ceux de Migennes Saint-Florentin  à Avallon etc.

Bref, trois bureaux de vote c'est trop peu manifestement, d'autant que le nombre de candidats sera élevé à la primaire, qui proposera du choix. Or, samedi dernier, il n'y avait qu'un seul candidat à la présidence de la fédération. Il a emporté plus de 98% des suffrages. Quelques 40% des adhérents 1054 inscrits sont allés voter.

Il  faut savoir que dans l'Yonne les parlementaires ne courent pas tous dans le même couloir.

Le sénateur Henri de Raincourt est plutôt pro-Fillon.

Guillaume Larrivé est ultrasarkoziste, ce n'est un secret pour personne, comme Alain Joyandet nommé secrétaire départemental en Haute-Saône.

Marie-Louise Fort est avant tout indépendante mais pencherait plutôt côté sarkozyste encore qu'elle n'aime pas avaler des couleuvres.

Quant à Jean-Baptiste Lemoyne, salarié LR de Jean-François Copé, difficile de dire pour qui il votera d'autant que la liste des candidats n'est pas encore connue. Il risque d'y avoir des surprises.

À suivre. On aura un oeil sur le nombre de bureau de vote dans l'Yonne aux primaires LR qui désigneront le candidat de la droite et du centre (?) à la présidence de la République.

 

Pierre-Jules GAYE

 

 

 
Les deux jeunes parlementaires trentenaires de l'Yonne lors d'une rentrée à l'Escale (DR Auxerre TV)

 

Communiqué de Thierry SOLÈRE, Député de Boulogne-Billancourt et Président de la commission nationale d’organisation de la primaire de la droite et du centre
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Nomination de la Présidente de la commission départementale d’organisation de la primaire de l’Yonne
 
A l’occasion de sa dernière réunion, la commission nationale d’organisation de la primaire de la droite et du centre a nommé, Isabelle FROMENT-MEURICE, Vice-Présidente du Conseil départemental de l’Yonne, Présidente de la commission départementale d’organisation de la primaire de l’Yonne.

10 337 bureaux de vote seront répartis sur l’ensemble du territoire les 20 et 27 novembre 2016 pour la primaire de la droite et du centre, dont 59 dans l’Yonne selon la répartition par circonscription suivante :
 

1ère circonscription – 19 bureaux
2ème circonscription – 16 bureaux
3ème circonscription – 24 bureaux

 

 

Primaire à droite mode d'emploi

 

Cette pré-présidentielle sera la première jamais organisée à droite. Le scrutin se déroulera le dimanche 20 novembre 2016, avec, si nécessaire, un second tour le 27 novembre. Il aura lieu uniquement par bulletins papier et sans procuration (pour éviter les risques de fraude), dans près de 10.000 bureaux de vote sur l’ensemble du territoire. Les électeurs, qui devront être inscrits sur les listes électorales, devront signer « une charte de l’alternance » dans laquelle ils indiqueront « partager les valeurs de la droite républicaine et du centre » et s’engager pour « l’alternance afin de réussir le redressement de la France ». Ils devront aussi acquitter 2 euros par tour, ce qui devrait assurer un bénéfice non négligeable à l’ex-UMP, qui accusait à mars 2015 une dette de 69,3 millions d’euro

 

Les conditions de candidature

 

Pour participer à la primaire des Républicains, les candidats devront avoir recueilli les parrainages d’au moins 20 parlementaires et d'au moins 2.500 adhérents et 250 élus répartis sur un minimum de 30 départements.

La date limite pour le dépôt des candidatures est fixée au 9 septembre 2016. La liste officielle des candidats sera dévoilée le 21 septembre, qui sera aussi la date du lancement officiel de la campagne.

Nicolas Sarkozy. L’ex-chef de l’Etat n’a pas officialisé sa candidature, mais sa volonté de revanche sur sa défaite de 2012 est criante. S’il devait être candidat, il devra démissionner de son poste de président des Républicains avant le 21 septembre 2016.