Le successeur d'André Villiers à la tête du département, Patrick Gendraud, a déjà mis sa patte sur les conditions d'administration de la collectivité territoriale (DR)

 

Le nouveau président du département Patrick Gendraud, futur ex-maire de Chablis, prend ses marques et s'organise.

Plusieurs réunions sont prévues, fin août, début septembre et fin septembre aura lieu la première session plénière publique.

Il réorganise le cabinet en renvoyant la DGS (directrice générale des services) dans les bureaux des services et en se séparant du chef de cabinet d'André Villiers, Bernard Ristord, qui rentre dans le rang.

Si cela est assez courant qu'un nouveau président élu s'entoure de collaborateurs choisis par lui, en revanche, en pointillé, l'avenir de la DGS Michèle Uribarri, ne s'inscrit pas forcément dans la durée. À suivre.

La convention avec l'AJA n'est toujours pas signée d'autant que certaines dispositions telle la présence de joueurs de l'AJA prévue dans les quartiers n'auraient pas été respectées la saison dernière.

On notera que la convention liant la ville d'Auxerre à l'AJA n'a toujours pas été renouvellée non plus. Cela signifie que l'AJA occupe le stade Abbé-Deschamps sans payer de loyer à la ville qui est propriétaire de la tribune d'honneur. Et que c'est la ville qui règle la taxe foncière.

L'achat de la tribune d'honneur était prévue et quasiment conclue avec Guy Cotret, mais c'était avant que la candidature d'Auxerre pour la Coupe du monde féminine de football ne soit écartée par la Fédération et l'Uefa. Des travaux de mise aux normes notamment étaient prévus dans le cahier des charges, qui devaient être financés par les collectivités. Le dossier est au point mort.

De source proche de ces questions, le sentiment est que l'AJA traîne des pieds et use de procédés dilatoires. Notamment celui qui consiste à dire que la ville n'est pas propriétaire de la tribune en question.

Yonne Tour Sports, le fleuron de l'été, lui, aurait vécu, gangrené de l'intérieur. Tel Phénix renaîtra-t-il selon une autre forme ?

 

Bienvenu-Martin peut être sauvé

 

Enfin, le dossier sur la fermeture du collège Bienvenu-Martin a avancé en coulisses.

Patrick Gendraud avait affirmé dans une interview à AUXERRE TV, juste après son élection à la présidence succédant à André Villiers élu député et frappé par la loi sur le cumul des mandats, qu'il était prêt à reconcidérer la question et soumettre un nouveau vote aux élus départementaux, si l'État appportait une dotation spéciale, chiffrée entre 2 et 2,5 millions d'euros, afin d'effectuer les travaux qui s'imposent dans ce collège en zone d'éducation prioritaire, que le conseil départemental a rayé de la carte scolaire.

Le ministre Jean-Baptiste Lemoyne, conseiller départemental du canton du Gâtinais-en-Bourgogne, qui a voté pour Patrick Gendraud aux deuxième et troisième tour de scrutin de l'élection présidentielle au CD 89, oeuvre de longue date sur ce dossier.

Il n'est pas exclu et il est même probable qu'une solution soit trouvée relativement rapidement d'autant que la politique du gouvernement sur l'éducation va tout à fait dans le même sens.

Pour sa part, de source proche du dossier, le nouveau préfet de l'Yonne se serait forgé une opinion sur la question, qui irait dans le sens d'une non signature de l'arrêt de fermeture du collège auxerrois, posant ainsi ses pas dans ceux de Christophe Moraud son prédécesseur qui s'est refusé à signer l'arrêté de fermeture. Un dossier qui pollue le débat public et l'ambiance depuis deux ans.

Patrick Gendraud a la volonté d'apaiser le climat et de renouer les coopérations. Cela passe par le maintien du collège Bienvenu-Martin à Auxerre, même si les élèves ont déjà été dispatchés dans les autres collèges, en prévision de la rentrée 2018. Et le nouveau patron de l'Yonne le sait mieux que quiconque et est résolu à trouver une issue positive où personne ne perdrait la face. Au contraire, ce serait du gagnant-gagnant.

 

Pierre-Jules GAYE