Tours a perdu tous ses matchs. L'AJA en a gagné un, le premier, puis a aligné quatre défaites consécutives.

C'est dire si les deux équipes qui vont s'affronter, vendredi soir, ont besoin de points.

Le match s'annonce donc difficile, serré, compliqué, à moins qu'il ne se débride complètement, c'est bizarre parfois.

Il y a des entraîneurs pour lesquels les joueurs se défoncent sur le terrain. Il y en a d'autres qui n'ont pas ce magnétisme ou ne récoltent pas ce bénéfice. C'est une alchimie mystérieuse, incompréhensible car frappée d'irrationnalité qui couvre 90 % de nos vies. Il n'y a rien à expliquer. C'est comme ça.

La question est de savoir si les joueurs Ajaïstes vont se défoncer pour Francis Gillot après que ce dernier leur a dit - car il leur a bien dit - après la défaite au Paris FC voilà quinze jours.

Qu'il ne pouvait plus rien pour eux et qu'il arrêtait, signifiant clairement et honnêtement son impuissance à faire appliquer ses consignes et à faire passer son message. Ils ont balancé des ballons devant alors que l'attaquant n'était pas vraiment de taille à prendre ce type de ballons et ont fait tout à l'envers. Pourtant aux entraînements, ça marche et plutôt bien.

 

Pour Monique Hamel

 

Gillot veut que les Bleus jouent au sol sur les côtés, défendent bien et attaquent bien, avec la manière et une emprise sur le jeu qui permet d'amener un résultat.

Contre Tours, il va modifier son équipe du fait que des blessés sont de retour et que les deux recrues lui ont tapé dans l'oeil aux entraînements pendant la trêve internationale. Un surcroît d'intelligence et de vitesse. Et accessoirement une mise en concurrence.

Pas évident. Les rentrants sont à cours et ne sont pas forcément intégrés dans les rouages subtils d'une équipe en reconstruction, qui n'existe pas encore ... C'est un risque. Que le coach assume. Il faut rebondir, retrouver une dynamique positive. Il a son plan.

Un rien, chacun le sait, peut tout changer. Tout va très vite dans le foot .... et pas que dans le foot d'ailleurs.

Alors surtout, en cas de victoire, étriquée, injuste ou nette ; il convient de raison garder, de demeurer humble et de ne surtout pas s'emballer. La saison ne fait que commencer.

Gilbert Zoonekynd l'homologue Tourangeau de Gillot, débarque à Auxerre sans trois joueurs clé, des attaquants et cinq défaites de rang en autant de matchs. Pour autant, il ne vient pas en victime expiatoire. Au contraire. En dépit d'une conférence de presse funèbre et funeste. Gare aux ruses tourangelles. Une bonne équipe il ne faut pas se tromper.

Auxerrois qui aimez et supportez votre équipe pour mieux l'aimer encore, si l'AJA est menée à la mi-temps, ne baissez pas les bras. Au contraire. Tout peut se retourner. C'est la magie du foot et personne ne détient la recette, à commencer par Didier Deschamps. L'abbé Deschamps c'est quand même autre chose !

Une pensée pour Jean-Claude Hamel, 88 ans, le président historique de l'AJA et son épouse Monique, en souffance. Ils ont beaucoup donné. Tous les deux.

 

P-J. G.

 

 

Le groupe retrouve de l'énergie

 

Mohammed Yattara le chouchou de Gillot (ou sa dernière branche) est de retour après plusieurs longues semaines de récupération de blessure. 

Alexandre Vincent, opéré deux fois, indisponible depuis plus d'un an est dans le groupe. On l'a croisé dans l'antre de l'Abbé-Deschamps, tout sourire, qui ne trompe pas...  

Les recrues Arcus le défenseur latéral droit et Firer l'avant centre pourraient débuter d'autant que Gillot a été séduit par la vitesse de l'un et l'intelligence de l'autre.

Les deux Sané, Yaya et Pape ne figurent pas dans le groupe. Pour mieux y revenir ?

 

Groupe AJA 

Boucher, Westberg,

Arcus, Tacalfred, Youssouf, Ba, Boto, Polomat,

Adéoti, Touré, Goujon, Obraniak, Philippoteaux, Sakhi, Vincent,

Ayé, Virer, Yattara

 

  

 

 

La conf lugubre d'avant match à Tours