Mercredi soir,  le film « Merci patron » (1) est diffusé au cinéma Casino à Auxerre à 20 heures.

À la suite de ce film un débat animé par Claude Prévost aura lieu qui sera prolongé par une occupation d'un espace proche du cinéma.

Ils sont un certain nombre à vouloir occuper une place dans le cadre du mouvement social « nuit debout » (1).

Cela a été décidé au denrier moment, dans l'esprit de ce mouvement.  Les initiateurs pensent que c’est important d’y être le plus nombreux possible.

Où, comment, combien de temps ... il faudra y être pour voir.

Les parants sont invités à amener leurs tentes, duvets, gros pull, brasero, café ...

La nuit prochaine, c’est camping multicolore à Auxerre.

 

NUIT DEBOUT MODE D'EMPLOI

___________________________________

(1) Premier long-métrage du journaliste François Ruffin, le documentaire Merci patron ! reçoit un accueil public décapant. Sorti mercredi 23 février en salles, le film cumulait lundi 4 avril au soir 220 000 spectateurs. Un score impressionnant pour un documentaire d’inspiration militante réalisé par un débutant, réalisé pour la modique somme de cent cinquante mille euros. Un score extraordinaire pour un documentaire tout court, quand on sait que les distributeurs estiment d’ordinaire que 50 000 entrées est une réussite pour le genre.

Le constat n’est toutefois qu’une demi-surprise. Pour tous ceux qui ont eu l’occasion de voir le film avant sa sortie, pour des salles entières de journalistes hilares, pour les publics enthousiastes des avant-premières, l’évidence de sa réussite sautait d’emblée aux yeux. Un couple de chômeurs nordiste, victime des délocalisations menées par le groupe LVMH et soutenu en sous-main par François Ruffin, défait en rase campagne le grand capital à force de ruse...

________________________

(2) « Ça interpelle, ce mouvement, qui s’interroge sur l’avenir et sur la manière de construire un projet », confie Dominique Marion, paysan bio depuis 1977 près de Royan (Charente-Maritime), en regardant l’assemblée générale qui se termine. Depuis le 31 mars, tous les soirs, la place de la République à Paris se remplit à l’appel de « Nuit Debout », pour des soirées et des nuits d’assemblées, de discussions, de débats dans la foulée de l’opposition au projet de réforme du Code du travail et pour la convergence des luttes [1]. Lundi, des paysans bio de toute la France se sont joints à l’occupation le temps d’un cercle de parole. Dans d’autres villes de France, le mouvement Nuit Debout continue d’essaimer et de grandir, jour après jour.