Rares sont les citoyens qui lèvent la tête dans la rue. Beaucoup regardent plutôt leurs chaussures et voyagent tête basse.

Vendredi matin, après s'être garé place de la cathédrale, Benjamin Biojon l'a levée sur l'édifice insigne et a constaté qu'il avait été tagué.

Une inscription floue fait état de l'art urbain qui tente de toucher le ciel. Puis un mot Mein ou nein, et OUI, 7, gamma la lettre d'alphabet grec.

Pour le ciel il y a encore du boulot, car le tag est à une vingtaine de mètre de hauteur. Encore faut-il pouvoir y accéder.

Nos tagueurs ne sont donc pas des flèches et leur marge de progression est réelle.

Cela dit un témoin affirme que le tag en question était déjà là le 11 mai.

Si oui, pourquoi alors n'a-t-il pas été effacé ? Rappelons que la cathédrale St Éienne est la propriété de la ville d'Auxerre.

Contacté, Guy Paris, premier adjoint au maire d'Auxerre, indique que les services patrimoine avaient été informés de ce tag qui a effectivement été constaté en mai.

L'élu auxerrois ajoute que l'architecte des MH (monuments historiques) et la DRAC (direction régionale des actions culturelles) ont été contactés pour procédure à suivre. Orientation vers un Cabinet expertise ... "faire enlever par entreprise spécialisée ". La commande est en cours ...

Reste à savoir s'il y a eu dépôt de plainte.

Ce tag de la cathédrale provoque une vive réaction dans la populatin auxerroise.

 

 

 

 

 


Billet d'Humeur

Quand l’art urbain tente d’atteindre les cieux !

 

Quel étonnement pouvait saisir les auxerrois, ce midi, en levant la tête en direction de la tour de la cathédrale d’Auxerre, depuis la Place de la Préfecture.

Un tag sur celle-ci à plus de 20 mètres du sol dont le message énigmatique laisse plus imaginer la prouesse de celui qui l’a réalisé que le message qu’il voulait véhiculer.

Mais bien plus qu’une simple observation, celle-ci fait place à une réelle indignation.

Indignation quant au respect que ce bâtiment devrait inspirer à tous, chrétien ou non en tant qu’édifice culturel, et qui, depuis plusieurs siècles, aux sons de ses cloches, rythme les heures et les jours heureux et malheureux de notre ville.

S’il en était besoin, ce tag renvoie au manque de respect et à la perte de sens que notre société traverse. Souhaitant que ce ne soit qu’un évènement isolé et marginal et que tout sera fait pour qu’il le reste.

Benjamin Biojon