Qui est la présidente de la Mission locale Avallon-Tonnerre ?

Dominique Aguilar, maire de Tonnerre, une femme et une politique, centriste, atypique. Qui gêne. Forcément car elle n'est pas dans le rang, allez savoir lequel ?

S'agit-il d'un règlement de compte pitoyable ?

Anne Jérusalem, nouvelle présidente de la Comcom du Tonnerrois qui a succédé à Maurice Pianon il y a peu, celle qui avait annoncé prôner l'ouverture lors de sa déclaration d'intention à la présidence de la Comcom du Tonnerrois après la démission de Maurice Pianon ; et qui à peine élue, fermait toutes les portes afin d'honorer ses fidèles (ce qui est tout à fait respectable), règlerait-elle ses comptes avec la centriste maire de Tonnerre Dominique Aguilar, qui gêne dans le paysage politique microscopique icaunais ?

À la décharge d'Anne Jérusalem préparatrice en pharmacie à Ancy-le-Franc, maire de Chassignelles qui n'en demandait pas tant avant que Maurice Pianon ne vienne la chercher, Dominique Aguilar a posé des banderilles pour exprimer son mécontentement de ne pas voir la ville de Tonnerre représentée au niveau des vice-présidences de la Comcom du Tonnerrois. Des délibérations sont l'objet de recours en justice. Encore aujourdhui, initiées par la ville de Tonnerre.

Pascal Germain, président de la Comcom d'Avallon-Vézelay-Morvan, Claudie Champeaux présidente de la Comcom du Serein et Anne Jérusalem présidente de la Comcom du Tonnerrois, ont donc décidé de renoncer à financer, en 2017, la Mission locale pour l'emploi d'Avallon-Tonnerre. Autrement ils ont décidé de se tirer une balle dans le pied. Non suelement ils ne veulent pas cofinancer mais ils ne veulent pas siéger.

La lettre ci-dessous en atteste. Qui renvoit à la région certes, c'est de bonne guerre dans le jeu politique, mais aussi au département. Et cela, cela l'est moins. Quant on sait que Anne Jérusalem est vice-présidente du conseil départemental de l'Yonne. Cherchez l'erreur.

Dans deux ans, car la présidence est tournante, gageons que le maire d'Avallon saura rectifier les errements de ses prédecesseurs.

En attendant, beaucoup de jeunes vont morfler.

 

Le région en renfort ?

 

Si les problèmes financiers sont bien réels, il nen demeure pas moins que la culture de la coopération entre collectivités n'est pas très avancée dans l'Yonne. les évolutions dans ce domaine sont très lentes et il faut beaucoup de temps et d'efforts pour améliorer l'efficience d'autant que les luttes intestines demeurent en toile de fond, contre lesquelles personne ne peut rien.

Depuis 2008 et l'accord Jean-Yves Caullet - André Fourcade alors maire de Tonnerre - et les trois intercommunalités concernées (Tonnerrois, Isle-sur-Serein, Avallonnais) la clé de répartition de la charge pour financer la Mission pour l'emploi Tonnerrois-Avallonnais était la suivante :

- 2,80 euros par habitant pour les villes de Tonnerre et d'Avallon

- 1 euro ou 0,45  par habitant pour les communautés de communes

Sauf que la comcom du Tonnerrois présidée par Maurice Pianon n'a jamais payé. Celle de l'Isle-sur-Serein a payé deux années et celle de l'Avallonnais jusqu'en 2016.

Le 30 juin 2015, la présidence tournante est revenue à Tonnerre. Le maire Dominique Aguilar a proposé en conseil d'administration de changer les règles de la répartition de la charge, alors que tous les représentants élus n'étaient pas présents.

- 1,80 euros par habitant pour les communes d'Avallon et de Tonnerre

- 1 euro ou 2 euros pour les trois comcoms.

Les trois comcoms ont refusé de payer en 2016.

Du coup l'exercice 2016 de la Mission locale pour l'emploi en Tonnerrois et en Avallonnais, accuse un déficit de 50 000 euros et nombre d'actions n'ont pu être menées. Comme la participation de la région est flèchée sur les actions entreprises, celle-ci devrait par conséquent diminuer dans le futur.

Des pourparlers sont en cours entre Murielle Vergès-Caullet, conseillère régionale PS et Michel Neugnot, vice-président PS du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, par ailleurs président régional des Missions locales pour l'emploi, afin de voir si la région peut sengager davantage sur sa part financière dans le dispositif.

La région apporte en effet 110 000 euros, chaque année, pour cette structure depuis plus de dix ans.

Sans quoi, l'on ne peut pas exclure qu'Avallon retire ses billes et se recentre sur sa propre Mission locale.

Ces péripéties offrent, objectivement, une image désastreuse dans un temps où l'emploi est la priorité des priorités pour les familles et leurs enfants.

 

 

P-J. G.